Lutte antivectorielle et élimination de la trypanosomiase humaine africaine (‎THA)‎ à gambiense : réunion conjointe d’experts FAO/OMS (‎réunion en ligne)‎, 5–6 octobre 2021 

Vue d’ensemble

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est chargée de renforcer et de coordonner les efforts mondiaux visant à éliminer la trypanosomiase humaine africaine (THA), une maladie à transmission vectorielle transmise par les glossines en Afrique subsaharienne. À cette fin, l'OMS a créé le Réseau pour l'élimination de la THA. Le réseau est structuré en groupes de travail et des réunions techniques et de coordination sont organisées dans son cadre. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) collabore avec l'OMS et soutient ses objectifs dans le cadre du Programme contre la trypanosomose africaine (PLTA).

La présente réunion s'est concentrée sur la lutte antivectorielle et l'élimination de la THA à gambiense (gHAT), la forme de maladie endémique en Afrique occidentale et centrale. La gHAT est responsable de plus de 95 % des cas de THA signalés chaque année et elle est considérée comme principalement anthroponotique (c'est-à-dire que les glossines transmettent la maladie d'homme à homme). Le nombre de cas signalés de la maladie a diminué de plus de 95 % au cours des 20 dernières années, principalement grâce à des interventions médicales renforcées (c'est-à-dire la détection et le traitement des cas). La lutte antivectorielle contribue également à freiner la transmission en réduisant les contacts glossines-humains.

Dans la nouvelle feuille de route de l'OMS pour les maladies tropicales négligées 2021-2030, la gHAT est ciblée pour l'élimination de la transmission. La présente réunion était la première du réseau de l'OMS pour l'élimination de la THA qui se concentrait spécifiquement sur la lutte antivectorielle et la gHAT, et elle comprenait des responsables de la santé des pays endémiques, des instituts de recherche et universitaires, des organisations internationales et le secteur privé.

L'objectif principal de la réunion était d'examiner les outils de lutte contre les glossines, les activités et leur contribution à l'élimination de la gHAT et à sa surveillance. Sept pays endémiques ont fourni des rapports sur les interventions récentes et en cours de lutte antivectorielle au niveau national (Angola, Cameroun, Côte d'Ivoire, Tchad, République démocratique du Congo, Guinée et Ouganda). Les rapports nationaux se sont concentrés sur les situations mettant en œuvre et soutenant les activités de lutte antivectorielle, les outils et les approches utilisés, la couverture des activités dans l'espace et dans le temps et leurs impacts sur les populations de glossines. Les perspectives futures de la lutte antivectorielle dans les pays respectifs ont également été discutées, y compris les opportunités et les défis de la durabilité.

Les rapports des pays ont été suivis de sessions thématiques. Le premier portait sur les outils et les approches de lutte antivectorielle, y compris les cibles traitées aux insecticides, le bétail traité aux insecticides et les clôtures de protection du bétail. La gestion intégrée des glossines à l'échelle de la zone avec une composante technique des insectes stériles a également été discutée. Les principales lacunes et besoins de recherche ont été abordés, en vue d'améliorer les outils existants. Une deuxième session thématique a traité du coût de la lutte antivectorielle dans le contexte de l'élimination de la gHAT, en mettant l'accent sur les « petites cibles »; la faisabilité d'une lutte communautaire contre les glossines a également été abordée avec une étude de cas de la République démocratique du Congo. La lutte contre les glossines dans le contexte de l'élimination de la gHAT a été discutée dans le cadre plus large de One Health, et en particulier en relation avec la lutte contre la trypanosomose animale. La troisième et dernière session thématique a examiné les paramètres d'estimation de l'impact et de la couverture de la lutte antivectorielle dans l'espace et dans le temps, en vue d'une notification et d'un suivi améliorés et harmonisés.

La contribution possible des indicateurs entomologiques au processus de vérification de l'élimination de la gHAT a également été discutée.

La réunion a conclu que la lutte antivectorielle contribue à réduire la transmission de la gHAT en réduisant le contact glossines-humains ; et donc, combiné avec les autres outils existants, c'est un outil précieux pour soutenir l'élimination de la maladie. Dans ce contexte, il est nécessaire d'adapter les activités de lutte antivectorielle aux différentes conditions épidémiologiques locales, en sélectionnant les outils les plus adéquats pour chaque contexte et en priorisant les zones où l'impact de la lutte antivectorielle peut être le plus élevé.

Éditeurs
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture; Organisation mondiale de la Santé
Numéro de pages
62
Numéro de référence
ISBN: 978-92-4-006144-6
Numéro de reference de l’OMS: CC0178FR/1/10.22
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