Fondation Bill et Melinda Gates
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Engagements du forum mondial pour l'élimination du cancer du col de l'utérus   

 

Engagements des co-hôtes

Le gouvernement de la Colombie

  • 90%
    • D'ici à 2031, la Colombie portera à 90% la couverture vaccinale contre le papillomavirus humain chez les garçons et les filles de 9 ans.
  • 70%
    • D'ici à 2031, 70% des femmes âgées de 25 à 29 ans bénéficieront d'un dépistage du cancer du col de l'utérus par cytologie cervicale.
    • D'ici à 2031, 70% des femmes âgées de 30 à 65 ans feront l'objet d'un dépistage du cancer du col de l'utérus au moyen d'un test de dépistage de l'ADN du VPH.
  • 90%
    • 90% des femmes diagnostiquées reçoivent un traitement
    • D'ici à 2031, le délai entre les signes clinique et la confirmation du diagnostic de cancer du col de l'utérus sera en moyenne 30 jours ou moins.
    • D'ici à 2031, le délai entre la confirmation du diagnostic du cancer du col de l'utérus et le début du traitement sera en moyenne 30 jours ou moins.

Le gouvernement de l'Espagne

L'Espagne s'est fermement engagée à accélérer l'élimination du cancer du col de l'utérus et travaille à la fois en interne et en externe pour atteindre cet objectif. En Espagne, l'incidence du cancer du col de l'utérus est de 5,3 cas pour 100 000 femmes, ce qui est proche de l'objectif d'élimination de l'OMS de 4 cas pour 100 000 femmes.

En 2022, la couverture vaccinale des femmes âgées de 15 ans était de 92% pour la première dose et de 87,5% pour la deuxième dose à l'échelle nationale. En outre, il est recommandé d'identifier et de vacciner les femmes non vaccinées jusqu'à l'âge de 18 ans, ainsi que de vacciner les personnes présentant certaines conditions à risque. Depuis 2023, la vaccination systématique des garçons à l'âge de 12 ans est également mise en œuvre. Actuellement, l'introduction d'un calendrier à dose unique pour la vaccination systématique est en cours d'évaluation pour l'année prochaine.

Au cours des trois dernières années, le dépistage au sein de la population a été mis en œuvre dans tout le pays et la couverture devrait atteindre près de 100% d'ici à la fin de l'année 2029.

Compte tenu de l'approche de couverture santé universelle de notre système de santé et de notre engagement en faveur de l'équité en matière de santé, toutes les femmes ont accès au traitement des lésions précancéreuses et invasives. Cependant, nous continuerons à travailler pour réduire l'incidence et la mortalité de la maladie, en mettant l'accent sur les soins primaires et en tenant compte des déterminants sociaux de la santé et des perspectives de genre, ainsi que de la collaboration intersectorielle.

Cependant, il est important de rappeler que pour que ces programmes réussissent, il est nécessaire d'augmenter la capacité et l'efficacité du système de soins de santé et de santé publique de manière centralisée, ce qui reste un objectif prioritaire pour notre pays.

En ce qui concerne le travail avec nos partenaires, la Coopération espagnole s'engage à collaborer avec eux pour éliminer le cancer du col de l'utérus, en appliquant la stratégie de l'OMS. Cela implique d’augmenter l'accès équitable et durable aux vaccins contre le papillomavirus humain (HPV), de soutenir la formulation et la mise en œuvre de programmes de dépistage et de traitement précoce, et de traiter les lésions invasives dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en mettant à la disposition de nos pays partenaires l'expérience acquise dans la lutte contre ce cancer, et en travaillant en alliance avec des acteurs tels que l'OMS-OPS, ainsi que d'autres alliés clés en matière de vaccination et d'innovation dans les programmes de dépistage tels que Gavi, l'UNICEF et UNITAID. Afin de soutenir les pays dans leurs efforts pour progresser vers l'élimination du cancer du col de l'utérus, l'Agence espagnole de coopération internationale au développement met à la disposition des pays jusqu'à 10 millions d'euros au cours des trois prochaines années pour travailler à l'amélioration de la couverture, à la formation des professionnels en la matière, à la sensibilisation au travail de prévention et de détection précoce, et à l'amélioration du traitement.

