Des millions de personnes sont acculées à la frontière dans une zone de guerre active dans le nord-ouest de la Syrie et restent dépendantes de l’aide humanitaire pour survivre. L’ONU a besoin d’un accès transfrontière et d'un accès par la ligne de front pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin.
Nous demandons le renouvellement de l’autorisation du Conseil de sécurité pour les opérations transfrontières depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie. Faute de ce renouvellement, la livraison par l'ONU de nourriture, de vaccins contre la COVID-19, de fournitures médicales essentielles, d’abris, de protection, d’eau potable et d’assainissement, ainsi que d’autres formes d’aide vitale à 3,4 millions de personnes, dont 1 million d’enfants, prendrait fin immédiatement.
L’ONU continue de collaborer avec toutes les parties concernées pour que des convois soient également autorisés à franchir la ligne de front dans le nord-ouest. Ces convois sont essentiels pour élargir le niveau d'intervention global, mais même s’ils étaient déployés régulièrement, ils ne pourraient pas atteindre l’ampleur et la portée de l’opération transfrontière. Il n’y a tout simplement pas d’autre solution.
Une intervention transfrontière de grande ampleur de l’ONU pendant 12 mois supplémentaires reste essentielle pour éviter une catastrophe humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie.
Signataires :
M. Mark Lowcock,
Coordonnateur des secours d’urgence et Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires (OCHA)
M. Antonio
Vitorino, Directeur général, Organisation internationale pour les migrations
(OIM)
Mme
Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la
population (UNFPA)
M. David Beasley,
Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM)
M. Filippo Grandi, Haut-Commissaire
pour les réfugiés (HCR)
Mme Henrietta
Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)