Bulletins d'information sur les flambées épidémiques

Disease outbreak news - Brésil

8 juillet 2020

Aperçu de la situation

Le 22 juin 2020, le point focal du Règlement sanitaire international (RSI) du Brésil a partagé avec l’Organisation panaméricaine de la santé et le Bureau régional OMS des Amériques un rapport préliminaire sur une infection humaine par unvariant du virus grippal A(H1N2)v.

Description de la situation

Le 22 juin 2020, le point focal du Règlement sanitaire international (RSI) du Brésil a partagé avec l’Organisation panaméricaine de la santé et le Bureau régional OMS des Amériques un rapport préliminaire sur une infection humaine par unvariant du virus grippal A(H1N2)v. Selon ce rapport, la patiente, une femme âgée de 22 ans, sans comorbidité, travaillait dans un abattoir de porcs dans la commune d’Ibiporã, dans l’État du Paraná, et a développé un syndrome de type grippal le 12 avril 2020. La patiente a consulté le 14 avril et un échantillon respiratoire a été prélevé le 16 avril dans le cadre des activités de surveillance systématique. La patiente a été traitée avec de l’oseltamivir, elle n’a pas été hospitalisée et a guéri.

Un dépistage par RT-PCR en temps réel effectué au laboratoire de santé publique a révélé la présence d’un virus de la grippe A dont le sous-typage n’a pas pu être effectué. En mai 2020, l’échantillon a été transmis au laboratoire pour les virus respiratoires et la rougeole de l’Institut Oswaldo Cruz (FIOCRUZ, selon son acronyme en portugais), un laboratoire national de référence pour la grippe situé à Rio de Janeiro. Le 22 juin, le séquençage génétique a permis de caractériser ce virus comme un virus grippal A(H1N2)v.

Action de santé publique

Une caractérisation génétique et phénotypique plus poussée du virus trouvé chez cette patiente est en cours.

Le 26 juin 2020, les autorités locales ont commencé une enquête rétrospective et prospective dans l’abattoir de la commune d’Ibiporã et dans d’autres communes où vivent des employés de l’abattoir. Selon l’enquête épidémiologique préliminaire, une deuxième personne qui travaillait également à l’abattoir a développé des symptômes respiratoires au même moment que le cas confirmé, mais aucun échantillon n’a été prélevé sur cette personne. Aucun autre cas suspect n’a été identifié parmi les contacts du cas confirmé.

Les informations issues de la caractérisation virologique et de l’enquête épidémiologique, en particulier sur la source probable de l’exposition de la patiente au virus et l’identification d’autres cas humains, permettront d’évaluer les risques d’une transmission interhumaine.

Évaluation du risque par l’OMS

À ce jour, 26 cas de grippe A(H1N2)v ont été notifiés à l’OMS depuis 2005, dont deux au Brésil. La plupart des cas se sont présentés avec une maladie bénigne et aucune preuve de transmission interhumaine n’a été établie.

Les virus grippaux circulent dans les populations porcines de nombreuses régions du monde. Les caractéristiques génétiques de ces virus diffèrent en fonction de la situation géographique. La plupart des cas humains sont le résultat d’une exposition aux virus de la grippe porcine par contact avec des porcs infectés ou des environnements contaminés. Comme ces virus continuent d’être détectés dans les populations porcines du monde entier, on peut s’attendre à d’autres cas chez 

Conseils de l’OMS

En raison de la nature en constante évolution des virus grippaux, l’OMS continue de souligner l’importance de la surveillance mondiale pour détecter les changements virologiques, épidémiologiques et cliniques associés aux virus grippaux en circulation qui peuvent affecter la santé humaine (ou animale), et d’un partage en temps utile de ces changements afin d’évaluer les risques.

Toutes les infections humaines causées par un nouveau sous-type de grippe doivent être notifiées en vertu du Règlement sanitaire international (RSI) et les États Parties au RSI (2005) sont tenus de notifier immédiatement à l’OMS tout cas confirmé en laboratoire d’infection humaine récente par un virus grippal de type A susceptible de provoquer une pandémie. Aucune preuve établissant la maladie n’est requise dans le cadre de cette notification ..

Dans le cas d’une infection humaine confirmée ou suspectée par un nouveau virus grippal susceptible de donner lieu à une pandémie, y compris un variant du virus, une enquête épidémiologique approfondie (même en attendant les résultats de confirmation en laboratoire) sur les antécédents d’exposition aux animaux, les voyages et la recherche des contacts doit être menée. L’enquête épidémiologique doit inclure l’identification précoce de manifestations respiratoires inhabituelles qui pourraient indiquer une transmission interhumaine du nouveau virus et les échantillons cliniques prélevés au moment et à l’endroit où le cas s’est produit doivent être testés et envoyés à un centre collaborateur de l’OMS pour une caractérisation plus poussée.

Les mesures d’hygiène générales, telles que le lavage régulier des mains avant et après avoir touché des animaux et le fait d’éviter tout contact avec des animaux malades, doivent être appliquées. L’OMS ne recommande aucune autre mesure particulière pour les voyageurs. L’OMS ne préconise pas de dépistage particulier aux points d’entrée au regard de cet événement et ne recommande pas non plus d’appliquer de restrictions aux voyages et au commerce.

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