Bulletins d'information sur les flambées épidémiques

Disease outbreak news - Arabie Saoudite

1 février 2021

Aperçu de la situation

Entre le 1er juin et le 31 décembre 2020, le point focal national RSI d’Arabie saoudite a notifié quatre cas supplémentaires d’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et un décès associé.

Description de la situation

Entre le 1er juin et le 31 décembre 2020, le point focal national RSI d’Arabie saoudite a notifié quatre cas supplémentaires d’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et un décès associé. Les cas ont été signalés dans les régions de Riyadh (2 cas), Taif (1 cas) et Al-Ahsaa (1 cas).

Le lien ci-dessous renvoie aux données détaillées sur les quatre cas notifiés.

Pour la période allant de 2012 au 30 décembre 2020, un total de 2566 cas d’infection par le MERS-CoV confirmés en laboratoire et 882 décès associés ont été notifiés à l’OMS au titre du Règlement sanitaire international (RSI 2005). Le nombre total de décès correspond au nombre de décès dont l’OMS a eu connaissance jusqu’à présent grâce au suivi avec les États Membres touchés.

Action de santé publique

 

Évaluation du risque par l’OMS

L’infection par le MERS-CoV peut causer une maladie grave entraînant une mortalité élevée. Les infections humaines résultent d’un contact direct ou indirect avec des dromadaires. Ce virus est capable de se transmettre d’une personne à l’autre. La transmission interhumaine observée à ce jour est limitée et se cantonne principalement aux établissements de soins.

La notification de cas supplémentaires ne modifie pas l’évaluation globale du risque par l’OMS. Toutefois, en raison de la pandémie actuelle de COVID-19, les capacités de dépistage de l’infection par le MERS-CoV ont été gravement affectées dans de nombreux pays, la plupart des ressources ayant été réorientées vers le SARS-CoV-2. Le Ministère saoudien de la santé s’efforce d’accroître les capacités de dépistage afin de mieux détecter les infections à MERS-CoV.

L’OMS s’attend à ce que de nouveaux cas d’infection par le MERS-CoV soient notifiés au Moyen-Orient et à ce que la maladie continue d’être exportée dans d’autres pays par des personnes susceptibles d’avoir contracté l’infection après une exposition à des dromadaires, à des produits animaux (par exemple la consommation de lait cru de chamelle) ou à des personnes (par exemple dans un établissement de santé ou au sein du foyer s’il s’agit de contacts domestiques).

L’OMS continue de surveiller la situation épidémiologique et d’effectuer régulièrement une évaluation du risque sur la base des informations les plus récentes.

Conseils de l’OMS

Compte tenu de la situation actuelle et des informations disponibles, l’OMS encourage tous les États Membres à poursuivre leur surveillance des infections respiratoires aiguës, y compris celles dues au MERS-CoV, et à examiner avec soin toute présentation inhabituelle. Les capacités de dépistage étant limitées dans les pays, l’OMS conseille de tester tous les cas suspects de MERS-CoV et un sous-ensemble de patients atteints d’infection respiratoire aiguë sévère pour détecter les infections à MERS-CoV.

L’application des mesures de lutte anti-infectieuse est essentielle pour éviter la propagation éventuelle du MERS-CoV dans les établissements de santé. Il n’est pas toujours possible d’identifier les patients porteurs de ce virus à un stade précoce car, comme pour d’autres infections respiratoires, les premiers symptômes ne sont pas spécifiques. Les agents de santé doivent donc appliquer systématiquement les précautions standard avec tous les patients, quel que soit leur diagnostic. Ils devront compléter ces précautions standard par des précautions contre les gouttelettes lorsqu’ils dispensent des soins à des patients présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë ; par des précautions pour éviter le contact et par le port d’une protection oculaire quand ils s’occupent de cas probables ou confirmés d’infection par le MERS-CoV ; par des précautions aériennes lors de la réalisation d’actes générant des aérosols.

L’identification, la prise en charge et l’isolement rapides des cas, associés à des mesures appropriées de lutte anti-infectieuse, peuvent prévenir la transmission interhumaine du MERS-CoV.

Le MERS-CoV semble provoquer une maladie plus grave chez les personnes atteintes de diabète, d’insuffisance rénale et de pneumopathie chronique, ainsi que chez les sujets immunodéprimés. Par conséquent, ces personnes doivent éviter tout contact rapproché avec les animaux, en particulier les dromadaires, lorsqu’elles se rendent dans des fermes, sur des marchés ou dans des étables où l’on sait que le virus risque de circuler. Il faut appliquer des mesures générales d’hygiène comme se laver systématiquement les mains avant et après avoir touché un animal, et éviter le contact avec des animaux malades.

Les règles d’hygiène alimentaire doivent également être respectées. Il faut éviter de boire du lait cru de chamelle ou de l’urine de chameau, ou encore de consommer de la viande insuffisamment cuite.

L’OMS ne préconise pas de dépistage spécial aux points d’entrée en rapport avec cet événement et ne recommande pas non plus pour l’instant l’application de restrictions aux voyages ou au commerce.

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