Nous nous joignons aux nombreuses voix qui s’indignent de l’attaque perpétrée contre l’Hôpital Al Quds à Alep. Au nombre des personnes qui ont trouvé la mort figuraient deux médecins, dont un des seuls pédiatres encore présents dans la ville, trois membres du personnel soignant et de nombreux patients, parmi lesquels des enfants.
Nous sommes scandalisés par la fréquence des frappes visant le personnel et les centres de santé en Syrie. Ces incidents surviennent dans un climat de montée de la violence, en particulier dans les régions du nord du pays.
Il y a quelques jours, un tir de mortier a tué un gynécologue qui rentrait chez lui après voir soigné des civils blessés dans un dispensaire soutenu par l’UNICEF à Alep.
Ces violences viennent nous rappeler les énormes difficultés et les graves dangers auxquels les agents de santé syriens sont tous les jours exposés. Ils méritent plus que notre admiration : ils méritent d’être mieux protégés.
Les attaques perpétrées contre eux et contre les centres de santé, de même que le déni d’accès aux services de santé et au matériel et produits médicaux partout en Syrie, ne sont pas seulement une violation flagrante du droit humanitaire international mais ils privent les familles et les communautés de soins de santé essentiels au moment où elles en ont le plus besoin.
L’UNICEF et l’OMS exhortent toutes les parties au conflit à cesser toutes les frappes contre les structures médicales, le personnel de santé et les ambulances pour permettre de dispenser aux nombreuses victimes innocentes les services de santé dont elles ont désespérément besoin. Des milliers de vies sont en jeu.