Monsieur le Président, Professeur Dimie Ogoina,

Madame la Vice-Présidente, Madame la Rapporteuse, Mesdames et Messieurs les membres du Comité, Messieurs les conseillers,

Excellences, chers collègues, chers amis,

Je vous remercie de prendre part une fois encore à cette réunion.

Je remercie les représentants de la République démocratique du Congo, de la Sierra Leone, de l’Ouganda et du Royaume-Uni qui se joignent à nous aujourd’hui.

Et merci à tous les pays qui ont fourni des informations avant cette réunion. Je vous remercie de votre transparence.

Comme vous le savez, en août de l’année dernière, sur vos conseils, j’ai déclaré que la mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale.

À l’époque, le monde était confronté à une transmission croissante, à une propagation internationale à l’intérieur et à l’extérieur du continent africain, et à l’incertitude quant à la progression des nouvelles souches de virus.

Depuis, des progrès notables ont été accomplis, et ils vous seront présentés aujourd’hui par le Secrétariat de l’OMS.

La République démocratique du Congo reste l’épicentre, où tous les clades circulent, des transmissions étant observées à l’Est et dans les zones urbaines comme Kinshasa.

Au cours de l’année écoulée, les épidémies de clade Ib se sont étendues dans les pays voisins et en RDC, et des cas liés à des voyages ont été signalés dans toutes les Régions de l’OMS.

En outre, on a observé cette année une recrudescence des flambées de clade II en Afrique de l’Ouest, en particulier en Sierra Leone et dans les pays voisins comme le Libéria et la Guinée.

En 2025, plus de 90 % des cas de mpox ont été notifiés en Afrique, avec près de 32 000 cas et 137 décès, dont la majorité a été signalée en RDC, en Sierra Leone et en Ouganda.

Heureusement, la tendance commence à diminuer, comme en témoignent les améliorations notables observées en RDC et le recul continu dans les pays les plus touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda.

Toutefois, la présence de plusieurs clades de virus dans des pays ayant des groupes de population différents met en évidence la dynamique complexe de la mpox.

La possibilité d’aggravation transitoire demeure, ce qui nécessite une surveillance et une capacité d’intervention adéquates.

Par ailleurs, si le nombre de décès a également diminué dans les zones d’endémie et est resté relativement faible ailleurs, les jeunes enfants atteints de la mpox et les personnes immunodéprimées présentent toujours un risque accru en raison des complications de la mpox.

Des efforts continus sont nécessaires pour protéger les groupes les plus vulnérables, en particulier les enfants et les personnes vivant avec le VIH.

L’OMS, les CDC-Afrique et d’autres partenaires ont maintenu une riposte d’urgence coordonnée, ce qui a permis de réaliser des progrès significatifs.

Les pays ont mis en œuvre des recommandations temporaires, renforcent leurs capacités afin de réduire la transmission et s’efforcent de lutter contre la stigmatisation et d’aider les personnes à avoir accès au dépistage et aux soins.

Les dispositifs de diagnostic ont continué de se développer dans les pays touchés, permettant ainsi une détection plus rapide des flambées.

En RDC, par exemple, le nombre de sites de dépistage est passé de 9 à 28.

Près de six millions de vaccins ont été promis. À ce jour, plus de trois millions de doses ont été livrées à 12 pays. Un peu moins d’un million de doses ont été administrées.

Des orientations cliniques, des outils de lutte anti-infectieuse, d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène, ainsi que des formations à grande échelle ont été déployés, parallèlement à l’élargissement des soins à domicile élargis dans les zones où les établissements sont débordés.

L’OMS et les partenaires ont formé des centaines d’agentes et agents de santé communautaires, ont lutté contre la mésinformation et ont adapté la communication sur les risques aux groupes vulnérables, notamment les travailleurs et travailleuses du sexe et les populations déplacées.

Nous nous efforçons également de soutenir l’intégration de la mpox dans les systèmes de prestations sanitaires systématiques pour une riposte durable, y compris dans les programmes sur la santé sexuelle et de lutte contre le VIH et les IST.

Nous demeurons confrontés à des défis importants à l’avenir avec les clades de la mpox qui continueront de circuler.

Premièrement, les clades de la mpox continueront de circuler.

Deuxièmement, les produits de diagnostic et la surveillance restent inégaux.

Troisièmement, les capacités d’intervention sont mises à rude épreuve par des financements limités.

Quatrièmement, les goulets d’étranglement en matière de financement et de livraison limitent l’impact de la vaccination.

Et cinquièmement, la participation communautaire nécessite des investissements soutenus et une coordination des partenaires locaux.

L’OMS et les partenaires s’efforcent d’atténuer ces risques et de maintenir le soutien aux pays en vertu du cadre stratégique visant à renforcer la prévention de la mpox et la lutte en la matière.

Cependant, des ressources financières sont encore nécessaires pour appuyer ces activités.

Les recommandations permanentes concernant la mpox ont été prolongées d’un an, jusqu’en août 2026, afin de soutenir les États Membres du monde entier.

Je sollicite désormais vos conseils sur l’état d’urgence en vertu du Règlement sanitaire international et sur les recommandations temporaires actualisées pour orienter les pays les plus touchés.

Bien que les mesures coordonnées aient permis de limiter la propagation mondiale, il est essentiel de rester vigilant, de mobiliser des ressources et de maintenir une collaboration étroite avec les partenaires internationaux, régionaux et locaux afin de préserver la dynamique actuelle et de protéger la sécurité sanitaire mondiale.

Nous devons rester engagés collectivement, agir d’urgence, et continuer de tirer parti des progrès réalisés.

Encore une fois, merci de consacrer votre temps et vos compétences à ce processus très important. J’attends avec impatience de recevoir vos avis.

Je vous remercie.