Cette année, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’OMS/Europe appelle les États membres et les parties prenantes à investir davantage dans les femmes et leur santé. Malgré les progrès accomplis à cet égard, on observe toujours des différences en ce qui concerne la recherche sur les pathologies typiquement féminines et le traitement de ces dernières, les possibilités offertes dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que la reconnaissance de la contribution apportée par les femmes dans la prise de décisions et les professions liées à la santé. Ces disparités entre les sexes persistent non seulement en matière d’accès aux soins de santé et de traitement, mais aussi en matière de rémunération. Par exemple, dans l’Union européenne, les femmes gagnent en moyenne près de 12,7 % de l’heure de moins que les hommes.
Alors que les femmes représentent 78 % des effectifs du secteur de la santé et de l’aide à la personne, elles n’occupent que 25 % des postes à responsabilités. En outre, elles se retrouvent souvent dans des situations d’emploi précaires caractérisées par l’instabilité, des salaires inférieurs et des avantages sociaux moindres.
Les femmes continuent de dispenser l’essentiel des soins non rémunérés dans le monde et dans la Région européenne. Même avant la pandémie de COVID-19, elles prodiguaient 3 fois plus de soins non rémunérés et effectuaient 3 fois plus de tâches domestiques que les hommes. Cette disparité a non seulement des répercussions sur leurs opportunités économiques, mais limite également leur capacité à vaquer à d’autres activités tout en affectant négativement leur santé mentale et leur bien-être général.
Les inégalités entre les sexes nuisent également à la capacité des femmes à faire face aux catastrophes naturelles et à s’en remettre. Dans la plupart des catastrophes, la mortalité des femmes est nettement supérieure à celle des hommes.
Investir dans la santé des femmes et dans la recherche en santé est essentiel non seulement pour le bien-être des femmes, mais aussi pour l’ensemble de la société, y compris son économie. En nous attaquant à ces problématiques, nous favorisons non seulement l’égalité entre les sexes, mais nous libérons aussi le plein potentiel de la moitié de la population mondiale, de manière à édifier une société plus solide et plus équitable pour tous.