Principaux faits
- La rubéole est une infection virale contagieuse qui se propage par le biais de gouttelettes en suspension, et qui touche le plus souvent les enfants et les jeunes adultes.
- La rubéole est la première cause de malformations congénitales évitable par la vaccination ; en raison de cette maladie, environ 100 000 nourrissons naissent avec le syndrome de rubéole congénitale (SRC) chaque année dans le monde.
- L’infection par le virus de la rubéole pendant la grossesse peut provoquer une fausse couche, une mort fœtale ou le SRC. Les conséquences les plus graves surviennent en début de grossesse, en particulier au cours du premier trimestre.
- Bien qu’il existe un vaccin sûr et d’un bon rapport coût/efficacité, 17 865 cas de rubéole avaient été recensés dans 78 pays en 2022.
Vue d'ensemble
La rubéole est une maladie très contagieuse causée par un virus, qui se propage facilement quand une personne infectée tousse ou éternue. La plupart des enfants et des adultes qui contractent la rubéole présentent une fièvre modérée et une éruption cutanée.
Quand une femme contracte la rubéole en début de grossesse, la probabilité de transmission du virus au fœtus est de 90%. L’infection pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre, peut provoquer une fausse couche, une mort fœtale, une mortinaissance ou des malformations congénitales, appelées syndrome de rubéole congénitale (SRC).
La vaccination est le meilleur moyen d’éviter de contracter la rubéole ou de la transmettre à d’autres personnes. Le vaccin est sûr et aide l’organisme à combattre le virus.
Bien qu’il existe un vaccin sûr et d’un bon rapport coût/efficacité, 17 865 cas de rubéole avaient été recensés dans 78 pays en 2022.
Depuis 2000, le Partenariat contre la rougeole et la rubéole (anciennement, l’Initiative contre la rougeole et la rubéole) contribue à garantir l'accès des enfants, partout dans le monde, à des vaccins antirougeoleux et antirubéoleux, ce qui a permis de sauver environ 57 millions de vies et de réduire considérablement les malformations congénitales dues à la rubéole congénitale.
Symptômes
Chez l’enfant, la maladie est généralement bénigne et se manifeste par une éruption cutanée, une légère fièvre (<39 °C), des nausées et une conjonctivite modérée. L’éruption cutanée, qui survient dans 50% à 80% des cas, dure 1 à 3 jours et débute généralement sur la face et le cou avant de s’étendre au reste du corps. Le signe clinique le plus caractéristique de la maladie est l’augmentation du volume des ganglions lymphatiques derrière les oreilles et dans le cou. Les adultes infectés – généralement des femmes – présentent parfois une arthrite et des douleurs articulaires, en général pendant 3 à 10 jours.
Le virus se propage dans l’organisme en 5 à 7 jours et les symptômes apparaissent en général 2 à 3 semaines après l’exposition. L’infectiosité atteint son maximum 1 à 5 jours après l’apparition de l’éruption cutanée.
Quand une femme contracte la rubéole en début de grossesse, la probabilité de transmission du virus au fœtus est de 90%. La rubéole peut entraîner la mort du fœtus ou le SRC. Les nourrissons atteints du SRC peuvent excréter le virus pendant au moins une année.
Syndrome de rubéole congénitale
Les enfants atteints d’un SRC peuvent présenter une déficience auditive, des malformations oculaires et cardiaques et d’autres maladies dont ils souffriront toute leur vie (autisme, diabète sucré et dysfonctionnement de la thyroïde, notamment), qui exigent souvent des traitements coûteux, des actes chirurgicaux et d’autres soins onéreux.
C’est dans les pays où les femmes en âge de procréer ne sont pas immunisées contre la rubéole (parce qu’elles n’ont jamais été vaccinées ou parce qu’elles n’ont jamais contracté la maladie) que le risque de SRC est le plus élevé. Avant l’introduction du vaccin, jusqu’à quatre nourrissons pour 1000 naissances vivantes présentaient ce syndrome.
