Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences, Mesdames et Messieurs les délégués, chers collègues et amis,

Je remercie la Fédération de Russie, le Brésil, la Chine, Cuba, l’Indonésie et l’Afrique du Sud d’avoir organisé cet important débat pendant l’Assemblée mondiale de la Santé.

Chaque jour, près de 3500 personnes meurent de la tuberculose, et près de 30 000 autres contractent cette maladie que l’on peut prévenir et dont on peut guérir.

Au-delà des décès et de la maladie, la tuberculose engendre de lourdes conséquences sociales et économiques.

Il s’agit d’une période cruciale. Alors même que nous devons nous efforcer de respecter les engagements pris lors de la deuxième réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, nous sommes entrés dans une nouvelle période de déficits en matière de financement.

En effet, le paysage actuel du financement et de l’aide a des répercussions majeures dans de nombreux domaines, y compris la lutte contre la tuberculose.

Vingt-sept pays d’Afrique et d’Asie sont désormais confrontés à des pénuries et à des perturbations, ce qui a un impact sur le diagnostic, le traitement et d’autres services.

Neuf pays ont signalé des défaillances en ce qui concerne les chaînes d’approvisionnement en médicaments antituberculeux et les achats, ce qui met en jeu la vie des personnes atteintes de la maladie.

Ces perturbations mettent en péril les énormes progrès que nous avons réalisés ensemble au cours des 20 dernières années, qui ont permis de sauver environ 79 millions de vies.

Même avant les coupes actuelles, les efforts mondiaux de lutte contre la tuberculose étaient à la traîne, on observait en effet de graves déficits de financement pour la prévention, les soins et la recherche.

Toutefois, nous ne pouvons pas renoncer aux engagements concrets que les dirigeants mondiaux ont pris à l’Assemblée générale des Nations Unies il y a tout juste 18 mois.

L’OMS s’est engagée à collaborer avec les donateurs, les partenaires et les pays touchés en vue d’atténuer l’impact des coupes budgétaires, de trouver des solutions innovantes et de mobiliser les engagements politiques et financiers nécessaires pour mettre fin à la tuberculose.

Permettez-moi de souligner quatre priorités qui devraient guider notre action à l’avenir :

Premièrement, nous devons veiller à ce que les dirigeants respectent les engagements pris et atteignent les cibles mesurables et concrètes qu’ils ont fixées.

Deuxièmement, il est impératif de mobiliser des investissements stratégiques pour élargir l’accès aux soins de la tuberculose et faire progresser la recherche.

Troisièmement, nous devons accélérer l’adoption des interventions recommandées par l’OMS et faire progresser la recherche et l’innovation.

L’OMS dirige les efforts pour une mise au point plus rapide des vaccins contre la tuberculose, par l’intermédiaire du Conseil pour accélérer la disponibilité de vaccins antituberculeux. Cependant, des engagements financiers doivent être pris d’urgence. En leur absence, les progrès réalisés demeurent fragiles.

Et quatrièmement, une action coordonnée et multisectorielle s’impose pour s’attaquer aux principaux facteurs qui contribuent à la tuberculose : la pauvreté, les inégalités, la dénutrition, les comorbidités, la stigmatisation et la discrimination.

Merci de votre engagement en faveur d’un monde sans tuberculose.

Je vous remercie.