Rayonnement ultraviolet

9 mars 2016 | Questions & réponses

Dans notre environnement, le soleil est de loin la source de rayonnement ultraviolet la plus importante. Le soleil émet de la lumière, de la chaleur et des rayons ultraviolets (UV). Exactement comme la lumière visible est composée de différentes couleurs visibles dans un arc-en-ciel, le spectre du rayonnement UV est divisé en trois régions : les UVA, les UVB et les UVC. Lorsque les rayons du soleil traversent l’atmosphère, tous les UVC et la plupart des UVB sont absorbés par l’ozone, la vapeur d’eau, l’oxygène et le dioxyde de carbone. Seuls les UVA ne sont pas filtrés de manière aussi efficace par l’atmosphère.

L’ozone absorbe le rayonnement UV de manière particulièrement efficace. Au fur et à mesure que la couche d’ozone s’amincit, ce rôle de filtre protecteur de l’atmosphère s’amoindrit progressivement. Par conséquent, les gens et l’environnement sont exposés à des UV et en particulier à des UVB, plus intenses.

La destruction de la couche d’ozone est provoquée par les substances chimiques fabriquées par l’homme et libérées dans l’atmosphère et continuera à progresser jusqu’à ce que l’on mette un frein très net à l’utilisation des dérivés du chlore et du brome. Les accords internationaux, en particulier le Protocole de Montréal, parviennent progressivement à stopper la production de substances détruisant l’ozone. Toutefois, la longue durée de vie des substances chimiques déjà présentes dans l’atmosphère va provoquer la persistance des problèmes liés à la destruction de l’ozone pendant encore de nombreuses années. On ne s’attend pas à une restauration des concentrations d’ozone avant 2050.

L’incidence des différents types de cancers cutanés a progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies. Certains affirment que c’est dû à la destruction de la couche d’ozone et à l’intensité accrue des UV. Toutefois, à l’heure actuelle, tout porte à croire que la principale cause de l’augmentation des taux de cancer est davantage le fait de la modification des comportements que celui de la destruction de l’ozone. Les activités de plein air toujours plus nombreuses et les mauvaises habitudes en matière de bains de soleil entraînent souvent une exposition excessive aux UV. Il est urgent de sensibiliser les gens au problème et de modifier les modes de vie pour contrer les tendances observées.

Ces trois types de rayonnements UV sont classés en fonction de leur longueur d’onde. Ils n’ont pas la même activité biologique ni le même pouvoir de pénétration de la peau. Plus le rayonnement UV a une longueur d’onde courte, plus il est nocif. Par contre, le rayonnement UV de courte longueur d’onde a un pouvoir de pénétration cutanée moindre.

Les UVC, de courte longueur d’onde, sont les UV les plus nocifs, mais ils sont complètement filtrés par l’atmosphère et n’atteignent pas la surface de la terre.

Les UVB, de longueur d’onde moyenne, ont une activité biologique importante, mais ne pénètrent pas au-delà des couches superficielles de la peau. Ils sont responsables du bronzage et des brûlures à retardement ; outre ces effets à court terme, ils favorisent le vieillissement de la peau et l'apparition de cancers cutanés. La plupart des UVB solaires sont filtrés par l’atmosphère.

Les UVA, dont la longueur d’onde est relativement longue, représentent près de 95 % du rayonnement UV qui atteint la surface de la terre. Ils peuvent pénétrer dans les couches profondes de la peau et sont responsables de l’effet de bronzage immédiat. En outre, ils favorisent également le vieillissement de la peau et l’apparition de rides. Pendant longtemps, on a pensé que les UVA ne pouvaient être à l'origine de lésions durables. Des études récentes laissent fortement à penser qu’ils pourraient également favoriser le développement des cancers cutanés.

 

Moment de l’année et de la journée

L’intensité des UV varie principalement avec la hauteur du soleil dans le ciel et, aux latitudes moyennes, est la plus élevée au cours des mois d’été pendant les deux heures qui précèdent et qui suivent le midi solaire. C’est à ce moment-là que les rayons du soleil frappent le plus directement la terre. En revanche, au début de la matinée ou à la fin de l’après-midi, ils traversent l’atmosphère avec un angle beaucoup plus grand, d’où une beaucoup plus grande absorption du rayonnement UV avant qu'il n'atteigne la terre.

Latitude

L’intensité des UV est plus élevée près de l’équateur, où les rayons du soleil ont une distance plus courte à parcourir à travers l’atmosphère et où par conséquent cette dernière absorbe moins les UV nocifs.

Altitude

Plus l’altitude augmente et moins il y a d’atmosphère pour absorber le rayonnement UV. Tous les 1000 m de dénivelé, l’intensité des UV augmente de près de 10 %.

Nuages et brume

Faire attention à ne pas sous-estimer la quantité de rayonnement UV traversant les nuages.

De nombreuses surfaces réfléchissent les UV, ce qui ajoute à l’intensité globale des UV que l'on reçoit. Si l’herbe, le sol ou l’eau réfléchissent moins de 10 % du rayonnement UV incident, le sable en réfléchit environ 15 % et l’écume de la mer environ 25 %. La neige fraîche réfléchit particulièrement bien les UV et double presque l’exposition que peut avoir une personne. Le nombre récurrent de cas de cécité des neiges ou de photokératite chez les skieurs souligne que les mesures de protection doivent tenir compte de la réverbération au sol.

L’intensité des UV est la plus élevée lorsque le ciel est dégagé et la couverture nuageuse diminue généralement l’exposition à laquelle sont soumis les gens. Cependant, des nuages légers ou fins ont peu d’effet et peuvent même renforcer l’intensité des UV en les dispersant. Ne pas se laisser surprendre par un temps couvert ou une brise fraîche ! Par une journée où l’intensité des UV est élevée, même le fait de rester longtemps à l’ombre à l’extérieur, par exemple entre des bâtiments, peut provoquer un coup de soleil chez une personne sensible.