Les réfugiés en provenance d’Ukraine doivent pouvoir accéder à la vaccination afin de protéger les plus vulnérables d’entre eux contre les maladies à prévention vaccinale

9 mars 2022
Communiqué de presse
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La protection de la santé de tous, y compris des réfugiés, est une préoccupation prioritaire de l’OMS alors que la crise humanitaire continue de sévir en Ukraine. L’OMS collabore avec les pays de la Région européenne pour renforcer la capacité des systèmes de santé à accueillir un grand nombre de réfugiés et à garantir l’accès aux services de santé essentiels. Parmi les nombreux autres besoins sanitaires, il convient de mentionner l’accès des réfugiés à la vaccination.

« L’accès équitable aux vaccins est un droit pour tous, quel que soit le lieu où l’on se trouve », explique le docteur Siddhartha Datta, conseiller régional pour le programme Maladies à prévention vaccinale et vaccination de l’OMS/Europe. « La vaccination contre des maladies telles que la COVID-19, la rougeole et la poliomyélite est particulièrement importante pour les groupes de population les plus exposés au risque d’issues défavorables. En ce qui concerne la COVID-19, il s’agit des adultes âgés et des personnes souffrant de problèmes de santé préexistants. Pour ce qui est des vaccins systématiques, les jeunes enfants doivent avoir reçu toutes les doses de vaccin prévues. »

De nombreux pays de la Région européenne accueillant des réfugiés d’Ukraine proposent déjà des services de vaccination aux enfants et aux adultes. Cette mesure est importante pour atténuer le risque de transmission de la COVID-19 chez les personnes qui se déplacent ou vivent dans des espaces resserrés, pour protéger les réfugiés des maladies susceptibles de circuler dans le pays d’accueil, et pour prévenir toute flambée de maladies à prévention vaccinale telles que la rougeole et la poliomyélite. 

La Hongrie, la Pologne, la République de Moldova et la Roumanie, en particulier, ont vu arriver un grand nombre de réfugiés depuis l’Ukraine ces dernières semaines. L’OMS collabore avec ces pays et avec d’autres États membres en vue de renforcer la surveillance des maladies et d’assurer la prestation de services de vaccination conformément aux calendriers et aux politiques de vaccination des pays d’accueil. 

L’OMS/Europe recommande à tous les pays de la Région : 

  • de poursuivre les efforts pour s’assurer que la population locale est entièrement vaccinée ;
  • de veiller à prendre pleinement en compte les populations de réfugiés dans les activités de vaccination de masse ou systématique contre la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, la COVID-19 et d’autres maladies à prévention vaccinale ; 
  • d’envisager de proposer la vaccination contre la poliomyélite, la rougeole et la rubéole en priorité aux enfants réfugiés de moins de 6 ans fraîchement arrivés qui n’ont pas bénéficié de la vaccination systématique ; 
  • de préparer des outils de communication conviviaux dans une langue comprise par les réfugiés sur les avantages de la vaccination, le ou les vaccins recommandés, les éventuels effets secondaires et les moyens d’accéder aux vaccins.




Considérations relatives à certains vaccins 


Pour que les niveaux d’immunité restent élevés dans la population et afin d’atténuer le risque d’importation et de circulation des poliovirus, il importe que tous les individus et groupes de population jouissent d’un accès équitable à la vaccination contre la poliomyélite et reçoivent les vaccins nécessaires conformément aux calendriers nationaux de vaccination systématique ciblant les enfants et les adultes du pays d’accueil. 

Comme certains pays de la Région sont toujours considérés comme endémiques pour la rougeole et la rubéole, les réfugiés doivent être vaccinés prioritairement contre ces maladies afin de les protéger de l’infection dans les pays d’accueil, en vertu des calendriers de vaccination nationaux des pays en question. 

Pour prévenir les maladies graves et les décès dus à la COVID-19 et réduire la morbidité, y compris les affections post-COVID-19, les vaccins contre la COVID-19 doivent être proposés à tous les réfugiés selon les critères d’éligibilité définis dans les politiques nationales de vaccination contre la COVID-19 en vigueur dans les pays d’accueil. En outre, l’accès aux services de vaccination doit être facilité à la fois pour les personnes partageant un abri temporaire et pour celles vivant au sein de la population locale. 

Les doses administrées pour l’un ou l’autre des vaccins susmentionnés doivent être enregistrées, et le document d’attestation doit être mis à la disposition des personnes vaccinées pour référence ultérieure (sous format papier et/ou électronique).