Autodépistage du VIH sur le lieu de travail : approches en matière de mise en oeuvre et de financement durable
Vue d’ensemble
Les pays progressent vers la réalisation de l’objectif mondial tendant à ce que, d’ici 2025, 95 pour cent des personnes qui vivent avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Cependant, en 2020, on estimait encore à 6 millions le nombre de personnes séropositives non diagnostiquées dans le monde. Les hommes vivant dans des lieux où la prévalence du VIH est élevée et les hommes appartenant aux populations clés, tous lieux confondus, ont moins de chances de connaître leur séropositivité que les femmes. Ainsi, au niveau mondial, 78 pour cent des hommes de plus de 15 ans connaissent leur statut sérologique, contre 86 pour cent chez les femmes de cette même tranche d’âge.
Les services de dépistage du VIH sur le lieu de travail, dont l’autodépistage, offrent des moyens efficaces, acceptables et pratiques d’atteindre les hommes qui travaillent dans les secteurs formel et informel. Une note de synthèse élaborée en 2018 par l’OMS et l’OIT définit les grands principes devant régir la mise en œuvre des services d’ADVIH sur le lieu de travail. Le présent document, qui s’appuie sur la note de synthèse de 2018, décrit plusieurs expériences récentes de mise en œuvre de l’ADVIH sur le lieu de travail, ainsi que de nouveaux modèles de financement pérenne susceptibles d’être adaptés pour financer l’ADVIH sur le lieu de travail.
La présente note s’adresse en premier lieu aux ministères de la santé et du travail, aux programmes nationaux de lutte contre le VIH, aux organisations d’employeurs, aux organisations de travailleurs (syndicats), aux entreprises, aux partenaires d’exécution, y compris les organisations de la société civile, et aux organismes d’assurance- maladie.