Madame Leslie Norton, Ambassadrice et Représentante permanente du Canada auprès de l'Office des Nations Unies et Présidente du Groupe des ambassadeurs francophones,
Monsieur Georges Nakseu Ngfang, Représentant permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève,
Excellences, chers invités, chers collègues et amis,
Bonjour à tous, et bienvenue !
La semaine prochaine, il était prévu de signer un mémorandum d'accord avec l’Organisation de la Francophonie. La Secrétaire générale, Madame Louise Mushikiwabo, devait être présente à Genève pour ce moment historique, mais en raison de la pandémie de COVID-19, nous avons dû le reporter.
Nous vous tiendrons informés de la date à laquelle cet événement aura lieu. Je souhaiterais vous fournir des informations sur la façon dont l’OMS s’est engagée à renforcer notre partenariat. Permettez-moi de remercier Louise et son représentant Georges pour leur soutien. Je vous remercie d’avoir organisé cette réunion à ce moment critique de la pandémie.
Je vous remercie sincèrement pour le Prix du Groupe des Ambassadeurs francophones 2020, attribué en reconnaissance de nos activités de promotion de la solidarité dans l’effort mondial de lutte contre la pandémie de COVID-19.
Le leadership politique des pays francophones est essentiel dans cette lutte mondiale, et je tiens à remercier la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo pour son leadership au sein de l’OIF.
Nous nous réjouissons de signer un mémorandum d'accord entre nos deux organisations très prochainement, et dès que possible nous vous communiquerons des informations à cet égard.
Comme vous le savez, l’Ambassadrice Michèle Boccoz a récemment quitté l’OMS pour assumer de nouvelles fonctions en tant qu’Ambassadrice de la France aux Philippines, et j’ai été ravie de pouvoir désigner la Prof. Agnès Buzyn en tant que nouvelle Envoyée du Directeur général pour les affaires multilatérales. La plupart d’entre vous la connaissent déjà, bien sûr.
Jusqu'à l'année dernière, la Prof. Buzyn occupait les fonctions de Ministre française des solidarités et de la santé.
Parmi ses nombreuses autres réalisations notables, elle a notamment été Présidente du Collège de la Haute autorité de Santé et Présidente de l’Institut national du cancer (INCa).
Veuillez l'accueillir chaleureusement. Je suis très fier de la compter parmi nous. Elle s'exprimera brièvement avant nos présentations.
Maintenant, j’aimerais évoquer la question la plus pressante à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui : l’équité en matière de vaccins.
L’équité en matière de vaccins n’est pas seulement un impératif moral, c’est aussi un impératif stratégique et économique.
En ce moment même, les pays riches déploient des vaccins, tandis que les pays les moins avancés observent et attendent.
Plus de quatre-vingt-dix-quatre pour cent des pays ayant à ce jour débuté la vaccination de leur population sont des pays à revenu élevé ou intermédiaire de la tranche supérieure. Soixante-quinze pour cent des doses ont été déployées dans seulement dix pays.
Chaque jour qui passe, le fossé se creuse entre les nantis et les démunis de ce monde.
Comme vous vous en souvenez, lors de mon allocution au Conseil exécutif de l’OMS la semaine dernière, j’ai indiqué que le monde serait confronté à un échec moral catastrophique s’il échouait sur cette question de l'équité en matière de vaccins.
Nous sommes également confrontés à une catastrophe économique.
Comme vous le savez, une nouvelle étude commandée par la Fondation pour la recherche de la Chambre de commerce internationale révèle que le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 9200 USD, et près de la moitié de ce coût – 4 500 milliards USD – serait induit dans les économies les plus riches.
L’équité en matière de vaccins est le meilleur moyen et le plus rapide de maîtriser la pandémie à l’échelle mondiale, et aussi de redémarrer l’économie mondiale.
Au cours des neuf derniers mois, par l'intermédiaire de l’Accélérateur ACT et de l'axe de travail vaccins du Mécanisme COVAX, nous avons œuvré pour garantir la distribution équitable en tant que biens publics mondiaux des vaccins, des produits de diagnostic et des traitements.
Il nous faut travailler ensemble, comme une seule et même famille dans le monde entier, pour donner la priorité aux personnes les plus exposées au risque de maladies graves et de décès, dans tous les pays.
L'OMS appelle tous les pays à collaborer dans un esprit de solidarité pour faire en sorte que dans les 100 premiers jours de cette année, la vaccination des agents de santé et des personnes âgées ait commencé dans tous les pays.
Tant que nous n’aurons pas mis fin à la pandémie partout, nous n’y mettrons fin nulle part.
Permettez-moi maintenant de donner la parole à mes collègues.
Tout d'abord le Dr Bruce Aylward vous fournira des informations sur le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 et le Mécanisme COVAX pour un accès mondial aux vaccins, puis la Dre Mariângela Simão, Sous-Directrice générale, s'exprimera sur l’accès aux vaccins.
Enfin, le Dr Jaouad Mahjour, Sous-Directeur général, évoquera l’examen universel de l’état de santé et de préparation, qui a été proposé par un groupe de pays africains, dirigé par le Bénin et la République centrafricaine.
Je voudrais maintenant donner la parole à la Prof. Buzyn.
Je vous remercie. Merci beaucoup.