Principaux messages : quelles sont les populations les plus exposées ?
© OMS / Fanjan Combrink
Des parents accompagnent leurs enfants à pied au centre de planification sanitaire communautaire de Gyabankrom pour faire des bilans de santé, notamment pour s’assurer que la vaccination de leurs enfants est à jour.
Des parents accompagnent leurs enfants à pied au centre de planification sanitaire communautaire de Gyabankrom pour faire des bilans de santé, notamment pour s’assurer que la vaccination de leurs enfants est à jour.
©
Photo
Populations exposées au risque d’infection palustre
- Le paludisme touche de manière disproportionnée les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, les jeunes enfants de la Région africaine étant les plus touchés.
- Les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées dans leur propre pays sont les plus exposés au risque d’infection palustre, en raison de leur accès limité aux services de santé et d’entraves financières et géographiques.
- Les migrants, comme les mineurs, les ouvriers agricoles, les travailleurs et les soldats sont particulièrement exposés au risque d’infection palustre.
- Les peuples autochtones, qui vivent souvent dans des zones isolées (éloignées des services de santé) et dans des conditions particulières, sont particulièrement exposées au risque d’infection palustre.
- Les femmes enceintes qui vivent dans des zones rurales pauvres sont touchées de manière disproportionnée par le paludisme.
- La grossesse réduit l’immunité des femmes au paludisme, ce qui accroît le risque d’infection et de maladie grave, ainsi que de décès.
- L’infection palustre durant une grossesse s’accompagne également de risques significatifs pour le fœtus et le nouveau-né, comme un faible poids à la naissance, ce qui constitue un facteur de risque important de mortalité néonatale ou dans l’enfance.
Obstacles liés au genre à l’accès aux soins de santé
Dans les communautés touchées par le paludisme, l’accès à des services de santé peut être entravé par les facteurs ci-dessous, entre autres :
- Le manque de pouvoir de décision : Dans certaines communautés, les dynamiques de genre au sein d’un ménage peuvent limiter la capacité des femmes à accéder à des services de prévention et de traitement rapides du paludisme. Il peut être nécessaire pour les femmes de solliciter l’approbation d’un homme avant de mettre en œuvre des mesures de prévention, comme le recours à une moustiquaire imprégnée d’insecticide, ou d’obtenir un traitement, en raison de normes sociales et culturelles.
- Les comportements discriminatoires des prestataires de services de santé : S’agissant des jeunes femmes, la stigmatisation des grossesses à l’adolescence peut réduire l’accès en temps opportun à des services de prévention et à des traitements contre le paludisme.
- Taux d’alphabétisme faibles : Certaines études ont montré que l’accès des femmes et des filles à des informations sur les mesures à prendre pour se protéger du paludisme et sur les moyens d’obtenir des soins tend à être plus réduit que dans le cas des hommes, en raison d’un taux d’alphabétisme plus faible.
- Crises humanitaires et conflits : Lors d’un conflit, les services de santé sont souvent dans une situation de grande difficulté, ce qui peut conduire à des problèmes pour avoir accès à des informations et à des soins en toute sécurité, notamment pour les femmes et les enfants.
- Le changement climatique a des répercussions néfastes sur les déterminants sociaux de la santé par ses effets sur les moyens de subsistance, sur l’alimentation, sur l’immigration et sur la sécurité. Il contribue à réduire l’accès à des services de santé essentiels. Ensemble, ces facteurs augmentent le risque d’infection palustre et de décès dus au paludisme, et les femmes et les filles font partie des catégories particulièrement touchées.
Les hommes et les garçons sont également concernés par des vulnérabilités de santé liées au genre qui augmentent le risque d’infection palustre et entravent l’accès à des informations et à des soins.
- Les hommes qui travaillent à l’extérieur – dans le secteur forestier, la pêche, le secteur extractif ou le secteur agroalimentaire – peuvent être davantage exposés au risque de paludisme, surtout s’ils travaillent au moment du crépuscule, quand les moustiques sont le plus actifs.
- Les normes sociales et culturelles ayant trait à la masculinité peuvent décourager les hommes et les garçons d’obtenir des soins.