28 juillet 2022
La Journée mondiale contre l’hépatite est célébrée chaque année le 28 juillet afin de sensibiliser le public à l’hépatite virale qui provoque une inflammation du foie et entraîne des maladies graves ainsi que le cancer du foie.
Le monde est actuellement confronté à une nouvelle flambée d’hépatite aiguë inexpliquée touchant les enfants. L’OMS s’efforce, en collaboration avec les scientifiques et les responsables politiques des pays concernés, de comprendre la cause de cette infection qui ne semble appartenir à aucun des 5 types connus de virus de l’hépatite virale, à savoir A, B, C, D et E.
Cette nouvelle flambée épidémique attire l’attention sur les milliers de cas d’infection par l’hépatite virale aiguë qui surviennent chaque année chez les enfants, les adolescents et les adultes. Si la plupart de ces infections sont bénignes et passent même inaperçues, elles peuvent entraîner dans certains cas des complications et s’avérer fatales.
Les efforts déployés au niveau mondial accordent la priorité à l’élimination des infections par les hépatites B et C. Contrairement à l’hépatite virale aiguë, les hépatites B et C provoquent une maladie chronique qui reste asymptomatique pendant de nombreuses années et entraîne la cirrhose, le cancer du foie et le décès du patient. Dans la Région européenne de l’OMS, les hépatites B et C sont à l’origine de plus de 100 000 vies perdues chaque année.
Bien que nous disposions des conseils et des outils pour diagnostiquer, traiter et prévenir l’hépatite virale chronique, ces services sont souvent hors de portée des communautés et ne sont parfois disponibles que dans des hôpitaux centralisés ou spécialisés.
À l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite 2022, l’OMS met en avant la nécessité de rapprocher le traitement et les soins de l’hépatite des établissements de soins de santé primaires et des communautés afin que les populations puissent mieux y accéder et ce, quel que soit le type d’hépatite dont ils souffrent.
L’OMS vise à éliminer l’hépatite d’ici 2030. Pour y parvenir, l’Organisation demande aux pays d’atteindre des objectifs intermédiaires spécifiques d’ici 2025 :
- réduire de 50 % les nouvelles infections par les hépatites B et C ;
- réduire de 40 % les décès dus au cancer du foie ;
- veiller à ce que 60 % des personnes atteintes du virus des hépatites B et C soient diagnostiquées ;
- veiller à ce que 50 % des personnes éligibles reçoivent un traitement approprié.