L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (CDC-Afrique, en anglais), l’Institut Robert Koch (en anglais) et les gouvernements du Canada et du Royaume-Uni ont annoncé aujourd’hui l’extension à sept pays du partenariat pour la sécurité sanitaire visant à renforcer la surveillance des maladies en Afrique.
L’Afrique connaît plus d’épidémies que n’importe quelle autre partie du monde. Bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans le renforcement de la surveillance des maladies au cours de la dernière décennie, aucun pays ne peut faire face seul aux menaces sanitaires complexes d’aujourd’hui.
Le partenariat pour la sécurité sanitaire renforce la surveillance des maladies et la veille épidémique sur le continent africain et permet aux pays de mieux détecter les menaces pour la santé publique et d’y faire face, qu’elles soient naturelles, accidentelles ou délibérées. Lancé en 2023 dans six pays (Afrique du Sud, Gambie, Mali, Maroc, Namibie et Tunisie), ce partenariat s’étendra au Rwanda dans sa deuxième phase 2025-2028.
Au cœur de cette initiative se trouve une approche de la surveillance collaborative qui relie les secteurs de la santé et de la sécurité afin de réduire les risques biologiques et de renforcer les systèmes de surveillance aux niveaux national et international. Le partenariat pour la sécurité sanitaire en Afrique est aligné sur les objectifs de sécurité sanitaire du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes et de l'Initiative de signature pour l'atténuation des menaces biologiques en Afrique.
« Le partenariat pour la sécurité sanitaire en Afrique représente une étape importante dans la construction de partenariats plus solides pour la sécurité sanitaire sur ce continent. En rassemblant des acteurs mondiaux, régionaux et nationaux, cette initiative aide les pays à renforcer la surveillance collaborative par des échanges mutuels et des actions pratiques. L’OMS reste déterminée à travailler aux côtés des États Membres pour veiller à ce que ces efforts collectifs soient bien coordonnés, réactifs et ancrés dans les priorités nationales », a déclaré le Dr Chikwe Ihekweazu, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique par intérim, Directeur exécutif adjoint, Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire.
Ce partenariat aide les pays à renforcer leurs capacités en matière de gestion des risques biologiques, de surveillance basée sur les événements et sur les indicateurs, de surveillance génomique et de veille épidémique. Cela passe par la formation, l’élaboration d’orientations, la cocréation de feuilles de route pour la mise en œuvre et une assistance technique concrète pour garantir que la mise en œuvre s’aligne sur les priorités des pays, s’intègre dans des systèmes nationaux plus vastes et s’inscrit dans une perspective de pérennisation.
« Dans le cadre de ce projet, les CDC-Afrique travailleront avec les États Membres pour encourager une volonté politique en faveur de la biosécurité et de la surveillance, établir des cadres régionaux pour la surveillance des agents biologiques et des toxines ayant de graves conséquences, et coordonner la surveillance basée sur les événements. La collaboration avec d’autres partenaires et la coordination avec les États Membres sont cruciales, en particulier dans le contexte actuel de ressources limitées pour renforcer les capacités du continent en matière de détection précoce, de réponse et de gestion des menaces biologiques, » a déclaré le Dr Raji Tajudeen, Directeur général adjoint par intérim et Chef de la Division des instituts de santé publique et de recherche, CDC-Afrique.
Le partenariat pour la sécurité sanitaire en Afrique a été soutenu dès le départ par le Programme de réduction de la menace liée aux armes du gouvernement du Canada, avec un financement supplémentaire du gouvernement du Royaume-Uni pour la deuxième phase.
S’appuyant sur les résultats obtenus lors de la première phase, les pays participants, avec le soutien de l’OMS et des partenaires, accéléreront la mise en œuvre pour construire une Afrique plus saine, plus sûre et plus résiliente.
Note de l'éditeur
Le 29 mai 2025, une correction a été apportée à ce communiqué de presse, tant dans le titre que dans le texte principal, afin de refléter l'annonce conjointe de l'extension du partenariat pour la sécurité sanitaire en Afrique avec les gouvernements du Canada et du Royaume-Uni, et de reconnaître l'alignement du partenariat sur le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes et sur l'Initiative de signature pour l'atténuation des menaces biologiques en Afrique.