Bulletins d'information sur les flambées épidémiques

Disease outbreak news - Arabie Saoudite

8 avril 2020

Aperçu de la situation

Entre le 1er et le 29 février 2020, le point focal national RSI pour l’Arabie Saoudite a notifié 18 cas supplémentaires d’infection par le MERS-CoV, dont 5 décès associés.

Description de la situation

Entre le 1er et le 29 février 2020, le point focal national RSI pour l’Arabie Saoudite a notifié 18 cas supplémentaires d’infection par le MERS-CoV, dont 5 décès associés. Ces cas ont été signalés dans les régions de Riyad (7 cas), Hafer Albatin (2 cas), Najran (2 cas), Eastern (2 cas), Aljouf (1 cas), Makkah (1 cas), Hail (1 cas), Taif (1 cas) et Jeddah (1 cas). Parmi ces cas, la majorité (16 cas) étaient des hommes, et seulement 2 cas étaient des femmes. L’âge des cas notifiés allait de 34 à 81 ans. Aucun cas n’a été signalé parmi les agents de santé.

Le lien ci-dessous fournit des détails sur les 18 cas notifiés.

Pour la période allant de 2012 au 29 février 2020, le nombre total de cas d’infection par le MERS-CoV confirmés en laboratoire notifiés à l’OMS à l’échelle mondiale s’établit à 2538, dont 871 décès associés. Ces chiffres reflètent le nombre total de cas confirmés en laboratoire notifiés à l’OMS au titre du Règlement sanitaire international (RSI 2005) à ce jour. Le nombre total de décès comprend les décès dont l’OMS a eu connaissance jusqu’à présent grâce au suivi avec les États Membres touchés.

Action de santé publique

 

Évaluation du risque par l’OMS

L’infection par le MERS-CoV peut causer une maladie grave entraînant une mortalité élevée. Les infections humaines résultent d’un contact direct ou indirect avec des dromadaires. Ce virus est capable de se transmettre d’une personne à une autre. Jusqu’à présent, la transmission interhumaine observée était limitée et se cantonnait principalement aux établissements de soins.

La notification de cas supplémentaires ne modifie pas l’évaluation globale du risque. L’OMS s’attend à ce que de nouveaux cas d’infection par le MERS-CoV soient notifiés au Moyen-Orient et à ce que la maladie continue d’être exportée dans d’autres pays par des personnes susceptibles de contracter l’infection après une exposition à des dromadaires, à des produits animaux (par exemple la consommation de lait cru de chamelle) ou à d’autres personnes (par exemple dans un établissement de santé).

L’OMS continue de surveiller la situation épidémiologique et d’évaluer le risque sur la base des informations les plus récentes.

Conseils de l’OMS

Compte tenu de la situation actuelle et des informations disponibles, l’OMS encourage tous les États Membres à poursuivre leur surveillance des infections respiratoires aiguës et à examiner attentivement toute présentation inhabituelle.

Il est crucial de mettre en œuvre des mesures de lutte contre l’infection pour éviter la propagation éventuelle du MERS-CoV dans les établissements de santé. Il n’est pas toujours possible d’identifier les patients porteurs de ce virus à un stade précoce car, comme pour d’autres infections respiratoires, les premiers symptômes de l’infection à MERS-CoV ne sont pas spécifiques. Les agents de santé doivent donc appliquer systématiquement les précautions standard avec tous les patients, quel que soit leur diagnostic. Ils devront compléter ces précautions standard par des précautions contre les gouttelettes lorsqu’ils dispensent des soins à des patients présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë ; par des précautions pour éviter le contact et le port d’une protection oculaire quand ils s’occupent de cas probables ou confirmés d’infection par le MERS-CoV ; par des précautions aériennes lors de la réalisation d’actes générant des aérosols.

L’identification, la prise en charge et l’isolement rapide des cas, associés à des mesures appropriées de lutte contre l’infection, peuvent prévenir la transmission interhumaine du MERS-CoV.

Il semble que le MERS-CoV entraîne une maladie plus grave chez les personnes présentant un diabète, une insuffisance rénale, une maladie pulmonaire chronique ou chez les personnes immunodéprimées. Par conséquent, ces personnes doivent éviter les contacts rapprochés non protégés avec les animaux, en particulier les dromadaires, lorsqu’elles se rendent dans des fermes, sur des marchés ou dans des étables où l’on sait que le virus est potentiellement en circulation. Il faut appliquer des mesures générales d’hygiène, comme se laver systématiquement les mains avant et après avoir touché un animal, et éviter le contact avec des animaux malades.

Les règles d’hygiène alimentaire doivent également être respectées. On évitera ainsi de boire du lait cru de chamelle ou de l’urine de chameau, ou encore de consommer de la viande insuffisamment cuite.

En rapport avec cet événement, l’OMS ne préconise pas de dépistage spécial aux points d’entrée et ne recommande pas non plus pour l’instant d’appliquer de restrictions aux voyages et au commerce.

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