Ce n’est peut-être pas ce qu’on imagine lorsqu’on pense à l’Organisation mondiale de la Santé : des tables parsemées de pinceaux colorés et de tubes de peinture, des gens en T-shirts et jeans tachés de peinture, de la musique en fond sonore. Il faut dire que ce n’est pas un événement de l’OMS comme les autres. Afin de s’impliquer davantage dans les travaux visant à prévenir et combattre l’inconduite sexuelle, 21 membres du personnel de l’OMS ont participé à un atelier créatif le 7 septembre à Manille (Philippines), lors duquel ils ont créé des œuvres d’art sur le thème de l’avenir, représentant leurs espoirs et leurs rêves d’un lieu de travail solidaire et respectueux.
Les participantes et participants ont été invités à se projeter en 2030 et à dépeindre comment l’OMS pourrait atteindre son objectif de tolérance zéro à l’égard de l’inconduite sexuelle. Nombre d’entre eux ont indiqué que l’atelier créatif leur avait permis de discuter ouvertement et en toute sécurité de thèmes liés à l’inconduite sexuelle et de l’idée selon laquelle « le changement, ça commence par soi-même ».
« En participant à l’atelier, j’ai réalisé qu’on pouvait se servir de l’art pour discuter de questions sensibles et difficiles », déclare Eileen, fonctionnaire de l’OMS. Un autre collègue, Alpha, explique : « J’en ai appris davantage sur ce qui peut être défini comme un cas d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels au bureau, et cela m’a rendu plus prudent et plus responsable de mes propres actes et propos au travail. »
Pui Shan Chung, membre de l’équipe Prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels et mesures destinées à y remédier (PRSEAH), qui a aidé à organiser l’événement, est ravie de « l’engagement » dont ont fait preuve ses collègues, qui ont contribué à créer une « formidable énergie dans la salle ».
Dans les pays et régions du monde entier, l’OMS s’efforce de faire en sorte que la prévention de l’inconduite sexuelle et la lutte en la matière soient assurées à tous les niveaux, intégrées dans la mission fondamentale de l’Organisation et incarnées par chaque personne travaillant pour ou avec l’OMS.
« Ce qui est vraiment remarquable, c’est l’engagement dont continuent de faire preuve ces collègues en tant qu’ambassadeurs PRSEAH depuis l’atelier : d’eux-mêmes, ils cherchent à contribuer davantage aux activités régionales de prévention et de lutte », explique la Dre Dakshinie Gunaratne, coordonnatrice régionale PRSEAH dans le Pacifique occidental. « Pour l’équipe, ce fut aussi une formidable expérience que de voir la motivation et la prise de conscience des participantes et participants en temps réel. »
Les œuvres du personnel seront exposées lors de la 74e session du Comité régional pour le Pacifique occidental à Manille du 16 au 20 octobre. En exposant ces peintures, l’équipe PRSEAH espère montrer que travailler ensemble dans le respect permet de continuer à faire évoluer la culture institutionnelle. Il s’agit là d’une nouvelle étape en vue de bâtir un lieu de travail où l’inconduite sexuelle n’a pas sa place et où il existe des mesures pour prévenir ce problème de façon proactive et y remédier rapidement et efficacement.