Critères de certification de l’éradication de la dracunculose, mise à jour de 2023

Vue d’ensemble
Cette mise à jour de 2023 des Critères de certification de l’éradication de la dracunculose remplace les versions publiées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1990, 1993 et 1996. L’édition de 1990 se basait sur le rapport d’une consultation informelle sur les critères de certification de l’élimination de la dracunculose (Genève, 19–21 février 1990). Celle de 1993 présentait les conclusions d’une table ronde sur les critères de certification de l’éradication de la dracunculose, qui s’était tenue à l’occasion de la deuxième réunion des administrateurs de rogramme pour l’éradication de la dracunculose (Cotonou, 23–26 mars 1993). Celle de 1996 comportait les recommandations émises par la Commission internationale pour la certification de l’éradication de la dracunculose (CICED) lors de sa première réunion (Genève, 5 mars 1996).
Les critères révisés contenus dans le présent document tiennent compte des recommandations formulées par la CICED lors de sa treizième réunion (Addis-Abeba, 25–26 avril 2019), au cours de laquelle un sous-groupe chargé de la certification des pays notifiant des infections animales a été créé. Le document a été révisé sous la conduite de ce sous-groupe, avec des contributions des membres de la CICED, du Secrétariat de l’OMS, des participants à la quatorzième réunion (virtuelle) de la CICED (8 octobre 2020) et des participants aux réunions ad hoc de la CICED.
La dracunculose (ou maladie du ver de Guinée) résulte d’une infection par le nématode parasite Dracunculus medinensis (ver de Guinée). Cette maladie, qui est endémique dans certaines communautés dépourvues d’un accès à des sources sûres d’eau potable, a des répercussions graves sur la santé, la production agricole et la fréquentation scolaire. Une campagne mondiale d’éradication de la dracunculose a été lancée au début des années 1980. En 1991, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé une démarche visant à éliminer la dracunculose pays par pays. Depuis les années 1980, le nombre de cas humains de dracunculose a fortement diminué, passant d’environ 3,5 millions de cas par an à seulement 13 cas en 2021. En accord avec les recommandations de la CICED, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a certifié à ce jour 199 pays, territoires et zones (dont 187 États Membres de l’OMS) comme étant exempts de transmission de la dracunculose. Cependant, des cas continuent de se produire dans quelques pays africains, et l’éradication mondiale reste difficile à atteindre. L’émergence de nouveaux modes d’infection chez les hôtes animaux, en particulier les chiens domestiques, constitue un défi majeur qui a imposé une révision des définitions et des protocoles d’éradication et de certification.