Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé aujourd'hui que des résultats de laboratoire préliminaires indiquent un groupe de cas de maladie à virus Ebola (MVE) dans la province du Nord-Kivu. L'annonce a eu lieu un peu plus d'une semaine après que le ministère de la Santé a déclaré la fin d’une flambée épidémique dans la province de l'Équateur, à l'extrême ouest du pays, à environ 2500 km de la province du Nord-Kivu.
Le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a informé l'OMS que quatre des six échantillons ont été testés positifs au virus Ebola à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa. Des tests complémentaires sont en cours.
«Ebola est une menace permanente en RDC» a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. «La transparence dont le Gouvernement a fait preuve une fois de plus vient renforcer la confiance que nous avons dans la capacité du pays à organiser la riposte. En travaillant en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et ses partenaires, nous combattrons cette crise comme nous l'avons fait la dernière fois.»
Le gouvernement a rapidement fourni des mises à jour publiques, publiant des communiqués de presse le 30 juillet et le 1er août.
«Puisque nous sortons d’une autre épidémie d’Ebola nous avons maintenu le personnel et l’équipement en place» a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique. «Ceci nous permet d’engager une riposte immédiate.»
La majorité des cas se trouvent dans la zone de santé de Mangina, à 30 kilomètres de la ville de Beni. «Ce nouveau groupe de cas se produit dans un environnement très différent de celui où nous opérions dans le nord-ouest», a déclaré le Dr Peter Salama, Directeur général adjoint de l'OMS pour la préparation aux situations d'urgence et les interventions. C'est une zone de conflit actif. Le principal obstacle sera d'accéder en toute sécurité à la population touchée.»
La région de Kivu abrite plus que 1 million de personnes déplacées. La province a des frontières communes avec le Rwanda et l'Ouganda et l’on y observe de nombreux mouvements transfrontaliers du fait des activités commerciales. L'OMS continuera de travailler avec les pays voisins pour s'assurer que les autorités sanitaires sont alertées et prêtes à intervenir.