Excellences, chers collègues et amis,

Bonjour, bon après-midi ou bonsoir à tous, et merci d’être avec nous aujourd’hui.

Je tiens à remercier tout particulièrement la République du Kazakhstan et l’UNICEF d’avoir coorganisé cette manifestation avec l’OMS et de s’être faits, moyennant leur partenariat de longue date scellé à Alma-Ata en 1978, les porte-drapeaux des soins de santé primaires.

La vision que nous avions à l’époque de la santé pour tous demeure identique à celle que nous partageons aujourd’hui.

Les soins primaires constituent le fondement de la couverture sanitaire universelle, que les pays ont adoptée comme l’une des principales cibles des objectifs de développement durable (ODD) en 2015.

Cet engagement a été renouvelé dans la Déclaration d’Astana en 2018 et dans la déclaration politique issue de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la couverture sanitaire universelle qui s’est tenue en 2019.

Notre époque est marquée par un engagement politique sans précédent en faveur des soins de santé primaires et de la couverture sanitaire universelle.

Mais à l’échelle mondiale, cet objectif est loin d’être atteint.

On estime que 3,6 milliards de personnes n’ont pas accès aux services de santé essentiels et que, chaque année, 930 millions de personnes risquent de basculer dans la pauvreté en raison des dépenses directes consacrées aux soins de santé.

La pandémie de COVID-19 nous a seulement fait reculer davantage encore.

Au-delà de la maladie et des décès directement causés par la COVID-19, la pandémie a gravement perturbé la prestation de nombreux services de santé essentiels.

Elle a également fait ressortir les inégalités qui sont à la base de tant de problèmes de santé dans le monde.

La mise au point de vaccins sûrs et efficaces en un temps record nous a permis d’apercevoir la lumière au bout du tunnel.

Mais les inégalités flagrantes en matière d’accès aux vaccins ont masqué cette lueur à la majeure partie de la population mondiale.

Sur les 2,5 milliards de doses administrées dans le monde, seuls 0,3 % sont allés à des pays à faible revenu.

L’OMS et ses partenaires s’efforcent de corriger ce déséquilibre.

Mais, tandis que les pays se relèvent et se reconstruisent, chacun doit tirer les enseignements de la pandémie.

La sécurité sanitaire mondiale ne peut advenir si la sécurité sanitaire n’est pas assurée au niveau local, ce qui signifie qu’il est essentiel de renforcer les soins de santé primaires afin de permettre un redressement équitable et durable.

Les données indiquent que les pays qui ont suffisamment investi dans les soins de santé primaires ont réagi de manière plus efficace à la COVID-19 et sont mieux placés pour se relever, grâce au niveau élevé de confiance établie au fil du temps entre les communautés et le système de santé.

Les soins de santé primaires peuvent permettre de répondre à un large éventail de besoins en matière de santé, allant de la promotion et de la prévention au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs.

Dans les situations d’urgence, les soins de santé primaires peuvent contribuer à assurer la continuité des services de santé essentiels.

Ils peuvent en outre appuyer la riposte à la COVID-19 notamment grâce à la surveillance, au dépistage, à la recherche des contacts et à la quarantaine de soutien.

Et surtout, les soins de santé primaires peuvent renforcer l’équité et la solidarité, et donner aux communautés les moyens de promouvoir et de protéger leur propre santé.

Aider les pays à renforcer les soins de santé primaires est une composante essentielle des activités de l’OMS visant à accélérer les progrès dans la réalisation des cibles du « triple milliard » et des ODD.

À la fin de l’année dernière, l’OMS a lancé le Programme spécial sur les soins de santé primaires afin d’apporter aux pays un soutien qui soit adapté à leur contexte particulier.

Le programme fait progresser la production de données probantes et d’innovations, en concentrant davantage les efforts sur les laissés-pour-compte et en favorisant le leadership politique, l’action de plaidoyer et les partenariats stratégiques.

Les soins de santé primaires sont également un accélérateur essentiel du Plan d’action mondial pour la santé et le bien-être de tous, codirigé par l’OMS et l’UNICEF.

Merci encore une fois à l’UNICEF et au Kazakhstan de garantir un partenariat et un soutien continus.

La COVID-19 a prélevé un lourd tribut, mais elle a également été l’occasion pour nous de faire des soins de santé primaires le fondement d’un avenir plus sain, plus sûr et plus juste pour tous, partout.

Je vous remercie.