Engagements des co-organisateurs

Fondation Bill et Melinda Gates

La Fondation Bill et Melinda Gates soutient la Stratégie mondiale de l'OMS en vue d’accélérer l'élimination du cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique et son approche globale de l'élimination du cancer du col de l'utérus. La fondation soutient cet effort à travers les trois piliers que sont la prévention, le dépistage et le traitement. Nous sommes déterminés à protéger la prochaine génération de femmes contre le cancer du col de l'utérus en améliorant l'accès équitable et durable aux vaccins contre le papillomavirus humain dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et nous sommes fiers de soutenir Gavi, l'Alliance du Vaccin et les pays dans le cadre des travaux en cours visant à accélérer l'introduction et l'extension des vaccins contre le papillomavirus humain. Nous soutenons la recherche pour aider les pays à concevoir et à mettre en œuvre des programmes de vaccination durables et équitables qui atteignent toutes les filles, y compris les plus vulnérables. Nous sommes déterminés à établir et à renforcer des partenariats avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales, dont UNICEF et la Banque mondiale, et le secteur privé afin d'améliorer l'accès à la vaccination. Nous soutenons pleinement l'innovation dans ce domaine, notamment la mise en œuvre du schéma vaccinal à une dose contre le papillomavirus humain recommandé par l'OMS, qui rend ces vaccins vitaux plus accessibles en réduisant les coûts et en simplifiant leur administration. 

La fondation a l'intention d'engager jusqu'à US$ 100 millions sur quatre ans pour aider à accélérer l'adoption mondiale des vaccins contre le papillomavirus humain afin d'immuniser 242 millions de filles contre le virus du papillomavirus humain. Au cours des quatre prochaines années, nous avons également l'intention de consacrer jusqu'à US$ 50millions au développement de nouveaux vaccins prophylactiques contre le papillomavirus humain, à de nouvelles études sur la durabilité de la protection après une vaccination à dose unique et à des outils destinés à aider les pays à mieux comprendre comment les vaccins pourraient être utilisés au-delà des populations cibles actuelles. Par ailleurs, la fondation investit dans le développement de vaccins thérapeutiques et prophylactiques contre le papillomavirus humain et le cancer du col de l'utérus pour les femmes qui ont déjà contracté le papillomavirus humain, avec un engagement combiné allant jusqu'à US$ 30 millions au cours des quatre prochaines années pour la recherche exploratoire. Dans le cadre de ces travaux, nous mettons au point des diagnostics du papillomavirus humain peu coûteux sur le lieu de soins afin de soutenir le prochain vaccin thérapeutique contre le papillomavirus humain ainsi que les programmes de dépistage et de traitement.

Gavi, l’Alliance du Vaccin

Gavi affirme avec force son engagement en faveur du programme d'élimination du cancer du col de l'utérus en aidant les pays à introduire, financer et élargir la couverture des vaccins contre le papillomavirus humain afin d'assurer un accès équitable et durable.

Dans le cadre de son programme de revitalisation du vaccin contre le papillomavirus humain, Gavi a investi plus d’US$ 600 millions à partir de 2022 pour accroître le nombre de filles vaccinées contre le papillomavirus humain et atteindre ainsi l'objectif ambitieux de 86 millions d'adolescentes d'ici à la fin de 2025. Par cet effort, Gavi s'engage à :

  • Soutenir l'accélération de l'introduction de vaccins contre le papillomavirus humain de haute qualité avec une distribution et une utilisation efficace et durable, de manière à atteindre 27 pays.
  • Soutenir les campagnes de vaccination multiâge contre le papillomavirus humain afin d'accélérer les effets protecteurs du vaccin sur la génération suivante dans 28 pays.
  • Favoriser la pérennité du programme de vaccination contre le papillomavirus humain en collaborant avec les gouvernements, les partenaires de l'Alliance du Vaccin, les organisations confessionnelles et de la société civile, les groupes de femmes, les organisations de jeunes et le secteur privé.
  • Veiller à ce que la vaccination contre le papillomavirus humain fasse partie d'un ensemble holistique de soins pour les adolescentes en renforçant la collaboration intersectorielle et l'engagement avec les ministères de la Santé, les ministères de l'Éducation et d'autres services essentiels.
  • Fournir aux pays, par l'intermédiaire de partenaires, une assistance technique qui s'inspire des meilleures pratiques et renforce l'apprentissage régional et mondial dans les domaines suivants : élaboration de demandes de financement, prise de décision vis-à-vis de la dose unique, rentabilité, prévision et budgétisation, planification du lancement, microplanification, formation à la qualité, changement social et comportemental, plaidoyer et communication.

