Onchocercose : profils de produits cibles (TPP) de diagnostic pour soutenir la chimiothérapie préventive
Vue d’ensemble
L'onchocercose, également connue sous le nom de cécité des rivières, touche environ 21 millions de personnes, avec 99 % des cas signalés dans 31 pays d'Afrique subsaharienne (OMS, 2020a). La maladie est causée par le ver filaire Onchocerca volvulus, qui est transmis par les mouches Simulium. Les vers adultes vivent dans des nodules, dont certains sont sous-cutanés. A l'inverse, les embryons (microfilaires) peuvent migrer à travers la peau, provoquant un prurit débilitant et des maladies de la peau, et vers les yeux, entraînant une cécité progressive et permanente. L'onchocercose est également supposée entraîner des troubles neurologiques, notamment l'épilepsie (Chesnais, 2020), le syndrome du hochement de tête (Geelhand de Merxem, 2020) et un retard de croissance.
L'un des défis posés par les diagnostics actuels est la difficulté de comparer les données épidémiologiques obtenues avec différentes techniques, c'est-à-dire les biopsies cutanées, versus l'évaluation et le suivi rapides de l'onchocercose, versus la sérologie. Plutôt que d'avoir des diagnostics différents pour la cartographie, le suivi et les décisions d'arrêt, il serait plus efficace d'avoir une plateforme unique qui pourrait prendre en charge toutes ces fonctions, tout en fournissant des données longitudinales. Toutes les activités décrites dans les directives de l'OMS 2016 doivent être appliquées aux « foyers de transmission » ou aux « zones de transmission » de l'onchocercose, mais il n'existe actuellement aucun protocole recommandé par l'OMS pour délimiter de tels foyers. La lutte contre l'onchocercose dans les zones d'endémie de L. loa, où l'ivermectine peut entraîner des événements indésirables graves, reste un problème majeur (Vinkele Melchers, 2020). À moins que de nouveaux traitements ne soient identifiés et adaptés à une utilisation dans les campagnes de TMM et non microfilaricides, des diagnostics de l'infection à L. loa sont nécessaires pour exclure les personnes à risque de réactions indésirables graves et graves aux microfilaricides. Cela revêt une importance particulière pour les zones dans lesquelles l'onchocercose est hypo-endémique et L. loa est co-endémique, ce qui devra être inclus dans les interventions d'élimination de l'onchocercose, où les risques associés à la distribution d'ivermectine peuvent l'emporter sur les avantages.