Vaccination
Le vaccin antirubéoleux est préparé à partir d’un virus vivant atténué. Une seule dose confère une immunité durable supérieure à 95%, similaire à l’immunité naturelle.
Le vaccin antirubéoleux est disponible en formulation monovalente (c’est-à-dire un vaccin dirigé contre un seul pathogène) mais, le plus souvent, il est associé à d’autres vaccins (antirougeoleux, antirougeoleux et antiourlien ou antirougeoleux, antiourlien et antivaricelleux).
Les manifestations postvaccinales indésirables sont généralement bénignes : douleurs et rougeurs au point d’injection, légère fièvre, éruption cutanée et douleurs musculaires. Au cours des campagnes de vaccination de masse organisées dans la Région des Amériques, qui ont permis de vacciner plus de 250 millions d’adolescents et d’adultes, aucune manifestation postvaccinale indésirable grave n’a été constatée.
Action de l’OMS
L’OMS recommande à tous les pays qui n’ont pas encore introduit le vaccin antirubéoleux d’envisager de le faire en s’appuyant sur les programmes de vaccination contre la rougeole qui sont déjà bien établis. À ce jour, 4 Régions de l’OMS se sont fixées pour but d’éliminer cette cause évitable de malformations congénitales. En 2015, la Région OMS des Amériques est devenue la première région du monde à être déclarée exempte de transmission endémique du virus de la rubéole.
Le nombre de pays utilisant le vaccin antirubéoleux dans leur programme national continue d’augmenter régulièrement. En janvier 2024, 175 pays sur 194 avaient introduit le vaccin antirubéoleux, et la couverture mondiale était estimée à 69 %. Les cas de rubéole notifiés ont chuté de 97 %, passant de 670 894 cas dans 102 pays en 2000 à 17 865 cas dans 78 pays en 2022. Les taux de SRC sont les plus élevés dans les Régions OMS de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est, où la couverture vaccinale est la plus faible.
D’ici fin 2030
Depuis 2000, le Partenariat contre la rougeole et la rubéole (anciennement, l’Initiative contre la rougeole et la rubéole) contribue à garantir l'accès des enfants, partout dans le monde, à des vaccins antirougeoleux et antirubéoleux, ce qui a permis de sauver environ 57 millions de vies et de réduire considérablement les malformations congénitales dues à la rubéole congénitale. Malgré ces avancées, la rougeole continue d’être l’une des principales causes de mortalité évitable par la vaccination chez les enfants dans le monde. Sous l’égide du Programme pour la vaccination à l'horizon 2030 et guidé par le cadre stratégique de lutte contre la rougeole et la rubéole 2030, le Partenariat contre la rougeole et la rubéole s'est notamment donné pour mission de remédier à la baisse de la couverture vaccinale dans les pays, d'accélérer les efforts de relèvement au lendemain de la pandémie de COVID-19 et de progresser plus rapidement vers un monde exempt de rougeole et de rubéole. Les membres du partenariat sont la Croix-Rouge américaine, la Fondation Bill & Melinda Gates, l'Alliance Gavi, le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique, la Fondation pour les Nations Unies, l'UNICEF et l'OMS.
La mission du Partenariat contre la rougeole et la rubéole s’inscrit dans le droit fil du Programme pour la vaccination à l'horizon 2030, qui est une stratégie mondiale ambitieuse visant à maximiser l’impact salvateur de la vaccination – l’une des interventions de santé publique les plus utiles et les plus efficaces par rapport à leur coût de tous les temps. Le Programme pour la vaccination à l'horizon 2030 a pour but d’éviter plus de 50 millions de décès d'ici à 2030 en garantissant l’accès aux vaccins essentiels et de contribuer à mettre en place des systèmes de santé capables de résister aux répercussions des pandémies et d'instaurer une riposte vaccinal rapide.