Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les délégués, chers collègues, Mesdames et Messieurs,
De cette Assemblée, je retiendrai un message fondamental. Nous pouvons faire tout ce que nous voulons sur cette terre, à condition de parler d’une seule voix.
Le soutien que vous avez apporté au nouveau programme de gestion des situations d’urgence sanitaire transmet un message politique fort. Vous voulez que l’OMS, unique institution ayant une légitimité universelle pour les questions de santé internationales, dirige et coordonne l’action face aux situations d’urgence. Cette fonction reste l’apanage de l’OMS. Je vous en remercie.
Votre soutien porte aussi sur la légitimité du Règlement sanitaire international en tant qu’unique instrument juridique régissant la sécurité sanitaire mondiale. Vous êtes conscients de l’urgence qu’il y a à mettre en place les principales capacités requises pour appliquer le RSI dans un plus grand nombre de pays.
Vous voulez que cela se fasse systématiquement, moyennant des évaluations extérieures qui donneront la priorité aux pays vulnérables dans le cadre d’un processus constant d’amélioration. Vous voulez que cela se fasse sous l’autorité et la coordination de l’OMS.
Au cours des discussions que vous avez tenues sur les multiples points de l’ordre du jour, vous avez à maintes reprises fait référence à des systèmes de santé résilients comme au fondement de tous les efforts visant à améliorer ou protéger la santé. Vous avez souligné que les capacités du RSI doivent être renforcées en tant que partie intégrante du système de santé, et non en tant que pièce rapportée.
Vous vous êtes ralliés avec enthousiasme au programme de développement durable à l’horizon 2030. Comme vous l’avez noté, les ODD reconnaissent explicitement le rôle de la collaboration multisectorielle dans la lutte contre certaines des plus importantes menaces qui pèsent actuellement sur la santé.
Les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé sont extrêmement vastes. Nous ne pouvons atteindre aucune des cibles liées à la santé sans nous préoccuper de ces déterminants.
Les cibles fixées au titre de l’objectif santé sont ambitieuses mais atteignables. Vous avez approuvé de nouvelles stratégies mondiales pour faire avancer les travaux concernant plusieurs de ces cibles, qu’elles aient été reportées des OMD ou qu’elles relèvent du nouveau programme de développement durable.
Dans le même temps, plusieurs États Membres ont décrit les défis à relever comme étant immenses et ont appelé à un renforcement de l’aide technique de l’OMS et du soutien financier de ses partenaires. Dans plusieurs pays, même une augmentation du financement provenant des ressources internes ne pourra suffire à assumer ces objectifs ambitieux.
Votre engagement extrêmement fort en faveur de la couverture sanitaire universelle me fait chaud au cœur. De toutes les cibles fixées au titre du nouveau programme, c’est celle qui permet le plus sûrement de n’oublier personne. Elle est faisable, mesurable et n’exclut personne. Elle est à la fois bonne pour la santé et bonne pour la cohésion et la stabilité des sociétés.
Comme plusieurs d’entre vous l’ont noté, pour atteindre les cibles fixées, il faut absolument libérer les femmes et les filles pour qu’elles réalisent pleinement leur potentiel en tant qu’agents du changement.
Vous vous êtes intéressés à l’environnement, à la pollution de l’air et à la gestion des produits chimiques dangereux. Vous avez fait progresser le plan d’action pour combattre la résistance aux antimicrobiens en envisageant l’adoption d’un cadre de gestion mondial.
Le point de l’ordre du jour concernant la poliomyélite a été l’un des points forts de cette Assemblée. Ce qui sera sans doute l’une des plus grandes avancées de l’histoire de la santé publique est désormais à portée de main.
L’engagement partout dans le monde, et en particulier en Afghanistan et au Pakistan, est indéfectible. Vous avez compris aussi que l’infrastructure qui a été nécessaire pour atteindre chaque enfant sera utile à de nombreuses autres initiatives dont le succès repose aussi sur la nécessité de n’oublier personne.
Mesdames et Messieurs,
Le cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques a indiscutablement été le point le plus difficile à négocier. Grâce aux extraordinaires qualités du Président argentin, nous disposons désormais d’un cadre convenu, qui servira la réforme de l’OMS. Votre leadership, votre engagement et votre flexibilité arrivent au moment opportun. Sans ce cadre, nous ne pourrions pas aller de l’avant pour soutenir les États Membres dans la réalisation du programme de développement durable à l’horizon 2030.
Comme plusieurs intervenants nous l’ont rappelé, c’est une période difficile mais stimulante pour la santé. Comme l’ont fait remarquer les délégués, on a plus que jamais besoin de l’OMS.
Avant de conclure, je me dois de dire quelques mots du défi éprouvant que nous avons dû relever au cours de cette session: venir à bout de 76 points de l’ordre du jour en 6 jours.
Le fait que vous soyez venus à bout de cet ordre du jour colossal est tout à l’honneur du Président, des présidents des Commissions et des autres membres du Bureau de cette Assemblée, et témoigne de leurs remarquables compétences.
Je félicite tous les délégués pour la discipline dont ils ont fait preuve. Leurs interventions ont été brèves et judicieuses.
Soyez certains que la confiance que vous placez dans le leadership de l’OMS est justifiée, puisque vous disposez dans l’ensemble de l’Organisation de personnels extrêmement dévoués, dont nos directeurs régionaux, sur lesquels vous pouvez compter.
Je vous souhaite à tous un bon voyage de retour.
Je vous remercie.