Allocution du Directeur général de l’OMS à l’occasion du Sommet des dirigeants du G20 : 1re séance – 22 novembre 2025

22 novembre 2025

Monsieur le Président Ramaphosa, Excellences Mesdames et Messieurs,

Tout d’abord, je félicite le Président Ramaphosa ainsi que l’Afrique du Sud pour avoir accueilli le premier sommet du G20 en Afrique.

Grâce aux investissements consentis dans le domaine de la santé au cours des 20 dernières années, l’espérance de vie à l’échelle mondiale a augmenté de plus de six ans, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a diminué de plus de moitié et la mortalité maternelle a baissé de plus de 40 %.

Durant la même période, au moins 25 pays sont passés de pays à faible revenu à des pays à revenu faible de la tranche inférieure ou à des pays à revenu intermédiaire supérieur.

Ce n’est pas un hasard. Les investissements dans la santé sont des investissements dans le capital humain, la productivité et la croissance économique.

À l’inverse, la COVID-19 a montré que lorsque la santé est en danger, tout est en danger.

En effet, la pandémie a tué environ 20 millions de personnes et a coûté plus de 10 000 milliards de dollars des États-Unis (USD) à l’économie mondiale », en termes de PIB mondial.

L’OMS remercie le G20 pour son leadership en matière de renforcement de la sécurité sanitaire, mais il reste encore beaucoup à faire.

Les pandémies ne constituent pas la seule menace pour la santé des populations et des économies.

Il en existe d’autres, notamment les maladies non transmissibles telles que les cardiopathies, le cancer, le diabète, ainsi que les maladies transmissibles telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme et les maladies évitables par la vaccination.

La santé n’est pas seulement un résultat du développement ; mais un moyen d’y parvenir.

Par conséquent, la crise mondiale du financement de la santé est également une crise pour le développement et la croissance économique.

Mais derrière cette crise se cache une opportunité : il s’agit pour les pays d’une opportunité de passer de la dépendance à l’aide à une nouvelle ère de souveraineté et d’autosuffisance.

L’OMS soutient les pays afin d’opérer cette transition, et nous invitons instamment le G20 à fournir le soutien dont les pays ont besoin, conformément à l’Agenda de Lusaka.

Car la solidarité est notre meilleure protection.

Je vous remercie.