Le conseil d'administration de Gavi envisage des plans pour 2026-2030 afin de davantage élargir la protection offerte par les vaccins contre le papillomavirus humain et, sous réserve de ces discussions et de la disponibilité des fonds, des millions de femmes et d’adolescentes supplémentaires pourraient être protégées.

Organisation panaméricaine de la Santé

L'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) s'est engagée à aider ses États Membres à augmenter équitablement la couverture vaccinale contre le papillomavirus humain et à introduire le dépistage du papillomavirus humain et le traitement ablatif des lésions précancéreuses afin d'atteindre les objectifs mondiaux 90-70-90 en matière de vaccination, de dépistage et de traitement du papillomavirus humain. Le soutien de l'Organisation à l'élimination du cancer du col de l'utérus est démontré dans l'Initiative de l’OPS pour l’élimination des maladies, qui vise à éliminer jusqu'à 30 maladies transmissibles et affections connexes dans la Région des Amériques d'ici 2030. Plus précisément, l'OPS s'engage à :

  • Fournir une coopération technique aux programmes nationaux de vaccination pour une vaccination durable et équitable des filles, et des garçons si possible, contre le papillomavirus humain, conformément aux lignes directrices nationales, y compris pendant la Semaine de la vaccination dans les Amériques. 
  • Soutenir les groupes consultatifs techniques nationaux sur la vaccination en leur fournissant des données actualisées afin de faciliter leur prise de décision sur les stratégies de vaccination contre le papillomavirus humain.
  • Fournir une coopération technique pour l'introduction et l'élargissement du dépistage du papillomavirus humain comme premier dépistage du cancer du col de l'utérus, y compris le soutien aux stratégies d'auto-prélèvement d’échantillons, et l'introduction du traitement ablatif des lésions précancéreuses, conformément aux lignes directrices récentes de l'OMS pour le dépistage et le traitement du cancer du col de l'utérus.
  • Offrir aux États Membres des vaccins contre le papillomavirus humain, des tests de diagnostic du papillomavirus humain et des dispositifs de traitement ablatif des lésions précancéreuses de haute qualité par l'intermédiaire des Fonds renouvelables régionaux de l'OPS. 
  • Collaborer avec les organisations partenaires mondiales et régionales, y compris les associations professionnelles et la société civile, pour continuer à renforcer la volonté politique et la priorité accordée à l'élimination du cancer du col de l'utérus dans les programmes de santé publique des pays.

UNICEF

« Pour la première fois, la disparition d'une catégorie entière de cancer est en vue. Avec les outils nécessaires à notre disposition, l'engagement et la volonté politique sont les prochaines étapes critiques vers un avenir exempt de cancer du col de l'utérus pour les générations futures. L'UNICEF se consacre à l'objectif mondial commun de protéger la vie de 86 millions de filles d'ici l'année prochaine et s'engage à verser US$ 10 millions pour aider 21 pays à vacciner les filles contre le papillomavirus humain, en plus de ses engagements actuels en faveur de cette cause importante et urgente. L'impact de ces nouveaux fonds sera amplifié grâce à l'approche multisectorielle de l'UNICEF qui tire le meilleur parti de nos plates-formes scolaires et communautaires et de nos partenariats avec les organisations de défense des droits des filles et des femmes pour assurer le succès de la génération de la demande. »

-          Helga Fogstad, Directrice des programmes de Santé de l’UNICEF :

 

Unitaid

Pour parvenir à éliminer le cancer du col de l'utérus au cours de notre vie, nous devons prendre des mesures urgentes pour élargir la vaccination contre le papillomavirus humain à toutes les personnes éligibles, tout en accélérant les efforts pour garantir que des méthodes de dépistage et de traitement efficaces soient largement disponibles. Unitaid reste déterminé à faire progresser les outils et les traitements nécessaires pour élargir la protection aux millions de femmes et de jeunes filles qui ne peuvent pas bénéficier du vaccin préventif.

