Monsieur Shri Mansukh Mandaviya,
Monsieur Kato,
Excellences, collègues et amis,
Namasté.Je tiens à remercier l’Inde, qui fait preuve d’une hospitalité généreuse ainsi que d’un leadership visionnaire en faisant de la santé une priorité de sa présidence du G20.
Je tiens aussi à féliciter l’Inde pour son engagement en faveur de la couverture sanitaire universelle à l’échelle nationale, en particulier dans le cadre d’Ayushman Bharat, le plus grand régime d’assurance maladie au monde.
Mercredi, j’ai eu l’occasion de visiter, ici dans l’État du Gujarat, un centre de santé et de bien-être qui dispense des services de soins de santé primaires à 1000 ménages.
J’ai été particulièrement impressionné par le recours à la télémédecine dans le cadre des consultations, qui permet de délivrer des ordonnances en ligne et de distribuer des médicaments localement.
Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres de la manière dont les technologies numériques transforment la santé, à l’échelle locale et mondiale.
Je remercie l’Inde et tous les pays du G20 pour le leadership dont ils ont fait montre dans l’élaboration de l’Initiative mondiale sur la santé numérique, que nous lancerons officiellement demain.
Cette initiative importante viendra étayer la Stratégie mondiale de l’OMS pour la santé numérique et donnera un écho à d’autres initiatives, notamment le Réseau mondial de certification sanitaire numérique de l’OMS, que nous avons mis sur pied plus tôt cette année avec l’aide de la Commission européenne, que je tiens à remercier à cette occasion.
Les technologies numériques ont prouvé leur potentiel pour ce qui est de dispenser des services de santé aux groupes marginalisés, d’améliorer la qualité des soins et de détecter les urgences sanitaires telles que la COVID-19, de s’y préparer, de les prévenir et d’y riposter.
Bien que la COVID-19 ne soit plus une urgence sanitaire mondiale, elle demeure une menace pour la santé mondiale.
Pas plus tard qu’hier, l’OMS a placé sous surveillance un nouveau variant porteur de nombreuses mutations, le variant BA.2.86, ce qui souligne une fois de plus la nécessité pour tous les pays de poursuivre les activités de surveillance.
C’est aussi pourquoi nous maintenons l’Accélérateur ACT et continuons de solliciter le soutien des pays du G20 à cet égard.
La COVID-19 nous a appris une leçon importante : lorsque la santé est en danger, tout est en danger.
Il est encourageant de voir que le monde entier tire les enseignements de la pandémie, aussi douloureux soient-ils.
Lancée dans le cadre de la présidence de l’Arabie saoudite, une série d’échanges a conduit à la création de l’Équipe spéciale conjointe Finance-Santé sous la présidence italienne, avec l’appui de l’Indonésie puis maintenant de l’Inde, sous leurs présidences respectives.
Comme vous le savez, les négociations relatives à l’accord sur les pandémies et aux amendements au Règlement sanitaire international progressent bien.
Ces deux processus sont essentiels, car ils constitueront le cadre juridique et opérationnel d’une architecture de la sécurité sanitaire mondiale à la fois inclusive, cohérente et équitable.
En parallèle, l’OMS mène ou soutient plusieurs initiatives visant à renforcer la préparation et la riposte aux situations d’urgence sanitaire, notamment le Fonds de lutte contre les pandémies, le Centre d’information de l’OMS sur les pandémies et les épidémies, le Système BioHub de l’OMS, le corps mondial pour l’action sanitaire d’urgence et l’examen universel de l’état de santé et de préparation.
En se fondant sur les enseignements tirés des succès et des échecs de l’Accélérateur ACT et d’autres processus, y compris le G20 et le processus de Johannesburg, l’OMS a élaboré une note de synthèse sur un mécanisme provisoire visant à coordonner l’accès rapide et équitable aux contre-mesures médicales en cas de menaces épidémiques et pandémiques.
Nous nous félicitons des échanges constructifs qui ont eu lieu ici, à Gandhinagar, entre les pays du G20, et je remercie l’Inde pour le rôle de chef de file qu’elle a assumé à cet égard.
Nous vous encourageons à coopérer avec les pays qui ne sont pas membres du G20 pour parvenir à un consensus de plus en plus large, et nous attendons avec intérêt la mise en place du mécanisme intérimaire dès que possible.
Avant de vous quitter, je souhaite lancer quatre appels.
Premièrement, je vous appelle à soutenir la mise en œuvre de l’Initiative mondiale sur la santé numérique.
Deuxièmement, je vous appelle à œuvrer en faveur d’un dialogue inclusif et consultatif avec tous les États Membres sur le mécanisme intérimaire de contre-mesures médicales.
Troisièmement, je vous appelle à continuer d’apporter votre soutien à l’Équipe spéciale conjointe Finance-Santé, afin qu’elle achève ses travaux sur le financement d’appoint et les vulnérabilités économiques face aux pandémies, et qu’elle poursuive ses activités de collaboration pour relever d’autres défis.
Et quatrièmement, je vous appelle à vous engager à négocier un accord mondial sur les pandémies qui englobe tous les enseignements tirés de la pandémie, afin que plus jamais nous ne refassions les mêmes erreurs.
Le temps presse : l’accord doit être examiné par l’Assemblée mondiale de la Santé l’année prochaine.
J’adresse une nouvelle fois mes remerciements à l’Inde, au Premier Ministre et à M. Mandaviya pour leur leadership, et je vous remercie tous pour votre coopération en faveur d’un monde plus sain, plus sûr et plus juste.
Merci.