Les engagements mondiaux en matière de COVID-19 ouvrent des perspectives, mais la réussite dépend des mesures prises maintenant

24 septembre 2021
Déclaration

L’élan mondial de soutien qui s’est manifesté lors du Sommet mondial sur la COVID-19 (en anglais) organisé par le Président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, le mercredi 22 septembre 2021, a été pour moi une source d’encouragement.

On ne peut que louer le leadership dont a fait preuve le Président Biden, car il donne un coup de pouce indispensable aux efforts mondiaux visant à élargir rapidement l’accès aux vaccins, à mettre à l’échelle les tests de diagnostic et à accroître les approvisionnements en oxygène et les fournitures d’autres outils vitaux dans tous les pays, en particulier les plus vulnérables. Il faut un engagement soutenu de haut niveau si nous voulons venir à bout de la pandémie de COVID-19.

Les engagements pris lors de ce sommet esquissent la promesse d’atteindre les objectifs que l’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires se sont fixés de vacciner 40 % de la population de tous les pays d’ici à la fin de 2021 et 70 % pour le milieu de l’année prochaine.

Pour atteindre l’objectif de cette année, nous avons besoin immédiatement de 2 milliards de doses pour les pays à revenu faible et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Pour citer le Président Biden : « Nous pouvons le faire ».

Cependant, les vaccins à eux seuls ne vaincront pas la pandémie. Le sommet a également souligné la nécessité d’agir sur tous les fronts pour intensifier rapidement les tests et le séquençage, ainsi que l’accès à l’oxygène, aux EPI et plus encore. Il a également donné lieu à un débat sur les mesures à prendre pour prévenir la prochaine pandémie et mieux s’y préparer.

Ainsi, les cinq mesures suivantes doivent tout particulièrement être au cœur de la volonté partagée par l’ensemble de la communauté internationale d’assurer la sécurité des populations, de servir les personnes vulnérables et de promouvoir la santé :

  • Atteindre les objectifs en matière de vaccins contre la COVID-19 pour être en mesure de remédier aux injustices dans ce domaine qui constituent le plus principal obstacle au moment d’en finir avec cette pandémie.
  • Financer entièrement et en faisant preuve de souplesse les besoins mondiaux pour répondre à la pandémie. Cela englobe le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) pour garantir aux pays qui en ont besoin un accès aux vaccins, par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX, aux produits de diagnostic, aux traitements et aux EPI. Seuls 50 % des besoins de financement de l’Accélérateur ACT ont fait l’objet de promesses de dons, et encore moins ont été versés. Le financement complet de cette initiative pour 2021 nécessiterait moins de 0,1 % de ce que les pouvoirs publics ont dépensé pour les plans de relance. En outre, il faut un milliard de dollars É.-U. au Plan stratégique de préparation et de riposte de l’OMS (en anglais) pour aider les pays à mettre en œuvre ces outils et les mesures de santé publique nécessaires pour riposter à la COVID-19. Il est particulièrement important que les bailleurs de fonds apportent un soutien non fléché et souple afin que les ressources puissent être utilisées à l’endroit, au moment et selon les modalités qui permettront de sauver des vies.
  • Financer pour répondre aux situations d’urgence futures afin de remédier au manque d’investissement chronique dans la préparation et la riposte aux situations d’urgence sanitaire ainsi que dans la résilience des systèmes de santé. L’OMS s’est engagée à contribuer à la démarche menée par la présidence du G20 en vue de créer un conseil pour le financement des menaces sanitaires qui préparera la communauté internationale à la prochaine pandémie et aux autres situations d’urgence à venir, et qui sera lié à un nouveau mécanisme financier destiné à soutenir le renforcement nécessaire. Ces nouvelles plateformes ne doivent pas faire doublon avec les systèmes existants, mais au contraire renforcer – et non fracturer davantage – l’écosystème mondial de la santé publique. Comme je l’ai dit lors du sommet, nous avons besoin au cœur de l’architecture mondiale de la santé d’une OMS plus forte, financée de manière durable et capable d’agir.
  • Un engagement mondial en faveur de la préparation et de la riposte sous la forme d'un accord, d’un pacte ou d’un traité international (en anglais) qui garantisse un engagement politique au plus haut niveau pour renforcer la collaboration mondiale en matière de prévention et de lutte contre les pandémies et les épidémies. Cet instrument doit appartenir à tous les pays, riches et pauvres, grands et petits, et non à quelques-uns seulement. Il doit assurer la mise en commun des éléments nécessaires à cette tâche, depuis les ressources financières et les données jusqu’aux vaccins, aux tests, aux traitements, aux autres technologies et aux EPI. Les nations du monde auront la possibilité de donner corps à cet engagement lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée mondiale de la Santé qui débutera le 29 novembre.
  • Une campagne concertée pour venir à bout des informations fausses et trompeuses sur tous les fronts de la riposte à la COVID-19, depuis la sécurité des vaccins jusqu’aux mesures de santé publique qui sauvent des vies. La pandémie va puiser son énergie entre autres dans ce flot incessant d’informations malveillantes et inexactes.

Je suis particulièrement reconnaissant des engagements pris par les dirigeants qui ont participé au sommet de cette semaine.

Toutefois, il est évident que les engagements à eux seuls ne sauveront pas des vies, n’arrêteront pas la transmission, ne vaccineront pas les gens, n’augmenteront pas la capacité de fabrication et ne prépareront pas le monde à prévenir de futures situations d’urgence sanitaire.

Ce qu’il faut maintenant – et enfin – c’est que les engagements se traduisent en actions immédiates pour mettre fin équitablement à la pandémie.

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