Entre 2019 et 2023, les programmes de lutte contre le cancer du col de l'utérus soutenus par Unitaid ont touché environ 1,5 million de femmes sur trois continents et formé de dizaines de milliers d’agents de santé. Unitaid a également augmenté de manière considérable le nombre d'établissements de santé offrant des services de dépistage, de détection et de traitement préventif qui peuvent sauver des vies. Grâce à l'achat crucial de plus de 6000 dispositifs d'ablation thermique, Unitaid a assuré l'introduction et l'adoption de cet outil essentiel dans un cinquième de l'ensemble des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire au niveau mondial. L'engagement d'Unitaid en faveur de l'accessibilité a conduit à des accords qui ont permis de réduire considérablement le coût du dépistage du papillomavirus humain et des dispositifs de traitement. Avec plus d’US$ 80 millions investis depuis 2019, Unitaid reste le plus grand bailleur de fonds pour des outils innovants visant à trouver et traiter les femmes atteintes de symptômes précurseurs de cancer qui vivent dans des environnements à faibles ressources.

 Au cours des trois prochaines années, Unitaid s'engage à :

  • Fournir un financement pour aider les pays à concevoir des programmes efficaces afin d'atteindre les femmes dans les zones urbaines et éloignées en développant et en mettant en œuvre des initiatives sur mesure, y compris celles centrées sur des approches d'auto-soins telles que l'auto-prélèvement d’échantillons dans des environnements communautaires plutôt que dans des établissements de santé.
  • Fournir des fonds pour aider les pays à améliorer leurs systèmes et à perfectionner les services de dépistage, y compris les réseaux de laboratoires et les systèmes d'information, afin de réduire les délais entre le dépistage et l'obtention des résultats. En outre, les efforts doivent porter sur la réduction des écarts de traitement en renforçant l'utilisation des outils existants au niveau des soins de santé primaires.
  • S'engager avec les fabricants d'outils de dépistage, de détection et de traitement pour optimiser le coût et étendre la couverture des accords de tarification de l'accès, ainsi que s'engager dans des investissements en amont pour accroître la disponibilité et l'accessibilité financière des produits clés, tels que les diagnostics du papillomavirus humain.
  • Soutenir l'initiative de l'OMS pour l'élimination du cancer du col de l'utérus par un financement spécifique, permettant ainsi de fournir des orientations normatives et un soutien technique aux pays qui en ont besoin pour lancer et développer leurs programmes.
  • Soutenir le programme de préqualification de l'OMS par un financement spécifique, contribuant ainsi à améliorer l'accès à des tests de dépistage et de détection du papillomavirus humain avec une qualité garantie.
  • Identifier de nouveaux domaines d'investissement potentiels en évaluant de manière exhaustive le paysage des produits de santé innovants pour la prévention secondaire du cancer du col de l'utérus. Unitaid continue de se concentrer sur des produits accessibles et abordables, conçus pour répondre aux besoins des pays à revenu faible et intermédiaire, où vivent la plupart des femmes touchées par le cancer du col de l'utérus.

USAID

USAID s'efforce de créer un monde où chaque femme et chaque enfant non seulement survit, mais s'épanouit, favorisant ainsi la prospérité de la communauté et du pays. Nous savons que l'élimination du cancer du col de l'utérus est possible et à portée de main lorsque des interventions éprouvées sont mises en place. USAID s'est engagée à accélérer les efforts pour mettre fin au cancer du col de l'utérus, qui affecte particulièrement les femmes et leurs familles. USAID se tient aux côtés des pays et organisations partenaires pour progresser vers l'objectif de l'Organisation mondiale de la Santé d'atteindre les cibles 90-70-90 d'ici 2030 pour la prévention, le dépistage et le traitement du cancer du col de l'utérus. 

 Nous nous engageons à :

  • Accroître la disponibilité et l'utilisation du vaccin contre le papillomavirus humain : Chaque année, les États-Unis versent US$ 290 millions (exercice de 2023) à Gavi, l'Alliance du Vaccin, afin d'élargir l'accès à des vaccins nouveaux et sous-utilisés à fort impact, tels que le vaccin contre le papillomavirus humain. Notre contribution aide directement les pays à revenu faible ou intermédiaire à accéder aux vaccins contre le papillomavirus humain, à les introduire et à accroître leur couverture pour atteindre les jeunes filles, en particulier dans les pays où la charge du cancer du col de l'utérus est élevée. USAID continuera à aider les pays partenaires à intégrer le vaccin contre le papillomavirus humain dans les politiques nationales et les systèmes de vaccination de routine. Nous allons innover, tester et mettre en œuvre de nouveaux moyens d'introduire le vaccin contre le papillomavirus humain dans des sous-groupes de population plus difficiles à atteindre, telles que les filles non scolarisées, afin de briser les barrières et de renforcer la confiance dans le vaccin et son adoption.

