Entre 2010 et 2017, le nombre de décès dus au paludisme a régressé au niveau mondial de 607 000 à 435 000. Toutes les régions à l’exception du continent américain ont enregistré des diminutions des taux de mortalité en 2017 par rapport à 2010. Les diminutions le plus fortes ont eu lieu en Asie du Sud-Est (54 %), Afrique (40 %) et Méditerranée orientale (10 %). Pourtant, malgré ces améliorations, la réduction des taux de mortalité a ralenti depuis 2015 et reflète les tendances estimées d’incidence des cas de paludisme.
Nous sommes prudents en ce qui concerne les estimations de la mortalité due au paludisme car la faiblesse de la plupart des statistiques civiles, vitales (enregistrement des décès) et des systèmes d'information sanitaire classiques dans la plupart des pays dans lesquels le paludisme est endémique ne nous permet pas d’effectuer des analyses fiables des causes de décès. Ceci est encore aggravé par les méthodes d’estimation utilisées qui diffèrent entre l’OMS et d’autres organisations, ce qui se traduit par des estimations avec des valeurs moyennes sensiblement différentes pour la même année et des intervalles de confiance assez larges. Pour ces raisons entre autres, l’OMS a fondé un Groupe d'étude des données sur la mortalité due au paludisme pour analyser les données existantes et les méthodes afin de fournir des conseils à l’Organisation sur les meilleures approches à utiliser à l’avenir pour estimer la mortalité.