La Semaine mondiale de l’allaitement maternel est marquée chaque année dans les pays du monde pour une bonne raison : l’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces pour assurer aux enfants partout dans le monde le meilleur départ possible dans la vie. Cette année, l’Assemblée mondiale de la Santé a affirmé que la célébration annuelle de la Semaine mondiale de l’allaitement par les États Membres était un moyen précieux de plaider pour la protection, la promotion de cette pratique et l’appui à celle-ci partout dans le monde.
Cette année, cette semaine a pour thème : «L’allaitement : la base de la vie» en reconnaissance de l’importance de cette pratique pour l’avenir du nourrisson.
La mise en place de l’allaitement exclusif au sein, c’est-à-dire de ne donner rien d’autre aux nourrissons que du lait maternel pendant les six premiers mois de la vie, aide les jeunes enfants pour leur croissance, prévient la malnutrition, favorise le développement du cerveau et réduit le risque de surpoids dans l’enfance.
L’allaitement maternel est aussi le premier vaccin du nouveau-né, en lui apportant des anticorps vitaux et en stimulant son immunité.
Dès les premiers instants de la vie d’un enfant, l’allaitement maternel peut faire la différence entre la vie et la mort. En mettant les nouveau-nés au sein dans la première heure de vie, on évite des décès de nouveau-nés. De fait, l’amélioration des pratiques d’allaitement maternel pourraient sauver chaque année la vie de 823 000 enfants de moins de cinq ans.
Et en situation d’urgence, lorsque les communautés sont confrontées à un accès limité à l’eau potable et aux services de santé de base, l’allaitement maternel garantit une source d’alimentation sûre, nutritive et accessible aux nourrissons et aux jeunes enfants, tout en les protégeant des maladies.
Malgré ces nets avantages, de nombreux enfants n’en bénéficient pas. Dans le monde, seuls deux nouveau-nés sur cinq environ sont mis au sein dans l’heure qui suit la naissance et seulement 40 % des enfants de moins de six mois sont exclusivement allaités au sein.
Il y a de nombreuses raisons expliquant pourquoi des millions de femmes n’arrivent pas à démarrer ou à poursuivre l’allaitement au sein.
Par exemple, de nombreuses femmes accouchent sans avoir accès aux soins de qualité, au conseil et à l’appui dont elles ont besoin de la part des personnels de santé. On donne à d’autres des préparations pour nourrissons ou d’autres substituts dans les maternités alors qu’ils auraient pu être allaités au sein.
Nous devons trouver de nouveaux moyens, et une volonté politique renouvelée, d’aider ces enfants, où qu’ils vivent, à bénéficier des avantages essentiels de l’allaitement maternel.
Un tableau de notation de 2018 publié par le Collectif mondial pour l’allaitement maternel, un partenariat réunissant plus d’une vingtaine d’organismes internationaux et d’organisations non gouvernementales et dirigé par l’UNICEF et l’OMS, demande d’agir plus et d’investir davantage dans un certain nombre de domaines.
On trouve dans ces recommandations l’accroissement du financement de programmes complets pour l’allaitement maternel, de meilleurs systèmes de suivi pour mesurer les tendances de l’allaitement, le renforcement des dispositions en faveur des congés de maternité et de paternité favorisant l’allaitement maternel, et l’amélioration du conseil et de l’assistance dans les établissements de santé.
L’allaitement maternel est vraiment la base de la vie et il donne à l’enfant en croissance une occasion unique dans la vie de grandir et de se développer pour atteindre tout son potentiel.
Alors que nous célébrons la Semaine mondiale de l’allaitement maternel cette année, renouvelons notre engagement pour en faire plus afin d’aider chaque enfant, où qu’il vive, à bénéficier des avantages essentiels de l’allaitement maternel.