Réseau de laboratoires
Carte des laboratoires agréés par l’OMS
Des groupes de travail nationaux sur la pharmacorésistance du VIH coordonnant les enquêtes recommandées par l’OMS devraient désigner un laboratoire national ou régional de génotypage agréé par l’OMS pour obtenir des résultats de qualité garantie pour les enquêtes. HIVResNet procède à des évaluations des laboratoires pour leur agrément, avec des examens des établissements et un test annuel d’assurance qualité, et il fournit une assistance technique. Voir l’article dans Antiviral Therapy, en mai 2008.
Table des matières
Tableau des laboratoires agréés par l’OMS
Appel à candidatures
Programme de formation
Bilan de la situation en 2008
Squat
Laboratoires d’analyse de la pharmacorésistance du VIH agréés par l’OMS (février 2009)
Carte montrant les pays mettant en œuvre au moins un aspect de la stratégie mondiale de lutte contre la pharmacorésistance du VIH et emplacement des laboratoires d’analyse de la pharmacorésistance agréés, ou en cours d’évaluation
Type
Ville
Pays
Région OMS
Personne à contacter
Essai*
Type d’échantillon
National
Yaoundé
Cameroun
AFRO
Avelin Aghokeng
VS
plasma
National
Kisumu
Kenya
AFRO
Clement Zeh
VS
plasma
National
Kampala
Ouganda
AFRO
Nicaise Ndembi
Interne
plasma
National
Beijing
Chine
WPRO
Shao Yiming
VS, TG, Interne
plasma
National
Shanghai
Chine
WPRO
Ping Zhong
Interne
plasma
National
Shenyang
Chine
WPRO
Hong Shang
Interne
plasma
National
Pune
Inde
SEARO
R.S. Paranjape
VS
plasma
National
Chennai
Inde
SEARO
Soumya Swaminathan
VS
plasma
National
Bangkok
Thaïlande
SEARO
Wattana Auwanit
TG, interne
plasma
Régional
Johannesburg
Afrique du Sud
AFRO
Lynn Morris
Interne
plasma
Régional
Fort de France
Martinique
AMRO
Georges Dos Santos
TG
plasma
Régional
Melbourne
Australia
WPRO
Lisa Morris
VS
plasma
Affilié à la Région
Johannesburg
Afrique du Sud
AFRO
Wendy Stevens
VS
plasma
Affilié à la Région
Ponce
Puerto Rico
AMRO
Yasuhiro Yamamura
TG, interne
plasma
Affilié à la Région
Sydney
Australie
WPRO
Philip Cunningham
TG
plasma
Spécialisé
Ottawa
Canada
AMRO
James Brooks
Interne
plasma
Spécialisé
Atlanta
Etats-Unis
AMRO
Chunfu Yang
VS
plasma
Spécialisé
Montpellier
France
EURO
Martine Peters
Interne
plasma
Spécialisé
Utrecht
Netherlands
EURO
Rob Schuurman
VS
plasma
Spécialisé
Madrid
Espagne
EURO
Carmen Mendoza
TG
plasma
Spécialisé
Londres
Royaume-Uni
EURO
Pat Cane
IH
plasma
Spécialisé
Bordeaux
France
EURO
Herve Fleury
Interne
plasma
Appel à candidatures de laboratoires d’analyse de la pharmacorésistance du VIH
Justification
Au cours des 25 dernières années, le bilan de l’épidémie de sida a pris des proportions énormes, avec environ 65 millions de personnes infectées dans le monde. Selon l’OMS/ONUSIDA, il y a eu 4,3 millions de nouvelles infections en 2006 seulement, soit une augmentation d’environ 400 000 depuis 2004. Environ 95 % des personnes séropositives vivent dans les pays en développement et près des deux tiers en Afrique subsaharienne.
