Base de données sur les espèces de vecteurs envahissantes
La base de données permet de suivre la propagation géographique des espèces de vecteurs qui constituent une menace pour les efforts de lutte contre le paludisme.
La lutte antivectorielle est un moyen très efficace de réduire la transmission du paludisme et constitue un élément essentiel des stratégies de lutte antipaludique et d’élimination de la maladie. L’OMS recommande actuellement le déploiement de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou de pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations dans les zones à risque de paludisme. En fonction du contexte et des ressources disponibles, ces interventions de base peuvent être déployées en combinaison dans le but d’atténuer la résistance aux pyréthrinoïdes et peuvent être complétées par la gestion des gîtes larvaires.
À ce jour, plus de 3 milliards de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été livrées aux pays où le paludisme est endémique, et cette expansion rapide est de loin la principale cause de la baisse impressionnante de l’incidence du paludisme depuis le début du siècle. De 2000 à 2023, le pourcentage de la population ayant accès à une moustiquaire imprégnée d’insecticide au sein du ménage est passé de 2 % à 52 %.
La lutte contre les vecteurs du paludisme nécessite la collecte et l’interprétation périodiques de données sur les espèces de vecteurs locales, l’invasion potentielle par des vecteurs provenant d’autres zones géographiques, leur sensibilité aux insecticides et les comportements vectoriels et humains. Une surveillance continue de la couverture, de l’utilisation, de la qualité et de la durabilité des interventions de lutte antivectorielle après leur déploiement est également essentielle.
Les progrès fragiles réalisés dans la lutte contre le paludisme sont menacés par la propagation de la résistance aux insecticides chez les moustiques anophèles. Si rien n’est fait, la résistance aux insecticides pourrait entraîner de fortes hausses de l’incidence du paludisme et de la mortalité qui lui est imputable. Il est urgent d’agir pour atténuer et gérer la résistance aux insecticides, et de trouver des solutions pour contrôler les populations de moustiques piqueurs en extérieur. Il faut surtout innover pour mettre au point de nouveaux outils, technologies et approches pour la lutte antivectorielle, et évaluer rigoureusement ces outils, seuls ou en combinaison, afin d’établir leur rôle potentiel dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le paludisme.
Les Lignes directrices de l’OMS sur le paludisme rassemblent toutes les recommandations en vigueur de l’OMS sur le paludisme dans une plateforme web facile à consulter. Elles constituent une ressource vivante
qui sera mise à jour périodiquement à mesure que de nouvelles données probantes seront disponibles. Les Lignes directrices sont actuellement disponibles en anglais, arabe, français et espagnol.
La base de données permet de suivre la propagation géographique des espèces de vecteurs qui constituent une menace pour les efforts de lutte contre le paludisme.
Les modules consacrés à l'entomologie et à la lutte antivectorielle aident les pays à améliorer la collecte et l'utilisation des données.
L'OMS fournit des conseils et des outils pour aider les pays à surveiller et à maîtriser la menace que représente la résistance des moustiques vecteurs aux insecticides.
Ce document donne un aperçu des principaux messages présentés dans le rapport 2024 sur le paludisme dans le monde.
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