  • Développer la prévention, le dépistage et le traitement du cancer du col de l'utérus pour les populations vivant avec le papillomavirus humain qui sont plus exposées au risque de cancer du col de l'utérus dans tous les États-Unis. Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) : USAID, avec les ressources du PEPFAR, vise à atteindre les adolescentes et les jeunes femmes qui sont confrontées à un double fardeau épidémique en raison des facteurs de risque communs associés au papillomavirus humain et au VIH. Dès cette année, USAID soutiendra l'intégration des services existants de vaccination contre le papillomavirus humain dans les programmes Go Further Partnership to End AIDS and Cervical Cancer et DREAMS, ainsi que dans les programmes visant les orphelins et les enfants vulnérables, afin de prévenir le cancer du col de l'utérus et la transmission du VIH à un stade précoce, et d'améliorer l'accès des jeunes filles et des femmes aux services de dépistage et de traitement du cancer du col de l'utérus.

Banque mondiale/Mécanisme de financement mondial

La Banque mondiale et le GFF ont investi plus d’US$ 400 millions pour permettre aux pays d'assurer le dépistage, la vaccination et le traitement du papillomavirus humain, et nous prévoyons d'investir au moins US$ 400 millions dans des programmes liés au papillomavirus humain au cours des trois prochaines années. Nous nous engageons pleinement dans cette cause urgente, notamment par les actions suivantes :

  •  Renforcer les réponses programmatiques et politiques des pays au cancer du col de l'utérus afin de faire progresser leurs objectifs de développement et d'apporter des données et des connaissances permettant d'atteindre davantage de femmes et d'adolescentes grâce à la prévention, au dépistage et au traitement du cancer du col de l'utérus.
  • Soutenir les pays dans l'élimination du cancer du col de l'utérus par le biais d'opérations financées par la Banque mondiale et le Mécanisme de financement mondial, notamment en intensifiant la vaccination en milieu scolaire, en s'attaquant aux obstacles liés au genre, en améliorant l'accès au traitement et aux soins pour les plus vulnérables, en renforçant la demande et la confiance, et en soutenant l'intégration de la vaccination et du dépistage du papillomavirus humain dans les soins de santé primaires.
  • Créer des partenariats au niveau mondial et local pour soutenir l'élimination du cancer du col de l'utérus : Nous nous engageons à convoquer et à approfondir la collaboration avec les principaux partenaires de ce programme, notamment l'OMS, l'OPS, UNICEF, GAVI, Gates, UNITAID, USAID, l'Espagne et la Colombie, afin de continuer à galvaniser le soutien à cette cause importante par le biais de forums mondiaux et nationaux et de créer une dynamique d'action.

Organisation mondiale de la Santé (OMS)

L'Organisation mondiale de la Santé soutient ses États Membres dans leurs efforts pour développer les services et atteindre les objectifs 90-70-90 de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l'élimination du cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique.

L'OMS s'engage à travailler à tous les niveaux de l'organisation pour :

  • Aider les pays à élaborer des stratégies, des politiques et des lignes directrices nationales adaptées.
  • Soutenir les pays lors de la planification ainsi que la préparation de budgets et de propositions de financement pour les services de prévention et de traitement du cancer du col de l'utérus.
  • Soutenir les pays dans la sélection et l'adoption au niveau national de nouveaux produits et services.
  • Aider les pays à concevoir des systèmes de prestation de services intégrés, évolutifs et de qualité tout au long du parcours de vie.
  • Aider les pays à former le personnel de santé pour mettre en place et développer les services.
  • Soutenir les efforts déployés par les pays pour mobiliser la demande de services préventifs concernant le cancer du col de l'utérus.
  • Soutenir les pays dans le suivi, l'évaluation et l'établissement de rapports sur les progrès accomplis et pour l’amélioration des systèmes d'information dans tous les programmes.
  • Soutenir l'engagement significatif de la société civile et des personnes ayant une expérience vécue dans la riposte de santé publique visant à l'élimination du cancer du col de l'utérus.
  • Soutenir les collaborations sud-sud afin de partager les meilleures pratiques et les enseignements tirés entre les pays.
  • Soutenir les partenaires au niveau national, régional et mondial pour qu'ils harmonisent leurs actions afin d'accélérer l'impact au niveau national et pour atteindre les objectifs 90-70-90 de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l'élimination du cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique.

