Ouverture à Manille de la réunion du Comité régional de l’OMS consacrée aux questions de santé

13 October 2014
News release
Manille, Philippines

La soixante-cinquième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour le Pacifique occidental s'est ouverte aujourd’hui à Manille pour examiner l’activité de l’OMS au cours de l’année écoulée et débattre des questions sanitaires majeures. Le Comité régional décidera également des mesures à prendre par l’Organisation pour améliorer la santé et le bien-être des habitants de la Région, soit 1,8 milliard de personnes.

Les débats porteront notamment sur les points suivants :

  • L’importance de la santé mentale et la lourde charge des troubles mentaux ;
  • La lutte antitabac, plus particulièrement les moyens d’accroître les capacités institutionnelles, l’efficacité des politiques et de la gouvernance, ainsi que les actions multisectorielles et les partenariats ;
  • La résistance aux antimicrobiens et la nécessité d’élaborer un plan d’action solide pour circonscrire cette menace émergente dans la Région ;
  • Le renforcement des programmes de vaccination en vue de faire fond sur les résultats obtenus et d’élargir l’accès aux vaccinations ;
  • La prévention et l’atténuation des risques liés aux catastrophes au moyen d’activités de prévention, de préparation, d’intervention et de relèvement ;
  • Les rapports de situation relatifs au Règlement sanitaire international (2005), la sécurité sanitaire des aliments, le paludisme, la tuberculose, la dengue, les maladies non transmissibles, la salubrité de l’environnement, la prévention de la violence et des traumatismes, la nutrition, la couverture sanitaire universelle et les objectifs du Millénaire pour le développement.

Lors de son allocution d’ouverture au Comité régional, le Directeur régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, Dr Shin Young-soo, a exprimé sa gratitude aux Philippines, qui accueillent le Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental depuis 1951. « Nous vous sommes doublement reconnaissants de votre hospitalité puisque vous accueillez, cette année, la session du Comité régional », a déclaré le Dr Shin.

Le Dr Shin a également souligné combien il importait de s’adapter pour mieux servir les États Membres. « Au début de mon second mandat, j’ai réfléchi à la façon dont nous pourrions travailler davantage et de manière plus avisée. Nous devons être disposés à nous réinventer sans cesse pour nous acquitter de la mission qui nous incombe de servir les États Membres en fonction de l’évolution de leurs besoins sanitaires ». Puis il a ajouté : « … Nous devons trouver de nouveaux moyens novateurs pour améliorer nos résultats. Il nous faut non seulement nous concentrer sur les besoins actuels des États Membres mais aussi anticiper leurs besoins futurs en santé publique ».

Le Dr Shin a rappelé aux États Membres que la Région du Pacifique occidental était, de longue date, un point névralgique de l’émergence de nouvelles maladies, et que forts de la lutte menée contre le syndrome aigu respiratoire sévère (SRAS), première grande épidémie du XXIe siècle, ils étaient mieux armés que jamais pour combattre la maladie à virus Ebola. Il est ressorti d’une récente enquête que les États Membres de la Région étaient bien préparés pour dépister le virus Ebola et y faire face, et qu’un centre d’opérations d’urgence était en état d’alerte élevé.

« Ici, le risque de transmission est faible mais compte tenu de l’éventualité de graves conséquences, nous devons nous tenir prêts », a déclaré pour finir le Dr Shin, avant d’ajouter : « La crise Ebola met en lumière une simple vérité. Il est absolument primordial d’investir dans la sécurité sanitaire en période dite calme ».

Dans son allocution, le Président Benigno S. Aquino III de la République des Philippines a rappelé qu’il y a 25 ans, les Philippines avaient accueilli le Comité régional et que sa mère, Président Corazon Aquino, avait souhaité la bienvenue aux délégués.

Le Président Aquino a déclaré aux États Membres : « Les épidémies d’infections et de maladies, notamment celles dues aux virus MERS-CoV et Ebola, comptent parmi les plus grands problèmes mondiaux ». Il a évoqué tout ce qu’apporte le Comité régional de l’OMS à une action concertée pour relever ces défis. « Nous affirmons aujourd’hui : aucun homme n’est une île. De même : aucun pays ne peut fonctionner normalement, ni atteindre son plein développement, à l’écart des autres ».

Le Dr Ian Smith, Directeur exécutif du Bureau du Directeur général de l’OMS, s’est exprimé au nom du Directeur général de l’OMS, Dr Margaret Chan. Ses remarques ont essentiellement porté sur l’épidémie actuelle de maladie à virus Ebola, et il a souligné que certains arguments clés de l’OMS trouvaient aujourd’hui « une oreille attentive ». Il a également souligné certains enseignements à tirer de l’action menée au niveau mondial.

  • L’épidémie met en évidence le creusement des inégalités sociales et économiques dans le monde.
  • Les rumeurs et la panique se propagent plus vite que le virus.
  • Le monde entier est en danger lorsqu’un virus mortel frappe les plus démunis.
  • Des décennies de négligence à l'égard des systèmes et des services de santé essentiels dans les pays fragiles.
  • Les mesures d’incitation à la recherche-développement sont insuffisantes, comme en témoigne l’absence de vaccin contre la maladie à virus Ebola.
  • Le monde est mal préparé pour répondre à une situation d’urgence, grave et prolongée, qui pose une menace pour la santé publique.

Le Dr Smith a également noté que ces arguments « soulignent combien l’OMS et ses bureaux régionaux ont eu raison de préconiser le renforcement des infrastructures de santé publique de base et l’instauration de la couverture sanitaire universelle, ainsi que de reconnaître le caractère d'urgence que revêt le renforcement des principales capacités prescrites aux termes du RSI (qui aident les pays à prévenir et à maîtriser les risques aigus pour la santé publique, qui sont susceptibles de traverser les frontières) ».

Le Comité régional se réunit chaque année pour arrêter des politiques et approuver ses programmes de travail et ses budgets. Il est composé de représentants issus des 37 États et Territoires de la Région.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter :

M. Ruel E. Serrano
Bureau de l’information publique
Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental
United Nations Avenue corner Taft Avenue, Manila, Philippines
Téléphone : +632 528 9993
Courriel : serranor@wpro.who.int