Le Comité régional de l’OMS pour le Pacifique occidental prend acte des progrès accomplis pour ce qui est de la santé des nouveau-nés, de la résistance aux antimicrobiens et des médicaments essentiels

13 October 2016
News release
Manille, Philippines

maternalhealthAu quatrième jour de sa réunion annuelle, le Comité régional de l’OMS pour le Pacifique occidental a informé les participants des progrès accomplis, à l’échelle de la Région, dans la réduction de la mortalité infantile, la préparation des États Membres pour combattre la résistance aux antimicrobiens et l’élargissement de l’accès à des médicaments de qualité.

Pour des nouveau-nés en bonne santé

Bien que la Région ait réalisé des avancées majeures dans la réduction du la mortalité infantile, la mortalité néonatale y reste beaucoup trop élevée. En 2013, la mort des nouveau-nés représentait plus de 50 % des décès d’enfants de 5 ans ou moins, les raisons essentielles en étant des pratiques cliniques contre-indiquées et les lacunes des systèmes de santé.

À titre de réponse, le Comité régional a approuvé en 2013 le Plan d’action pour des nouveau-nés et des nourrissons en bonne santé dans la Région du Pacifique occidental (2014-2020), qui met l’accent, à l’échelle de la Région, sur les pratiques des établissements sanitaires, où ont lieu près de 100 % des naissances.

Le plan d’action présente une approche visant à mettre en œuvre et à renforcer les interventions précoces de soins essentiels de qualité aux nouveau-nés (Soins essentiels aux nouveau-nés - SENN) au moyen de cinq mesures stratégiques : 1) veiller à ce que les SENN soient adoptés et pratiqués de manière cohérente; 2) améliorer l’appui politique et social afin d’assurer des conditions favorables ; 3) assurer la disponibilité, l’accès et le recours aux accoucheuses qualifiées et aux produits essentiels de santé maternelle et néonatale ; 4) engager et mobiliser les communautés pour accroître la demande ; 5) améliorer la qualité et la disponibilité des informations périnatales.

Plus de 27 700 professionnels de la santé ont été formés au programme des SENN introduit dans les établissements sanitaires, y compris plus de 80 % des hôpitaux nationaux situés dans les Îles Salomon, en Mongolie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en République démocratique populaire lao, ainsi que tous les hôpitaux de provinces au Cambodge, en Mongolie et aux Philippines.

En conséquence, les pratiques de soins immédiats dispensés aux nouveau-nés se sont considérablement améliorées au Cambodge, en Chine, dans les Îles Salomon, en Mongolie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en République démocratique populaire lao, aux Philippines et au Viet Nam. Dans les établissements de santé participants, 72 % des nouveau-nés sont maintenant immédiatement placés en contact peau contre peau avec leurs mères. Près de la moitié restent en contact peau contre peau lors de la première mise au sein, et 4 sur 5 sont allaités exclusivement au sein pendant les premiers jours de leur vie.

En conséquence, les pratiques de soins immédiats dispensés aux nouveau-nés se sont considérablement améliorées au Cambodge, en Chine, dans les Îles Salomon, en Mongolie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en République démocratique populaire lao, aux Philippines et au Viet Nam. Dans les établissements de santé participants, 72 % des nouveau-nés sont maintenant immédiatement placés en contact peau contre peau avec leurs mères. Près de la moitié restent en contact peau contre peau lors de la première mise au sein, et 4 sur 5 sont allaités exclusivement au sein pendant les premiers jours de leur vie.

Orientations pour endiguer la résistance aux antimicrobiens

En 2014, le rapport intitulé Antimicrobial Resistance: Global Report on Surveillance (Résistance aux antimicrobiens : rapport mondial sur la surveillance) a fait ressortir des taux préoccupants de résistance à des bactéries courantes responsables d’infections contractées dans les établissements de santé et les communautés de la Région du Pacifique occidental.

En réponse, le Comité régional du Pacifique occidental a approuvé, à sa soixante-cinquième session, le Plan d’action pour combattre la résistance aux antimicrobiens dans la Région du Pacifique occidental, qui comprenait les objectifs suivants : 1) élaborer et mettre en œuvre des plans nationaux complets visant à endiguer la résistance aux antimicrobiens ; 2) améliorer la surveillance de la résistance aux antimicrobiens et le suivi de l’utilisation des antimicrobiens ; 3) renforcer la riposte des systèmes de santé pour endiguer la résistance aux antimicrobiens.

