Initiative spéciale pour lutter contre la violence à l’encontre des femmes et des filles

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Il est temps d’agir

L’Initiative spéciale pour lutter contre la violence à l’encontre des femmes et des filles est un appel à l’action lancé aux États membres de la Région européenne de l’OMS pour qu’ils veillent à ce que le secteur de la santé réponde aux besoins en matière de santé physique et mentale des femmes et des filles victimes de violence.

Reconnaissant qu’il s’agit d’un grave problème de santé publique, et conformément au Plan d’action mondial et à la Stratégie pour la santé et le bien-être de la femme dans la Région européenne de l’OMS, l’OMS/Europe fait de la violence à l’égard des femmes et des filles l’une de ses principales priorités pour la période 2025-2030.

L’objectif est triple : augmenter les investissements durables dans la prévention et la riposte efficaces du secteur de la santé, renforcer les capacités des personnels de santé et des responsables politiques, et améliorer le rôle du secteur de la santé dans les politiques multisectorielles.

Grâce à cette initiative, qui fait partie intégrante du deuxième Programme de travail européen 2026-2030, l’OMS s’engage à aider les pays à s’assurer que leur système de santé est mieux équipé pour protéger les femmes et les filles de la violence sexiste en se concentrant sur les points suivants :

  • recherche et données probantes : documenter l’ampleur de la violence, ses facteurs de risque et ses conséquences, et recenser les interventions efficaces en matière de prévention et de riposte ;
  • diffusion de lignes directrices et d’outils : établir des normes pour une riposte sanitaire efficace à la violence à l’encontre des femmes et des filles ;
  • renforcement des capacités : doter les prestataires de soins de santé des moyens nécessaires pour renforcer les systèmes de santé en matière de prévention et de riposte ;
  • sensibilisation et partenariats :
    • renforcer le leadership dans les systèmes de santé et susciter la volonté politique de s’attaquer de front au problème ;
    • accroître l’investissement durable dans des stratégies efficaces de prévention et de riposte à la violence dans le secteur de la santé afin d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles ;
    • accroître le rôle du secteur de la santé dans les politiques multisectorielles visant à prévenir et à combattre la violence sexiste.

En tant que gardienne mondiale de la cible 5.2 de l’objectif de développement durable (Éliminer la violence faite aux femmes et aux filles), l’OMS joue un rôle essentiel dans la prévention et la riposte à la violence, notamment en surveillant les tendances mondiales et régionales, et en soutenant les États membres au moyen de politiques fondées sur des données probantes et de conseils techniques pour prévenir et combattre la violence à l’encontre des femmes et des filles par l’intermédiaire du secteur de la santé.

La violence à l’encontre des femmes et des filles, une crise de santé publique

La violence à l’encontre des femmes et des filles est une violation des droits humains et une crise de santé publique.

Dans la Région européenne, 26 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences de la part de leur partenaire intime et/ou des violences sexuelles au cours de leur existence.

Les effets sanitaires de la violence sexuelle et de la violence exercée par un partenaire intime peuvent mettre la vie en danger et durer toute la vie.

Les femmes et les jeunes filles victimes de violences souffrent de divers problèmes de santé sexuelle, reproductive, psychologique et autres, y compris des traumatismes et des handicaps.

La violence empêche les femmes et les filles de réaliser pleinement leur potentiel.

Elle empêche les progrès en matière d’égalité des sexes et a des répercussions sur l’ensemble de la société, avec des coûts sociaux et économiques considérables et un impact intergénérationnel sur les enfants.


Les prestataires de soins de santé sont souvent le premier point de contact professionnel pour les survivantes de la violence.

Ils dispensent des soins de santé vitaux et mettent les survivantes en contact avec d’autres services multisectoriels.