Principaux messages : que font l’OMS et ses partenaires ?

Principaux messages : que font l’OMS et ses partenaires ?

© OMS / Sven Torfinn
Des femmes montrent comment utiliser des moustiquaires lors d’une visite de sensibilisation communautaire à Kisumu, au Kenya.
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Riposte de l’OMS et des partenaires

Pour atteindre les cibles fixées dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, les pays doivent adopter des approches axées sur l’équité, qui tiennent compte des problématiques de genre et fondées sur les droits humains. La Stratégie fixe des cibles ambitieuses pour 2030, par rapport à 2015 (année de référence) :

  • baisse des taux d’incidence et de mortalité liés au paludisme d’au moins 90 % 
  • élimination du paludisme dans au moins 35 pays 
  • prévention de la réapparition du paludisme dans tous les pays où il a disparu

L’équité d’accès à des services de qualité, en particulier pour les populations défavorisées, discriminées et exclues, est un principe directeur de la Stratégie.

La Stratégie mise à jour constate que les systèmes de santé doivent être en mesure de fournir des services antipaludiques de qualité en « prenant en considération les questions relatives au genre, à l’équité et aux droits humains ».

Pour en savoir plus sur les autres programmes visant à atteindre les populations vulnérables, voir :

  • L’initiative « D’une charge élevée à un fort impact », dirigée par les pays et appuyée par l’OMS et le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme
  • La Déclaration de Yaoundé, signée par les ministres africains de la santé pour accélérer la réduction de la mortalité liée au paludisme dans leurs pays respectifs
  • Le Programme d’élimination du paludisme dans le Mékong

Viser l’innovation et renforcer les outils recommandés par l’OMS

Il est possible de renforcer la lutte antipaludique en augmentant les investissements dans la recherche-développement de nouveaux outils qui bénéficient à toutes les personnes exposées au risque d’infection palustre, et notamment les personnes particulièrement pauvres et marginalisées. Plusieurs outils innovants recommandés par l’OMS ces dernières années s peuvent servir à renforcer l’équité en santé des populations exposées au risque d’infection palustre :

  • Les vaccins antipaludiques : Le déploiement à grande échelle des vaccins antipaludiques en mettant à profit la portée des plateformes nationales de vaccination des enfants permettra de renforcer l’accès d’enfants présentant des vulnérabilités à des services antipaludiques, et donc d’atteindre de nombreux enfants qui n’en bénéficient pas à l’heure actuelle.
  • Nouveaux types de moustiquaires imprégnées d’insecticide : En mars 2023, l’OMS a publié des recommandations relatives à une nouvelle génération de moustiquaires imprégnées de deux composantes actives pour mieux protéger les individus contre le paludisme, par rapport aux moustiquaires traitées uniquement aux pyréthrinoïdes.

 

Tout individu a droit au meilleur état de santé physique
et mentale possible

Il est possible d’accélérer la lutte antipaludique en incluant des principes fondés sur les droits humains dans l’ensemble des politiques relatives aux services et aux systèmes de santé. Par exemple :

  • les principes de non-discrimination, d’égalité et d’inclusion : donner la priorité aux besoins des personnes les plus défavorisées, à des fins d’équité ;
  • le principe de participation significative : la participation active et en connaissance de cause des individus et des communautés au processus de prise de décisions qui les concernent ;
  • le principe de responsabilité : établir des mécanismes efficaces pour le suivi des progrès en vue d’atteindre les cibles fixées ;
  • le principe de transparence : veiller à ce que les États et les autres acteurs se dotent de mécanismes de prise de décision transparents, notamment en ce qui concerne les critères utilisés pour déterminer les priorités de financement, de conception, de mise en œuvre, ainsi que de suivi et d’évaluation des services et programmes de santé.

 

Soins de santé primaires axés sur l’équité

Les pays doivent réorienter les systèmes de santé en adoptant une approche axée sur les soins de santé primaires, afin :

  • de faire en sorte que les personnes atteintes de paludisme obtiennent des soins de qualité près de leur lieu de travail ou d’habitation ;
  • de favoriser la participation intégrale des membres d’une communauté à la lutte antipaludique, en tant que patients, que soignants et en ce qui concerne la prise en compte des facteurs locaux qui augmentent le risque d’infection palustre et de transmission de la maladie ;
  • de veiller à mettre en lumière les déterminants sous-jacents et à axer les interventions sur ces aspects de la maladie, comme l’éducation, l’environnement, la pauvreté et les différences entre les genres ;
  • d’inclure toutes les activités de lutte antipaludique dans les ensembles qui relèvent de la CSU et bénéficient d’une protection financière par le biais de mécanismes d’assurance-maladie ou autres.

Afin de parvenir à la santé pour tous, il est fondamental d’effectuer un suivi des inégalités sur le plan de la santé. Ce suivi peut servir à mettre en évidence les catégories de population qui sont laissées de côté et orienter les politiques, programmes et pratiques axés sur l’équité afin de combler ces lacunes.

Une approche des soins de santé primaires axée sur l’équité doit également comprendre des mesures intersectorielles permettant d’inclure les déterminants sociaux et environnementaux du paludisme et de favoriser la participation communautaire et sociale.

Ressources

D’une charge élevée à un fort impact: une riposte ciblée contre le paludisme

Les dernières données du Rapport sur le paludisme dans le monde 2018 montrent que la lutte contre cette maladie n’a pas réussi...

Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, édition 2021

La Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 a été adoptée par l'Assemblée mondiale de la...