Des progrès significatifs ont été accomplis dans la mise en œuvre du plan d’action. Six pays (Australie, Cambodge, Fidji, Japon, Philippines et Viet Nam) ont lancé des plans d’action nationaux complets visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Six autres pays s’emploient à élaborer des plans d’action nationaux. L’engagement politique nécessaire pour endiguer la résistance aux antimicrobiens a été confirmé en 2015 lorsque l’Assemblée mondiale de la Santé a appelé tous les pays à établir des plans d’action nationaux pour combattre la résistance aux antimicrobiens d’ici à mai 2017.

Cet engagement a été réaffirmé en 2016 lorsque les ministres de la santé de 11 pays des Régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental ont signé le Communiqué de Tokyo à la réunion des ministres de la santé sur la résistance aux antimicrobiens en Asie. En outre, la question de la résistance aux antimicrobiens figurait en bonne place à l’ordre du jour des réunions de haut niveau, notamment celles de l’Assemblée générale des Nations Unies et de l’ASEAN.

La première Semaine mondiale de sensibilisation au bon usage des antibiotiques a été célébrée en 2015 pour mieux faire comprendre le phénomène de la résistance aux antimicrobiens et la nécessité d’un bon usage des agents antimicrobiens. Vingt-et-un pays de la Région ont organisé des activités de campagne nationale qui ciblaient les décideurs politiques, les professionnels de la santé et le grand public. La campagne de 2016 est déjà en cours de planification, son but étant de diffuser des informations tout en promouvant une démarche multisectorielle et collaborative. L’OMS, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) se mobiliseront pour faire connaître les conséquences de l’usage des antibiotiques dans les secteurs de la santé humaine et animale et dans l’agriculture.

Assurer à tous un accès universel à des médicaments de qualité

Les États Membres sont parvenus à améliorer l’accès à des médicaments sûrs, efficaces, de qualité garantie et d’un prix abordable, en se concentrant sur trois domaines essentiels : 1) politique et accès aux médicaments essentiels ; 2) réglementation et assurance de la qualité ; 3) sélection et utilisation rationnelles des médicaments.

Le Cadre d’action régional pour l’accès aux médicaments essentiels dans le Pacifique occidental (2011-2016) a fourni aux pays de solides orientations techniques dans l’élaboration des politiques pharmaceutiques nationales, particulièrement en Chine, en Malaisie et au Viet Nam.

L’OMS a également soutenu l’élaboration, l’examen et la mise en œuvre de politiques pharmaceutiques nationales favorisant un accès équitable et durable aux médicaments essentiels dans les pays suivants : Brunéi Darussalam, Cambodge, Chine, Fidji, Îles Cook, Îles Marshall, Îles Salomon, Kiribati, Malaisie, États fédérés de Micronésie, Mongolie, Nauru, Palaos, Philippines, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République démocratique populaire lao, Samoa, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et Viet Nam.

Les capacités des systèmes de réglementation ont été renforcées afin de garantir la qualité et l’innocuité des médicaments, des vaccins et autres technologies de la santé au Cambodge, en Chine, aux Fidji, en Malaisie, en Mongolie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Philippines, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam. Parmi les domaines spécifiques renforcés, figurent l’homologation des produits médicaux, les inspections, les bonnes pratiques de fabrication, ainsi que les études en matière de législation et de pharmacovigilance. La Chine et le Viet Nam ont respectivement reçu en 2011 et 2015 une attestation certifiant qu’ils disposaient de systèmes opérationnels de réglementation sur les vaccins.

En outre, les États Membres ont bénéficié de formations sur la détection et le signalement des produits médicaux contrefaits dans le cadre du système mondial de surveillance et d’alerte rapide géré par l’OMS.

Afin d’améliorer l’accès aux médicaments pour les enfants, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé en mai 2016 une résolution visant à promouvoir l’innovation et l’accès à des médicaments pédiatriques de qualité, sûrs, efficaces et abordables. L’OMS aidera les États Membres à en accélérer la mise en œuvre.

Pour toute information complémentaire, prière de contacter :

M. Eloi Yao
Chargé d’information publique
Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental
United Nations Avenue corner Taft Avenue
Manille, Philippines
Téléphone: +632 528 9992
Courriel : yaoe@who.int

M. Ruel E. Serrano
Bureau d’information publique
Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental
United Nations Avenue corner Taft Avenue
Manille, Philippines
Téléphone: +632 528 9993
Courriel : serranor@who.int