Le Groupe de la Banque mondiale, le Gouvernement japonais et l’Organisation mondiale de la Santé ont officiellement lancé la Health Works Leaders Coalition. Cette alliance mondiale réunit des ministres de la santé et des finances, des organisations philanthropiques, des cheffes et des chefs d’entreprise, des dirigeantes et des dirigeants d’institutions mondiales du domaine de la santé ainsi que des représentantes et des représentants de la société civile dans le but de favoriser les investissements dans les systèmes de santé pour stimuler la croissance économique, la création d’emplois et l’amélioration de la résilience.
La Leaders Coalition est au cœur de Health Works, une initiative mondiale plus générale dirigée par le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires pour aider les pays à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici à 2030.
La coalition vise à mobiliser des investissements nationaux et internationaux, à favoriser les réformes et à amener les partenaires à répondre à des priorités évolutives définies par les gouvernements. Il ne s’agit pas d’un mécanisme de financement, mais plutôt d’un effort coordonné visant à prendre des mesures audacieuses et à fort impact concernant la réforme du secteur de la santé à l’échelle mondiale. Au cours de la réunion inaugurale, qui s’est tenue dans le cadre des assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale, il a été annoncé qu’un premier groupe de 21 pays élaborerait des pactes nationaux pour la santé, c’est-à-dire des accords dirigés par les gouvernements, où seront définies des réformes audacieuses, des priorités en matière d’investissement et une responsabilité partagée, qui permettront de débloquer des ressources pour élargir l’accès à des soins de santé de qualité et abordables.
Les priorités de la réforme vont des bilans de santé gratuits et de l’expansion de l’assurance-maladie en Indonésie à l’élaboration, au Mexique, d’une stratégie pharmaceutique visant à créer 60 000 emplois grâce à des partenariats avec le secteur privé.
Les premiers pactes, qui couvrent de nombreuses régions géographiques et des pays aux niveaux de revenu très variables, devraient être officiellement présentés lors du Forum de haut niveau sur la CSU qui se tiendra à Tokyo en décembre 2025.
Le Gouvernement japonais a également annoncé la composition du premier groupe de huit pays participant au programme inaugural du Pôle de connaissances sur la CSU à Tokyo – une nouvelle plateforme conçue pour aider les responsables politiques nationaux des pays en développement grâce au renforcement des capacités et au partage des connaissances.
« Pour renforcer les systèmes de santé dans les pays en développement, il faut mettre en valeur les compétences en matière de financement de la santé au sein des ministères de la santé et des finances », a déclaré Atsushi Mimura, Vice-Ministre des finances chargé des affaires internationales au Ministère japonais des finances. « Grâce à des programmes de formation ciblés, le Pôle de connaissances sur la CSU partagera l’expérience du Japon afin de renforcer les capacités institutionnelles et de soutenir des réformes tangibles en matière de financement de la santé », a-t-il ajouté.
« Le recul drastique de l’aide extérieure a une incidence sur les services de santé dans de nombreux pays », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Mais les pays touchés sont à la hauteur du défi. Alors qu’ils dépendaient fortement de l’aide étrangère, ils prennent désormais davantage en main leur système de santé et leur avenir. Nous devons aider les pays à mobiliser des ressources nationales pour leur système de santé, en particulier pour les services de soins primaires, et à protéger les plus pauvres des difficultés financières en réduisant les dépenses directes », a-t-il ajouté.
« Notre objectif est ambitieux : aider les pays à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici à 2030. Aucune institution, aucun gouvernement, ni aucun philanthrope ne peut y parvenir seul », a déclaré Ajay Banga, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Mais cet objectif peut être atteint, si nous partageons le même objectif et les mêmes efforts. Si nous y parvenons, nous pouvons avoir un impact réel – améliorer la santé, changer la vie, renforcer les économies – et créer des emplois. Cet effort est tout autant un élément de notre programme pour l’emploi qu’une initiative en faveur de la santé », a-t-il ajouté.
Membres de la Health Work Leaders Coalition :
- Égypte
- Éthiopie
- Gavi Alliance
- Indonésie
- Kenya
- Nigéria
- Philippines
- Seed Global Health
- Sierra Leone
- Sainte-Lucie
- Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
- The Susan Thompson Buffett Foundation
- Royaume-Uni
- WACI Health
- Wellcome Trust
Pays couverts par un Pacte national pour la santé :
Bangladesh, Cambodge, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Fidji, Inde, Indonésie, Kenya, Maroc, Mexique, Nigéria, Ouganda, Ouzbékistan, Philippines, Sainte-Lucie, Sierra Leone, Syrie, Tadjikistan, Tanzanie, Zambie
Premiers pays membres du Pôle de connaissances sur la CSU :
Cambodge, Égypte, Éthiopie, Ghana, Indonésie, Kenya, Nigéria, Philippines