Allocution lors de la quatrième conférence de Bruxelles sur l’« Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région », réunion des Ministres des Affaires étrangères – 30 juin 2020

Prononcée au nom du Directeur général de l’OMS par le Dr Myke Ryan, Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire

30 juin 2020

Excellences, chers collègues et amis,

Le conflit en Syrie est entré dans sa dixième année.

Avec votre soutien, nous avons apporté une aide à des millions de personnes.

Mais les choses ne s’améliorent pas, elles empirent.

Cette année, les souffrances sont aggravées par la faim omniprésente et la COVID-19. L’extraordinaire résilience du peuple syrien est au bord de l’effondrement.

Aujourd’hui, plus de 11 millions de Syriens ont besoin d’une aide humanitaire et un grand nombre d’entre eux, d’une aide sanitaire d’urgence.

Moins de la moitié des établissements de santé fonctionnent, et les rangs des professionnels de santé sont gravement décimés.

Malgré cela, les attaques contre les services de soins se poursuivent. Des patients comme des agents de santé sont tués et blessés. Il faut que cela cesse.

L’OMS n’abandonnera pas le peuple syrien.

Grâce à notre approche pour l’ensemble de la Syrie, nous fournissons, avec nos partenaires, une assistance sanitaire humanitaire, nous acheminons des médicaments et des fournitures médicales, et nous répondons aux besoins psychosociaux et en santé mentale.

Nous travaillons pour prévenir et détecter les maladies à tendance épidémique et y répondre, et pour fournir les vaccinations systématiques aux enfants.

Pour atténuer l’impact de la COVID-19, nous travaillons pour livrer des EPI et pour améliorer les capacités de surveillance, la prévention des infections, la prise en charge des cas et la communication sur les risques.

À ce moment critique pour la Syrie, nous sommes confrontés à deux défis majeurs :

D’abord, nous appelons toutes les parties prenantes à faciliter par tous les moyens l’accès pour l’assistance humanitaire, en particulier lorsqu’elle est destinée aux communautés les plus vulnérables.

Ensuite, nous n’avons que la moitié des fonds dont nous avons besoin à la fois pour la COVID-19 et la riposte sanitaire humanitaire.

Nous remercions tous les donateurs qui ont soutenu notre travail au cours des neuf années de ce conflit. Face à la COVID-19, au conflit et à la faim, nos efforts doivent redoubler.

Le peuple syrien en dépend.

Je vous remercie.