Excellence Monsieur Christopher Fearne, Président de l’Assemblée,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres et les chefs de délégation, chers collègues et amis,
Nous sommes arrivés au terme d’une autre longue, mais fructueuse Assemblée mondiale de la Santé.
Je sais que beaucoup d’entre vous sont fatigués et ont hâte de rentrer chez eux.
Je vous prie toutefois d’avoir une pensée pour les délégués qui ont participé en 1948 à la première Assemblée mondiale de la Santé : celle-ci a duré quatre semaines. Par conséquent, nous devrions tous être reconnaissants.
Au début de cette Assemblée, nous avons pris une photo exactement au même endroit que sur la photo prise lors de la première Assemblée mondiale de la Santé en 1948. Merci à tous d’y avoir pris part.
Vous pouvez être satisfait de rentrer chez vous en ayant adopté beaucoup de résolutions, de décisions et de stratégies importantes portant sur un large éventail de questions abordées dans le cadre des activités de l’OMS.
Il s’agit notamment des sciences comportementales ; des meilleurs choix en matière de lutte contre les maladies non transmissibles ; des produits de diagnostic ; des handicaps ; de la prévention des noyades ; des soins d’urgence, soins intensifs et soins opératoires ; des micronutriments ; de la santé des populations autochtones ; de la lutte anti-infectieuse ; de la santé de la mère et de l’enfant ; de l’oxygène médical ; des soins de santé primaires ; de la santé des réfugiés et des migrants ; de la réadaptation ; de la médecine traditionnelle et d’autres questions.
L’approbation du budget 2024-2025, y compris l’augmentation de 20 % des contributions fixées, est très encourageante et constitue la prochaine étape vers une OMS plus solide, plus efficace et plus autonome.
Nous vous remercions également de votre soutien en faveur de la mise en place d’un cycle d’investissement, et nous nous réjouissons à la perspective de collaborer avec les États Membres pour concrétiser cette idée.
L’augmentation des contributions fixées et le cycle d’investissement sont historiques et constituent une étape importante. Merci infiniment. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Les tables rondes stratégiques qui se sont tenues la semaine dernière ont été l’occasion de mettre en lumière certains problèmes de santé publique parmi les plus préoccupants, à savoir : la préparation et la riposte aux pandémies ; les changements climatiques et la santé ; la tuberculose ; la vaccination ; la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac et les personnels de santé, qui sont essentiels pour faire face à toutes les menaces auxquelles nous sommes confrontés.
Par ailleurs, cette semaine a été marquée par la publication du rapport final du Conseil sur l’économie de la santé pour tous, dans lequel figurent plusieurs recommandations solides sur la manière d’évaluer le bien-être humain et planétaire, plutôt que de se concentrer exclusivement sur le PIB. Je vous en recommande la lecture.
L’année à venir offre plusieurs occasions importantes de réaliser des progrès majeurs sur toutes les questions examinées au cours des neuf derniers jours.
En particulier, les réunions de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, la tuberculose et la préparation et la riposte aux pandémies prévues à l’occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies sont des occasions importantes de favoriser un engagement politique indispensable.
De même, la poursuite des négociations concernant l’accord sur les pandémies et les amendements au Règlement sanitaire international constituent une occasion sans précédent de tirer des enseignements des erreurs commises pendant la pandémie de COVID-19 et de faire en sorte qu’elles ne se répètent pas.
En tant qu’États Membres, votre défi est de négocier un accord solide qui sera soumis pour approbation dans tout juste douze mois.
Nous devons saisir cette occasion exceptionnelle. Notre génération a vécu la pandémie de COVID-19, elle doit par conséquent en tirer des enseignements et apporter les changements nécessaires afin de mieux protéger les générations futures.
En particulier, nous devons redoubler d’efforts pour contrer les informations fausses et trompeuses sur l’accord qui circulent dans de nombreux États Membres.
Nous ne pouvons pas mâcher nos mots : l’idée selon laquelle cet accord transférerait l’autorité à l’OMS est tout simplement une fausse information. Il s’agira d’un accord conclu par les États Membres, pour les États Membres, et qui sera appliqué dans les États Membres conformément à leur propre législation.
