Santé, environnement et changements climatiques
Les États Membres ont convenu d’une nouvelle stratégie intitulée « Stratégie mondiale sur la santé, l’environnement et les changements climatiques : la transformation nécessaire pour améliorer durablement la vie et le bien-être grâce à des environnements sains ». Cette stratégie présente une vision et propose des voies à suivre sur la manière dont le monde et la communauté sanitaire doivent intervenir face aux risques et aux défis en matière de santé environnementale jusqu’en 2030.
Les risques sont définis comme l’ensemble des facteurs environnementaux, physiques, chimiques, biologiques et professionnels.
Les États Membres se sont également mis d’accord sur un plan d’action sur les changements climatiques et la santé dans les petits États insulaires en développement. Ce plan s’organise autour de quatre axes stratégiques d’intervention : l’autonomisation (soutenir le leadership en santé dans les petits États insulaires en développement), les données (formuler des arguments en faveur de l’investissement), la mise en œuvre (préparation aux risques climatiques, adaptation et politiques d’atténuation favorables à la santé), et ressources (faciliter l’accès au financement des mesures de santé et d’atténuation des effets des changements climatiques).
Maladies non transmissibles
Les États Membres ont adopté une décision visant à accélérer et à intensifier l’action de prévention et de traitement des maladies non transmissibles, en particulier du cancer, du diabète et des maladies cardiaques et pulmonaires, ainsi qu’à atteindre les cibles mondiales visant à faire baisser le nombre de décès prématurés dus à ces maladies.
Les maladies non transmissibles sont la première cause de décès prématuré : l’OMS estime que 15,2 millions de personnes âgées de 30 à 70 ans sont décédées en 2016 à cause de l’une de ces maladies.
Il a été exposé devant l’Assemblée de la Santé que, pour la première fois depuis la première Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2011, plusieurs signes encourageants laissent entrevoir une amélioration des résultats sanitaires grâce aux mesures prises pour lutter contre les maladies non transmissibles. Cela comprend une tendance à la baisse de la prévalence du tabagisme, de la consommation occasionnelle de fortes quantités d’alcool et de l’hypertension artérielle.
Les interventions thérapeutiques, notamment contre l’hypertension, ont également progressé grâce au renforcement des services de soins de santé primaires. En outre, le nombre de pays disposant de normes nationales pour la prise en charge des principales maladies non transmissibles dans le cadre des soins primaires a augmenté.
Avant la fin de l’année, l’OMS publiera une note technique établissant des indicateurs pour les pays afin de mesurer de façon annuelle les progrès accomplis dans la réalisation des engagements pris en matière de lutte contre les maladies non transmissibles lors de l’Assemblée générale des Nations Unies et qui seront inclus dans les rapports à l’intention du Secrétaire général des Nations Unies.
Journée mondiale de la maladie de Chagas et année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier
Aujourd’hui, les États Membres ont décidé d’instaurer une Journée mondiale de la maladie de Chagas, qui sera célébrée le 14 avril de chaque année. La maladie de Chagas, une maladie tropicale négligée, touche actuellement entre 6 et 7 millions de personnes, principalement en Amérique latine. Ils ont également désigné 2020 comme année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier.
Cadre de préparation en cas de grippe pandémique
À la suite des demandes formulées par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2017 et 2018, les délégués ont examiné aujourd’hui la version finale de l’analyse de l’OMS sur les questions soulevées par les recommandations faites en 2016 par le Groupe consultatif PIP concernant la grippe saisonnière et les données sur les séquences génétiques. L’Assemblée de la Santé s’est également penchée sur les informations fournies par le Secrétariat concernant l’application des recommandations contenues dans le rapport du Directeur général sur les progrès en vue de la mise en œuvre de la décision WHA70(10).
Les délégués ont adopté une décision priant l’OMS, entre autres, d’œuvrer avec le système mondial de surveillance de la grippe et de riposte (GISRS) et d’autres partenaires afin d’améliorer l’échange de virus grippaux. Ils ont également prié l’OMS d’établir un rapport, avec la contribution des États Membres et des parties prenantes, sur l’échange de virus grippaux et la santé publique dans le cadre de la législation et des mesures réglementaires, y compris celles relatives à la mise en œuvre du Protocole de Nagoya.
En outre, l’Assemblée de la Santé a demandé de plus amples informations sur le prototype de moteur de recherche préalablement mis au point, et a prié l’OMS d’envisager les prochaines étapes possibles afin de faire mieux connaître le Cadre PIP auprès des gestionnaires de bases de données, ainsi que des utilisateurs et des fournisseurs de données.
Il a également été convenu dans la décision de réviser une note de bas de page de l’Accord type sur le transfert de Matériels 2 (SMTA 2) du Cadre PIP. Cela permettra de garantir le maintien de l’intégrité de l’accès au Cadre PIP et du système de partage des avantages.
Le Cadre PIP est un instrument normatif international adopté par l’Assemblée de la Santé en 2011 qui associe l’OMS, les États Membres, l’industrie et d’autres parties prenantes concernées afin d’adopter une stratégie mondiale pour la préparation et la riposte face à la grippe pandémique. Le Cadre PIP a pour objectif de garantir un système juste, transparent, équitable, efficient et efficace pour échanger, sur un pied d’égalité, des virus grippaux susceptibles de donner lieu à une pandémie et pour accéder aux vaccins et aux autres avantages.