OMS /O. O'Hanlon
Journée mondiale du don de sang 2011 au siège de l'OMS.
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L’OMS intensifie son action pour améliorer ‎l’accès à un sang sécurisé

26 février 2020
Actualités départementales

Le nouveau plan d’action de l’Organisation mondiale de la Santé visant à accélérer l’accès universel à un sang et à des produits sanguins sécurisés rassemble les recommandations existantes et préconise des moyens plus efficaces de travailler. Il marque le début d’une collaboration de quatre ans en vue d’améliorer la transfusion sanguine et les thérapies à base de sang dans tous les pays.

Un sang sécurisé permet de sauver des vies dans toutes sortes de circonstances, et surtout dans les situations d’urgence et d’épidémie. La transfusion sanguine et les produits sanguins sont indispensables lors de l’accouchement, pour la mère comme pour l’enfant; pour la survie et la qualité de vie des patients atteints d’affections potentiellement mortelles telles que l’hémophilie, la thalassémie, les déficiences immunitaires et le cancer; et pour traiter les blessures graves et mener à bien les actes médicaux et chirurgicaux.

Mais les progrès dans la sécurité transfusionnelle et l’approvisionnement en sang ont été lents dans de nombreuses parties du monde, mettant la sécurité des patients en danger et soumettant à une pression excessive les professionnels de santé. Les progrès se limitent en outre majoritairement aux pays développés. Sur les près de 118 millions de dons de sang collectés dans le monde, 42% le sont dans des pays à revenu élevé, abritant 16% de la population mondiale. Un pays à revenu faible sur quatre ne teste pas l’ensemble des dons de sang, et 54% des pays ne disposent pas de systèmes de surveillance pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement, depuis le donneur de sang jusqu’au patient.

Parmi les défis rencontrés figurent la lenteur dans la mise en œuvre des politiques nationales de transfusion sanguine et la faiblesse des systèmes de réglementation; le nombre insuffisant de donneurs de sang volontaires (qui sont considérés comme les donneurs les plus sûrs); la médiocre qualité de la gestion des tests de dépistage, de détermination des groupes sanguins et de compatibilité; l’usage clinique inapproprié des dons de sang; ainsi que le manque de financement alloué à la transfusion sanguine au niveau national.  

Pour relever ces défis, l’OMS a fixé six objectifs essentiels pour tous les pays et en particulier ceux où les systèmes de transfusion sanguine sont insuffisants:

  • mettre en place des services nationaux de transfusion sanguine bien organisés, coordonnés, et dotés de manière durable de ressources appropriées;
  • renforcer les capacités en matière de réglementation pour veiller à la qualité du sang et à la sécurité des transfusions sanguines;
  • se doter de services de transfusion sanguine qui fonctionnent bien et sont gérés de manière efficace;
  • mettre en œuvre efficacement la gestion des dons de sang aux patients pour optimiser les pratiques en matière de transfusion sanguine;
  • assurer une surveillance efficace, l’hémovigilance et la pharmacovigilance, avec l’appui de systèmes de collecte de données précises et complètes;
  • instaurer des partenariats, une collaboration et un échange d’informations pour réaliser les objectifs prioritaires, relever conjointement les défis et répondre aux menaces émergentes aux niveaux national, régional et mondial.

    L’Organisation est impatiente de collaborer avec ses partenaires dans le monde entier pour mettre en œuvre ce plan, améliorer l’approvisionnement en sang – en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire qui en ont besoin de toute urgence – et sauver des vies. Ce plan s’étendra sur la période 2020-2024.

     

    Principaux repères sur la sécurité transfusionnelle