Allocution liminaire du Directeur général de l'OMS à l'nnonce relative aux « antennes » du centre de transfert de technologie pour les ‎vaccins à ARN messager ‎- ‎18 février 2022‎

18 février 2022

Votre Excellence Monsieur le Président Macron,

 

Excellence Monsieur le Président Macky Sall,

 

Excellence Monsieur le Président Abdel Fattah Al-Sissi,

 

Excellence Monsieur le Président Kenyatta,

 

Excellence Monsieur le Président Buhari,

 

Excellence Monsieur le Président Saïed,

 

Excellence Monsieur le Président Michel,

 

Excellence Madame la Présidente von der Leyen,

 

Excellences, chers collègues et amis,

 

Bonjour, bonjour, c’est un honneur d’être ici avec vous.

 

Il est incroyable de penser qu’à peine plus de deux ans après le début de la propagation de la COVID-19, il existe maintenant de multiples vaccins sûrs et efficaces pour lutter contre la maladie, et plus de 10 milliards de doses ont été administrées dans le monde.

 

La tragédie, bien sûr, est que des milliards de personnes n’ont pas encore bénéficié de ces outils vitaux.

 

À l’heure actuelle, 116 pays sont en retard par rapport à notre objectif commun qui est de vacciner 70 % de la population de chaque pays d’ici le milieu de l’année.

 

Plus de 80 % de la population africaine n’a pas encore reçu une seule dose de vaccin.

 

Ces inégalités sont en grande partie dues au fait qu’à l’échelle mondiale, la production de vaccins est concentrée dans un petit nombre de pays à revenu élevé pour la plupart.

 

L’une des leçons les plus évidentes de la pandémie est donc le besoin urgent d’accroître la production locale de vaccins, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

 

C'est pourquoi, en avril de l’année dernière, l’OMS a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la création d'un centre de transfert de technologie pour les vaccins à ARN messager (ARNm) contre la COVID-19.

 

L’objectif du centre de transfert de technologie est de mettre en place un établissement où les fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure peuvent acquérir des connaissances sur la production de certains vaccins et obtenir les licences nécessaires à cette fin.

 

En juin de l’année dernière, nous avons annoncé notre décision d’établir le centre en Afrique du Sud, dans le cadre d’un partenariat entre l’OMS, Afrigen Biologics, le Biologicals and Vaccines Institute of Southern Africa (Biovac), le South African Medical Research Council, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et le Medicines Patent Pool.

 

Comme vous vous en souvenez, la visite du président Macron l’année dernière a été une étape importante dans ce processus.

 

Nous apprécions beaucoup le soutien décisif que l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, la Norvège et l’Union européenne ont apporté au centre.

 

J’ai eu l’honneur de pouvoir visiter le centre la semaine dernière, avec la ministre belge Meryame Kitir. Nous avons également rencontré le Président Ramaphosa.

 

Et les résultats sont déjà là, avec l’annonce faite par Afrigen de la production de son propre vaccin à ARNm, à partir des données accessibles au public sur la composition d’un vaccin existant.

 

Après avoir visité l’institution et rencontré le président Ramaphosa, constaté le solide engagement et le leadership de Son Excellence Ramaphosa ainsi que l'engagement déterminant de toutes les institutions, il ne fait aucun doute que le centre bénéficie d'un écosystème très, très solide.

 

Nous espérons que les essais cliniques commenceront au quatrième trimestre de cette année, l’approbation étant attendue en 2024, mais ce processus peut être accéléré, d’autres options étant étudiées par le centre.

 

Nous espérons que les avantages de cette initiative iront bien au-delà de la COVID-19, en créant une plateforme pour les vaccins contre d’autres maladies, telles que le paludisme, la tuberculose et même le cancer. Il s’agit donc d’un investissement stratégique, non seulement pour lutter contre la COVID-19, mais pour tous les problèmes de santé majeurs auxquels nous sommes confrontés.

 

Et le centre ne profitera pas seulement à l’Afrique du Sud, c’est un centre pour l’Afrique, l’Afrique et le monde entier, parce que ses antennes seront réparties dans le monde entier.

 

Aujourd’hui, j'ai le plaisir d’annoncer quels sont les six premiers pays africains qui bénéficieront de la technologie du centre pour produire leurs propres vaccins à ARNm : l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie.

 

L’OMS travaillera avec les entreprises et le gouvernement de chaque pays pour élaborer une feuille de route pour la formation et la production, en fonction des besoins et des capacités de chacun.

 

Nous sommes très honorés d’être rejoints aujourd’hui par les présidents des six pays, ainsi que par le président Macron, le président Charles Michel et la présidente Ursula von der Leyen.

 

Le leadership et le soutien de l’Union européenne, de la Commission européenne et du Conseil européen ont tous été essentiels pour nous permettre d'en arriver là. Alors laissez-moi vous dire merci beaucoup, merci beaucoup.

 

Merci à tous, nous sommes impatients de travailler avec vous tous pour faire de ce projet un succès, pour l’Afrique en meilleure santé, avec plus de sécurité et d'équité que nous voulons tous. Je disais hier que pour ce projet, la seule option qui s’offre à nous est le succès. L’échec n’est pas une option, et je suis témoin ici de l’engagement de tous nos dirigeants.

 

Je vous remercie.