Le Centre Carter a annoncé une campagne de levée de fonds de 40 millions de dollars US, y compris un fonds de défi du Centre Carter de 20 millions de dollars US. Le Fonds Challenge versera un don équivalent à un don pour le programme mondial d'éradication de la dracunculose, à hauteur de 10 millions USD par an en 2019 et 2020, pour un total de 20 millions USD en fonds de contrepartie. En réponse, Alwaleed Philanthropies - une fondation philanthropique mondiale (Arabie Saoudite) - investira le premier million de dollars US en contrepartie. Reconnaissance Le Dr Tedros a ajouté que l'éradication d'une maladie impliquait de relever plusieurs défis, tout comme la campagne d'éradication de la variole, nécessitant persévérance, espoir et courage. Il a rendu hommage à l'ancien président de la Commission internationale pour la certification de l'éradication de la dracunculose (ICCDE), le regretté Dr Abdul Rahman Al-Awadi, qui, en 1980, était président de l'Assemblée mondiale de la Santé aux côtés du Dr Halfdan Mahler, alors directeur général de l'OMS. , a signé le document certifiant l’éradication de la variole. Le Directeur général a également félicité le Dr Joel Breman (Vice-président de l'ICCDE) et le Dr Donald Hopkins (Conseiller spécial pour l'éradication du ver de Guinée au Centre Carter) pour leur contribution à l'éradication de la variole et pour leur rôle actuel dans l'éradication de la dracunculose. M. Tedros a également reconnu l’importante assistance financière de divers donateurs, notamment le Département du développement international du Royaume-Uni et la Fondation Bill & Melinda Gates. Défis actuels Trouver et contenir les derniers cas restants, en particulier dans des contextes où il existe des problèmes de sécurité et des populations déplacées, constituent les étapes les plus difficiles du processus d’éradication. La détection de l'infection à D. medinensis chez le chien pose un autre défi. L'OMS et ses principaux partenaires - le Centre Carter et les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies - travaillent ensemble pour aider les ministères de la Santé des pays d'endémie restants à résoudre ce problème. Les infections canines à D. medinensis constituent un défi pour le programme, en particulier au Tchad, en Éthiopie et au Mali. Le phénomène a été constaté au Tchad en 2012. Les résultats de la recherche opérationnelle recommandée par une réunion scientifique convoquée par l'OMS en mars 2016 indiquent que la transmission chez le chien peut être interrompue.
La certification
Depuis 1995, la CICDE s’est réunie 13 fois et, sur sa recommandation, l’OMS a certifié 199 pays, territoires et régions (appartenant à 187 des 194 États membres de l’Organisation) exempts de transmission de la dracunculose. L'OMS est la seule organisation mandatée pour certifier les pays indemnes de maladie. Réaliser l'éradication L’OMS collabore étroitement avec le Centre Carter - aux côtés des centres américains de contrôle et de prévention des maladies, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et de nombreux autres partenaires - depuis 1986. L’OMS préconise l’éradication, fournit des conseils techniques, coordonne les activités d’éradication, renforce la surveillance dans les zones exemptes de dracunculose et surveille et rend compte des progrès réalisés. Le Centre Carter, pour sa part, collabore avec les programmes nationaux d'éradication du ver de Guinée pour mettre en œuvre des activités sur le terrain et fournit une assistance financière et technique pour interrompre la transmission de la maladie. La maladie La dracunculose est une maladie parasitaire invalidante causée par D. medinensis, un long ver filiforme. Elle est transmise lors de la consommation d'eau contaminée par des puces d'eau contaminées par des parasites. Au cours des années 1980, la dracunculose était endémique dans 20 pays. Le Mali n'a signalé aucun cas humain depuis 2016; le dernier cas a été signalé en novembre 2015. L'Éthiopie a signalé son dernier cas humain en décembre 2017. Étonnamment, en Angola (un pays dans lequel aucun cas n'avait été signalé), un premier cas humain a été détecté en avril 2018, suivi d'un deuxième plus tôt cette année.