Le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) concernant la maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC) s’est réuni aujourd’hui et m’a avisé que, d’après lui, la flambée de maladie à virus Ebola en RDC demeurait une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis.
D’immenses progrès ont été faits dans la maîtrise de cette flambée alors que les conditions sont très difficiles. Vendredi dernier, 54 jours s’étaient écoulés sans qu’aucun cas confirmé n’ait été signalé et 40 jours s’étaient écoulés après que le dernier cas avéré de maladie à virus Ebola avait eu un résultat négatif au test et quitté le centre de traitement.
Depuis vendredi, trois nouveaux cas ont été confirmés : deux personnes qui sont décédées dans leur communauté et une personne qui était en contact avec l’une d’elles. L’enquête est en cours sur la source de l’infection. Il est probable que d’autres cas seront décelés.
Il faut s’attendre à des résurgences à la fin des flambées de maladie à virus Ebola. Nos équipes de Beni ont l’habitude de faire face à de nouveaux cas et se sont occupées rapidement de nouer le dialogue avec les communautés affectées, d’examiner les alertes, d’identifier et de vacciner les contacts, de décontaminer les habitations et les structures de santé touchées et d’expédier des échantillons pour séquençage.
Le Comité a noté que des groupes armés étaient présents dans la région où ces cas ont été repérés, qu’un manque de fonds limitait la riposte et que la pandémie de COVID-19 rendait plus difficile encore une opération déjà complexe.
Nous devons anticiper et nous préparer à d’autres flambées de petite ampleur. Il nous faut le plein soutien de tous nos partenaires pour endiguer ces flambées et répondre aux besoins des personnes touchées.
Je remercie les membres du Comité de leur avis. Je remercie également le gouvernement et le peuple de RDC, les intervenants, les partenaires et les collègues de l’OMS, qui sont déterminés à mettre fin à cette flambée.