Les engagements des pays : nouveaux engagements

Chili

DÉCLARATION POLITIQUE: FORUM POUR L'ÉLIMINATION DU CANCER DU COL DE L'UTÉRUS

Cartagena de Indias, Colombie, 6 mars 2024

C'est un honneur d’être ici avec vous lors de ce forum consacré à l'amélioration de la qualité de vie des filles et des femmes dans le monde. Le Chili a adopté une politique étrangère féministe, et c'est dans cette optique que le ministère de la Santé est présent aujourd'hui. Nous savons qu'en relevant les défis que rencontre la moitié de la population, nous sommes sur la bonne voie pour assurer la prospérité des nations. 

Au Chili, le cancer du col de l'utérus est le troisième cancer le plus répandu chez les femmes (5,9%) et le cinquième le plus mortel : notre pays est donc fortement engagé à mettre en œuvre les stratégies proposées par l'Organisation mondiale de la Santé en matière de vaccination, de dépistage et de traitement. 

Concernant l'objectif de 90% de filles vaccinées avec un vaccin contre le HPV avant l'âge de 15 ans : Nous nous engageons à commencer à introduire le vaccin nonavalent (deux doses) à partir du second semestre 2024 grâce à une stratégie de changement.

Concernant l'objectif de 70% de femmes entre 35 et 45 ans bénéficiant d’un dépistage à l’aide d’un test de haute performance : Notre pays est engagé dans un processus d'universalisation progressive des soins de santé primaires, ce qui représente un immense défi : un défi qui nous a forcé à établir des priorités très claires et qui nous a amené à adopter la stratégie de l'OMS. Par conséquent, nous nous engageons, à partir de 2024, à mettre en œuvre l'autotest du HPV comme méthode de dépistage et à investir US$ 2 millions pour, notamment, la formation du personnel de santé qui administre les soins directs aux patients et des campagnes d'information et de communication au moyen d’une grande variété de médias pour atteindre toutes les personnes nécessaires, en particulier les populations les plus vulnérables.

Dans le même esprit, nous sommes en train de modifier le régime national des prestations de santé au Chili, avec des garanties explicites pour la période 2025-2027. Ce régime garantit l'accès aux services, la rapidité des soins, la protection financière et la qualité des prestations, depuis le dépistage jusqu’au suivi du cancer du col de l’utérus. Il prévoit pour la période indiquée le dépistage de cette maladie (le frottis ou test PAP) parmi les personnes âgées de 25 à 64 ans, en plus du diagnostic moléculaire du HPV pour les personnes âgées de 35 à 45 ans.

Enfin, concernant l’objectif de 90% de femmes atteintes de lésions précancéreuses recevant un traitement : en 2023, dans notre système de santé, qui est essentiellement un système public, les garanties de rapidité ont été respectées à 97,9  et 96,9% pour la prise en charge des personnes présentant des lésions précancéreuses de bas et de haut grade, respectivement, et nous assumons donc l'engagement de maintenir le travail de nos équipes et de faire progresser la santé pour tous, sans laisser personne pour compte

République démocratique du Congo

Le gouvernement de la République démocratique du Congo s'est engagé à éliminer le cancer du col de l'utérus. Cet objectif sera atteint grâce à un plan de mise en œuvre rigoureux basé sur l'approche 90-70-90 définie par la Stratégie mondiale de l'OMS en vue de l'élimination du cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique et commençant par la vaccination contre le papillomavirus humain. En particulier, le gouvernement de la République démocratique du Congo s'engage à :

  • Introduire le vaccin contre le papillomavirus humain d'ici 2026 selon le schéma à dose unique recommandé par l'OMS.
  • Atteindre un objectif de couverture d'au moins 80% des filles âgées de 9 à 14 ans d'ici à 2030.
  • Par ailleurs, la République démocratique du Congo est engagée à renforcer le dépistage et la prise en charge des cas de cancer du col de l'utérus dans les établissements de santé.
  • Pour soutenir ces efforts, le ministère fait appel à l'assistance technique et financière de Gavi et d'autres parties prenantes en tant que partenaires clés dans l'élimination du cancer du col de l'utérus en RDC.

Éthiopie

L'Éthiopie s'est engagée à réduire l'incidence du cancer et la mortalité due à cette maladie. Pour atteindre cet objectif, en 2020, le pays a souscrit à l'objectif d'élimination de l'OMS (90-70-90) et s'efforce de l'atteindre. Le programme national de vaccination contre le papillomavirus humain a été lancé en 2018 et cible les jeunes filles de 14 ans. En outre, l'introduction d'une dose unique de vaccin contre le papillomavirus humain a été approuvée cette année et sera déployée dans le cadre du Programme élargi de vaccination du pays.