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Excellences,
Comme je l’ai mentionné dans mon allocution lors de l’ouverture de cette Assemblée de la Santé il y a neuf jours, les défis auxquels nous sommes confrontés sont redoutables et complexes.
Le contexte géopolitique dans lequel nous vivons ne fait que les accentuer.
En effet, nous vivons dans un monde marqué par de profondes divisions, et celles-ci ont parfois été manifestes lors de cette Assemblée de la Santé.
Nous ne pouvons pas prétendre qu’elles n’existent pas, mais nous ne pouvons pas non plus les laisser paralyser notre action.
Lorsque nous convenons d’un point particulier, nous devons œuvrer avec une détermination et une coopération sans faille ; et en cas de désaccord, nous devons persévérer dans la recherche d’un terrain d’entente.
Ce faisant, nous constaterons souvent que nous pouvons surmonter nos désaccords et limiter ce qui nous divise.
En d’autres termes, nous découvrirons que la santé peut être un pont vers la paix.
Je remercie la Suisse et Oman pour leurs efforts visant à inscrire la paix à l’ordre du jour de cette Assemblée de la Santé.
Le lien vital entre la santé et la paix n’est pas une idée nouvelle et ne se situe pas non plus en dehors du mandat de l’OMS.
Ce principe est inscrit depuis le début dans notre Constitution, qui stipule que la santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité et qu’elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des États.
Voici ce que la COVID-19 nous a appris : les agents pathogènes ne tiennent pas compte des lignes tracées par les êtres humains sur les cartes, ni de nos politiques, ni de nos religions ou de tout ce que nous utilisons pour nous diviser les uns les autres.
En effet, face aux agents pathogènes, nous ne faisons qu’un, et c’est ainsi que nous devons nous considérer : un seul peuple partageant une seule planète, œuvrant ensemble dans un seul but, à savoir atteindre le meilleur état de santé possible pour tous.
Je voudrais terminer en souhaitant la bienvenue à une invitée spéciale, Gwen Carnelley. Gwen a rejoint l’OMS en 1949, juste un an après la fondation de l’Organisation, et elle a célébré ses 100 ans cette année.
Elle a travaillé au Siège et dans quatre Bureaux régionaux – la mobilité avant la mobilité !
Nous avons célébré son anniversaire et celui de l’OMS chez elle ici en Suisse, à seulement deux semaines d’intervalle.
Elle a déclaré que l’OMS était une grande Organisation et que ce fut un grand privilège d’œuvrer à son service.
Je suis ravi qu’elle puisse se joindre à nous aujourd’hui par vidéo. Gwen, merci beaucoup de vous joindre à nous. Vous avez la parole.
[MME CARNELLEY PREND LA PAROLE]
Merci, Gwen.
Enfin, Excellence Monsieur le Ministre Fearne, Ministre de la Santé de Malte et Vice-Premier Ministre, je vous exprime ma profonde gratitude pour votre leadership en tant que Président de l’Assemblée de la Santé.
Je voudrais vous inviter maintenant à recevoir le marteau de cérémonie en gage de notre reconnaissance.
Je remercie également Mme Jaleela bint Al Sayed Jawad Hasan, de Bahreïn, et M. Carlos Alvarenga Cardoza, d’El Salvador, pour leur leadership en tant que Présidents des Commissions A et B respectivement.
Par ailleurs, je précise que cette année, tous les responsables de l’Assemblée de la Santé étaient des ressortissants de petits États, ce qui est vraiment important.
J’aimerais inviter ma sœur, la Dre. Jaleela, à recevoir le marteau de cérémonie en signe de remerciement.
J’invite le Dr. Carlos à recevoir le marteau de cérémonie en signe de notre reconnaissance.
Merci encore une fois à tous et bon retour.
Je me réjouis de collaborer étroitement avec vous sur de nombreuses questions que vous avez déjà tranchées, et nous renforcerons plus que jamais notre collaboration, car nous avons d’importantes initiatives à mettre en œuvre pour obtenir d’excellents résultats.
Je vous remercie.