Bien que la baisse remarquable de la mortalité due au VIH grâce aux traitements antirétroviraux soit universellement reconnue, l’une des grandes préoccupations en liaison avec leur extension rapide est l’apparition et la transmission de souches pharmacorésistantes dans les populations. Cela pourrait aboutir à l’échec des programmes de traitement ARV de base, comme des stratégies de prévention de la transmission du VIH au moyen de la prophylaxie post-exposition ou des microbicides locaux. Comme le VIH mute facilement, il peut acquérir des mutations le rendant résistant aux médicaments antirétroviraux. Ces mutations surviennent de manière aléatoire et il n’y a aucun moyen d’éviter qu’elles ne se produisent, mais les souches résistantes peuvent devenir prédominantes, particulièrement dans les situations où les individus ne suivent pas bien leur traitement. Partout où le traitement anti-VIH est disponible, la pharmacorésistance finira par apparaître.
Même si les faibles niveaux de pharmacorésistance du VIH actuellement signalés dans les pays aux ressources limitées sont rassurants, l’OMS recommande à chaque pays de rester vigilant et de mesurer la transmission et l’émergence des résistances dans le cadre de leurs programmes de traitement, pour accroître l’appui aux programmes et apporter les modifications nécessaires aux schémas thérapeutiques préconisés.
En partenariat avec HIVResNet, réseau mondial consultatif de spécialistes de la pharmacorésistance du VIH, l’Organisation mondiale de la Santé a mis au point un ensemble minimum de ressources pour les pays aux fins de la prévention et de l’évaluation des résistances au niveau de la population.
Un des éléments essentiels de la stratégie de prévention et d’évaluation de l’OMS est la création du Réseau mondial de laboratoires pour la pharmacorésistance du VIH, le but étant de fournir des données comparables, de qualité garantie, pour la surveillance des résistances transmises et le contrôle de leur apparition dans les populations pendant le traitement.
Un processus continuel désignera les laboratoires régionaux, sous-régionaux et nationaux.
Le réseau proposé garantira la disponibilité de services de laboratoires compétents dans le monde entier pour évaluer la situation des résistances du VIH aux niveaux national, régional et mondial. Sa structure repose sur trois niveaux de responsabilité, à savoir des laboratoires spécialisés, régionaux et sous-régionaux. Les responsabilités qui en découlent seront assumées volontairement par les institutions candidates et intégrées au réseau (mandat -anglais).
Le réseau mondial suivra des procédures standardisées de test et de rapport des résultats. Selon leur niveau dans le réseau, on attend des laboratoires qu’ils fournissent une expertise pour des analyses exactes de la pharmacorésistance du VIH, contribuent à l’élaboration de procédures standardisées et assurent des formations à l’intention des personnels de laboratoire dans le monde entier. Un processus complet d’agrément des laboratoires évaluera l’assurance qualité et les indicateurs de performance.
Un appel à candidatures est lancé pour participer au développement du réseau de laboratoires d’analyses de la pharmacorésistance du VIH, à l’intention des établissements remplissant les critères décrits. Cet appel est ouvert à des laboratoires dans le monde entier qui réunissent les critères de qualité pour devenir membres du réseau au niveau national et régional.
Critères de sélection
L’appel à candidatures est ouvert à des laboratoires dans le monde entier qui réunissent les critères de qualité pour devenir membres du réseau au niveau national et régional.
Liens utiles pour les candidats potentiels
-
Candidature pour les laboratoires nationaux (anglais)
doc, 187kb -
Candidature pour les laboratoires régionaux (anglais)
doc, 96kb -
Questionnaire (anglais)
doc, 193kb
Programme de formation sur la pharmacorésistance du VIH
Un programme de formation sur la pharmacorésistance du VIH a été développé en collaboration avec le CDC d'Atlanta Laboratoire spécialisé.