L'Éthiopies'engage à mettre en œuvre une stratégie efficace de distribution de vaccins dans tout le pays, en visant une couverture d’au moins 95% en 2024 pour toutes les filles de 14 ans, quel que soit leur statut socio-économique, qu'elles soient scolarisées ou non.

En plus de l'élargissement de la vaccination contre le papillomavirus humain, le gouvernement s'engage à développer rapidement le service de dépistage et de traitement qui a été mis en place en 2015. Jusqu'à présent, plus de 1,66 million de femmes ont été dépistées au moins une fois dans leur vie. Nous nous sommes engagés à dépister chaque année un million de femmes éligibles et à traiter 90% des femmes dépistées présentant des lésions précancéreuses positives. Pour accélérer ces efforts, le ministère fait appel à BMGF, USAID, GAVI, CDC, UNICEF, OMS, PATH, JSI, UNFPA, le Fonds mondial, Jhpiego et d'autres organismes pour un soutien technique et financier. Ensemble, nous pouvons parvenir à éliminer le cancer du col de l'utérus en Éthiopie.

Nicaragua

  • En 2031, le Nicaragua aura un couverture de vaccination anti-VPH de 95% et plus chez les filles de 10 à 14 ans.
  • En 2031, 70% des femmes de 25 à 65 ans feront l’objet d’un dépistage du cancer du col de l’utérus basé sur un examen cytologique.
  • En 2031, 100% des femmes bénéficieront d’un délai de 15 jours en moyenne ou moins entre la suspicion médicale d’un cancer du col de l'utérus et la confirmation du diagnostic.
  • En 2031, 100% des femmes bénéficieront d’un délai de 15 jours en moyenne ou moins entre la confirmation du diagnostic du cancer du col de l’utérus et le début du traitement.

Nigéria

Le Nigéria s'est engagé à réduire le nombre de décès dus au cancer du col de l'utérus. Nous avons lancé cette année le programme national de vaccination contre le papillomavirus humain, destiné aux filles âgées de 9 à 14 ans. Nous sommes déterminés à continuer d'augmenter la couverture vaccinale contre le papillomavirus humain grâce à une stratégie de distribution efficace qui ira à la rencontre des jeunes filles là où elles se trouvent. Pour les filles scolarisées, le pays se concentrera sur les prestations en milieu scolaire. Pour les filles non scolarisées, des activités de sensibilisation seront mises en œuvre à des moments clés de l'année, l'objectif étant d'atteindre une couverture d'au moins 80% des filles ciblées d’ici 2026.  L'inclusion du vaccin contre le papillomavirus humain à dose unique dans le calendrier de vaccination systématique atteste de cet engagement.

 

Les engagements des pays : réaffirmation des engagements existants

Indonésie

L'Indonésie aspire à devenir une nation où le cancer du col de l'utérus n'est plus un problème de santé publique. Ensemble, en tant qu'Indonésie unie, nous envisageons un avenir où le cancer du col de l'utérus est une maladie du passé et où chaque femme, toutes catégories socio-économiques confondues, peut vivre en bonne santé, à l'abri de la menace que représente ce cancer.

Le gouvernement indonésien a donné le coup d'envoi de son plan d'action national pour 2023, qui prévoit notamment l'introduction du vaccin contre le papillomavirus humain dans son programme de vaccination obligatoire à l'échelle nationale. Ainsi, l'Indonésie s'engage clairement à progresser vers l'élimination du cancer du col de l'utérus d'ici à 2030.

La réduction des taux d'incidence et de mortalité du cancer du col de l'utérus en Indonésie nécessitera une approche globale et multipartite pour renforcer les capacités des systèmes de santé, accroître la disponibilité des technologies de traitement avancées et lever les obstacles sociaux, financiers, culturels, sociétaux et structurels à la prévention et au traitement. L'Indonésie a défini quatre piliers du plan d'action pour l'élimination du cancer du col de l'utérus : la prestation de services, la formation et la sensibilisation, les principaux facteurs de progrès, ainsi que la gouvernance et les politiques.

Grâce à un leadership local et national solide, à une programmation fondée sur des données probantes et à une collaboration entre plusieurs parties prenantes, ces piliers forment les bases de domaines prioritaires spécifiques et de stratégies et actions correspondantes pour que l'Indonésie puisse rapidement atteindre l'élimination du cancer du col de l'utérus.

