Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) : recherche-développement de vaccins
10 août 2021 | Questions & réponsesMis à jour le 10 août 2021
L’OMS et ses partenaires tiennent à accélérer la mise au point de vaccins contre la COVID-19 tout en respectant les normes les plus exigeantes en matière d’innocuité.
Le processus d’élaboration et d’essai d’un vaccin comprend plusieurs phases : les essais cliniques se composent habituellement de trois phases, la dernière ayant pour but d’évaluer la capacité du produit à protéger un individu contre la maladie, donc son efficacité. L’innocuité du produit est évaluée à chaque phase d’élaboration d’un produit. La dernière phase, la phase III, porte habituellement sur un grand nombre de personnes, souvent plusieurs dizaines de milliers. Ensuite, le vaccin doit être examiné par une autorité nationale de réglementation, qui décidera s’il est suffisamment sûr et efficace pour être commercialisé, et par une commission chargée de l’élaboration d’une politique, qui déterminera comment le vaccin doit être déployé.
Dans le passé, la mise au point de vaccins, qui comprend plusieurs étapes, a parfois pris plusieurs années. Aujourd’hui, compte tenu de l’urgence de disposer d’un vaccin contre la COVID-19, les investissements financiers et la collaboration scientifique sans précédent modifient la façon dont les vaccins sont mis au point. Cela signifie que certaines des étapes du processus de recherche-développement se sont déroulées en parallèle, sans que l’on renonce pour autant à appliquer des normes cliniques et d’innocuité strictes. Par exemple, certains essais cliniques portent sur plusieurs vaccins en même temps. C’est l’ampleur de l’engagement financier et politique envers le développement d’un vaccin qui a permis la mise en œuvre de ce processus. Toutefois, les études n’en sont pas moins rigoureuses.
Plus il y a de vaccins en cours d’élaboration, plus cela augmente les chances de réussite.
L’évaluation à long terme de l’innocuité d’un produit est menée au moyen d’un suivi continu des participants à l’essai clinique, ainsi que par des études spécifiques et par une pharmacovigilance générale portant sur les personnes immunisées dans le cadre des campagnes de vaccination. Il s’agit de pratiques standard pour tous les nouveaux vaccins homologués.
Pour plus d’informations sur la mise au point de vaccins contre la COVID-19, cliquer ici.
Dans une étude ordinaire sur les vaccins, un groupe de volontaires risquant de contracter une maladie reçoit un vaccin expérimental et un autre groupe ne le reçoit pas ; les chercheurs suivent les deux groupes dans le temps et comparent les résultats pour voir si le vaccin est sûr et efficace.
Dans une étude d’inoculation d’épreuve chez l’homme, des volontaires en bonne santé reçoivent un vaccin expérimental, puis sont délibérément exposés à l’organisme responsable de la maladie pour voir si le vaccin fonctionne. Certains scientifiques pensent que procéder ainsi permettrait d’accélérer la mise au point de vaccins contre la COVID-19, en partie parce qu’il faudrait beaucoup moins de volontaires que pour une étude ordinaire.
Toutefois, d’importantes considérations éthiques doivent être prises en compte – en particulier pour une maladie nouvelle comme la COVID-19, que nous ne connaissons pas encore totalement et que nous apprenons encore à traiter ; il peut être difficile pour la communauté médicale et les volontaires éventuels d’estimer correctement les risques potentiels de participer à une étude d’inoculation d’épreuve chez l’homme dans le cadre de la COVID-19. Pour plus d’informations, voir la publication de l’OMS sur l’éthique des études d’inoculation d’épreuve chez l’homme dans le cadre de la COVID-19 (en anglais).
Les participants aux études de petite taille (de phase I) sur l’innocuité des vaccins contre la COVID-19 devraient être des volontaires adultes en bonne santé. Les participants aux études de plus grande taille (de phase II et de phase III) devraient être des volontaires représentatifs des populations auxquelles les vaccins sont destinés. Cela suppose de recruter des personnes de régions géographiques, d’origines raciales et ethniques, de sexe et d’âge différents, et des personnes qui ont des problèmes de santé sous-jacents qui augmentent le niveau de risque face à la COVID-19. La participation de ces groupes aux essais cliniques est le seul moyen de s’assurer qu’un vaccin sera sûr et efficace pour tous ceux qui en ont besoin.
Les possibilités de se porter volontaire pour un essai de vaccin contre la COVID-19 varient d’un pays à l’autre. Si vous souhaitez vous porter volontaire, consultez les responsables de la santé ou les établissements de recherche au niveau local ou envoyez un courrier électronique à rdblueprint@who.int pour plus d’informations sur les essais de vaccin.