Bilan de la situation en 2008
Le Réseau mondial OMS des laboratoires pour la pharmacorésistance du VIH a été créé et ses membres ont fourni des résultats de qualité garantie aux enquêtes sur la pharmacorésistance du VIH. Lors de réunions annuelles avec un tableau d’experts indépendant, les résultats des visites d’évaluation, la performance des laboratoires et le statut de l’agrément sont examinés conformément aux exigences de l’OMS. Les évaluations des laboratoires et l’assistance technique ont été assurés dans 22 pays par du personnel ou des consultants de l’OMS. En février 2009, 21 laboratoires avaient été agréés (Voir tableau). De nouvelles visites d’évaluation sont prévues en 2009. Une carte illustre l’emplacement des laboratoires agréés et de ceux qui ont été évalués ou sont en cours d’évaluation. Les procédures, les critères d’agrément et les listes de contrôle utilisées pour l’évaluation des laboratoires de génotypage ont été finalisés et sont publiés sur le site de l’OMS. Ils ont été aussi publiés dans Antiviral therapy en mai 2008 par le groupe consultatif de HIVResNet sur les laboratoires, avec un récapitulatif de la stratégie OMS en ce qui concerne les laboratoires travaillant sur la pharmacorésistance du VIH. Les autres activités en relation avec les laboratoires sont récapitulées ci-après :
-
Formation et renforcement des capacités pour les laboratoires. Une équipe de l’OMS et leurs consultants ont formé directement les techniciens de laboratoire pendant les visites sur site. Des sessions sur les laboratoires ont aussi été présentées dans le cadre d’ateliers régionaux de formation sur la pharmacorésistance du VIH en Tanzanie (octobre 2008) et en Russie (septembre 2008). Un programme de jumelage, coordonné par l’OMS, associe les laboratoires agréés dotés de puissants moyens de génotypage de la résistance du VIH à des établissements ayant moins de moyens et d’expérience. Cette méthode a été très utile pour développer les transferts de technologie et les échanges de connaissances entre des établissements n’ayant pas les mêmes moyens.
- Mettre à jour: Un programme de formation sur la pharmacorésistance du VIH est maintenant disponible. Un programme de formation sur la pharmacorésistance du VIH est en cours d’élaboration avec l’un des laboratoires spécialisés. La première version a été achevée en décembre 2008. La version définitive sera produite en juin 2009, après un essai pilote du matériel dans le cadre de deux ateliers régionaux en Afrique et en Asie au cours du premier semestre 2009.
- Assurance qualité externe. L’AQ externe pour la performance des laboratoires en matière de génotypage à partir du plasma est effectuée sur la base d’un panel d’échantillons fournis par le programme VQA des NIH. Les NIH ont modifié le panel VQA pour intégrer les spécifications de l’OMS. Deux expéditions ont été faites en 2008 et envoyés à 33 laboratoires au total. Les rapports ont été écrits, y compris pour les recommandations et les mesures suivantes, pour chacun des laboratoires. Les résultats pour 2007-2008 ont été présentés dans une affiche à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Montréal, en février 2009.
- Tests sur sang séché (DBS, dried blood spots). Des réunions d’experts pour discuter de la faisabilité et du développement de panels utilisant la technique du sang séché se sont tenues à Chicago en novembre 2008 et à Madrid en décembre 2008. Un plan spécifique pour développer des panels faisant appel à cette technique a été élaboré et devait être finalisé au premier trimestre 2009. Les panels seront distribués par les NIH aux laboratoires du réseau au troisième trimestre 2009. Le réseau passe actuellement en revue les données sur l’utilisation du sang séché pour le génotypage dans les populations traitées ayant une faible charge virale et il planifie des travaux de recherche opérationnelle sur les questions relatives à la technique du sang séché.
- Des questions essentielles de recherche opérationnelle ont été identifiées pour le réseau et la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la pharmacorésistance du VIH au niveau des pays :
- Stabilité du VIH dans le sang séché en fonction du temps écoulé et des différentes conditions de température. Une étude a été conçue avec la collaboration d’un laboratoire agréé en Ouganda et un laboratoire spécialisé engagé dans le programme de recherche du ResNet de l’OMS.
- Corrélation entre la charge virale dans le sang séché et le plasma et équivalence dans les échantillons où la charge virale est inférieure à 10 000 copies/ml.
- Les laboratoires du réseau font appel, pour le génotypage dans le sang séché, à des méthodes variables au niveau des résultats comme du coût. Le groupe de laboratoires ResNet de l’OMS a mis au point des critères standardisés pour valider les méthodes maison pour le génotypage sur sang séché. Un panel de validation a été produit par deux laboratoires spécialisés et il sera expédié à 15 laboratoires du réseau pour valider leur méthode d’extraction et de séquençage à partir du sang séché au deuxième trimestre 2009.