Autres engagements

African Cervical Health Alliance (ACHA)

En tant que réseau d'organisations de la société civile, d'activistes et d'alliés engagés à faire progresser la santé et le bien-être des femmes, des communautés et des nations africaines, l'African Cervical Health Alliance (ACHA) s'engage à utiliser nos voix, notre expérience et nos compétences dans notre plaidoyer en faveur des survivantes du cancer du col de l'utérus, des soignants et des alliés pour réaliser les objectifs 90/70/90 de l'OMS d'ici à 2030. Nous considérons que la mise en œuvre des recommandations de l'OMS concernant un vaccin anti-HPV à dose unique change la donne. Elle nous offre une solution pragmatique et rentable pour atteindre les populations mal desservies, en particulier dans des contextes où les ressources sont limitées, en Afrique et dans d'autres pays à faible revenu. En simplifiant le processus de vaccination et en réduisant les obstacles logistiques, la vaccination anti-papillomavirus à dose unique est extrêmement prometteuse pour augmenter l'adhésion au vaccin et la couverture vaccinale, avec pour résultat le renforcement de nos efforts de prévention du cancer du col de l'utérus. Les organisations de la société civile sont particulièrement bien placées pour combler le fossé entre les politiques et la mise en œuvre, en communiquant à chaque femme et à chaque jeune fille des informations essentielles sur la prévention et la lutte contre le cancer du col de l'utérus. C'est pourquoi, alors même que nous appelons nos gouvernements et les acteurs internationaux de la santé à mieux financer les efforts d'élimination du cancer du col de l'utérus, l'ACHA est prête à renforcer la capacité des organisations de la société civile à soutenir nos gouvernements dans la réalisation de ces objectifs. Il s'agit notamment d'intensifier notre travail de diffusion d'informations précises, pertinentes, accessibles et largement répandues, culturellement acceptables et centrées sur la communauté, en matière de prévention et de réponse aux infections à HPV.

Jhpiego

Jhpiego réaffirme sa priorité de soutenir les pays dans leur progression vers les objectifs 90-70-90 de la stratégie mondiale de l'OMS d'élimination et continuera d'adopter des solutions transformatrices, une prestation de services de qualité, des approches innovantes pour générer la demande et accroître l'accès, y compris dans les milieux communautaires, et de favoriser les liens d'intégration entre la prévention primaire et secondaire.

Au Pakistan, nous fournirons une assistance technique à la Direction fédérale de la vaccination pour l'introduction du vaccin contre le papillomavirus humain pour les filles âgées de 9 à 14 ans, la mise en œuvre de programmes de santé pour les adolescents dans les écoles et le déploiement du système national d'enregistrement du cancer du col de l'utérus. Aux Philippines, nous tirerons les enseignements de l'expérience et des facteurs associés à la réussite des programmes de prévention primaire et secondaire du point de vue des systèmes de santé, des établissements et des communautés, et nous procéderons à une diffusion ciblée pour les pays qui se trouvent dans des situations similaires. Jhpiego s'est également engagé à soutenir au moins cinq autres pays pour améliorer la couverture vaccinale contre le papillomavirus humain et mettre en œuvre des interventions sur mesure pour augmenter la couverture vaccinale contre le papillomavirus humain. 

Grâce au projet SUCCESS financé par Unitaid et dirigé par Expertise France, Jhpiego pilotera des approches communautaires d'auto-prélèvement d’échantillons du papillomavirus humain au Burkina Faso, au Guatemala et aux Philippines, en s'appuyant sur les expériences nationales générées par le projet actuel.  Nous avons également soutenu quatre pays bénéficiaires de SUCCESS pour introduire et intégrer dans les systèmes de santé nationaux le dépistage du papillomavirus humain et l'ablation thermique pour traiter les lésions précancéreuses, et nous nous sommes engagés à soutenir la recherche sur la mise en œuvre et l'élaboration de plans de transition gouvernementaux pour l'inclusion à long terme du test du papillomavirus humain comme méthode de dépistage.  Jhpiego continuera à fournir une assistance technique en matière de prévention secondaire dans dix pays, dans des domaines tels que le renforcement des capacités, la production de données probantes sur l'introduction et l'extension des tests moléculaires du papillomavirus humain et de l'ablation thermique pour le traitement des lésions précancéreuses, ainsi que les systèmes d’aiguillage plus efficaces.