Mis à jour le 18 août 2022, pour tenir compte des dernières recommandations du SAGE
Le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS (SAGE) sur la vaccination a publié des recommandations provisoires sur l’utilisation de ce vaccin. Cet article présente un résumé de ces recommandations provisoires. Le document d’orientation complet peut être consulté ici.
Voici ce qu’il faut savoir.
D’après le SAGE, le vaccin à ARNm de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 est sûr et efficace.
Qui peut se faire vacciner ?
Le vaccin est sûr et efficace pour toutes les personnes âgées de plus de six mois. Conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités et au Cadre de valeurs de l’OMS, les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et les soignants sont les groupes les plus prioritaires. Tout doit être fait pour atteindre des taux élevés de couverture vaccinale dans les groupes à priorité maximale et élevée.
Faut-il vacciner les femmes enceintes et celles qui allaitent ?
Compte tenu des conséquences néfastes que peut avoir la COVID-19 pendant la grossesse, et des données de plus en plus nombreuses confirmant le profil d’innocuité favorable du vaccin BNT162b2 au cours de la grossesse, l’OMS recommande l’utilisation de ce vaccin chez les femmes enceintes. L’OMS ne recommande pas de procéder à un test de grossesse avant la vaccination. Elle ne préconise pas non plus de retarder ou d’interrompre une grossesse en raison de la vaccination.
L’efficacité du vaccin devrait être similaire chez les femmes qui allaitent et chez les autres adultes. L’OMS recommande l’utilisation du vaccin chez les femmes allaitantes comme chez les autres adultes. Elle ne recommande pas d’interrompre l’allaitement du fait de la vaccination. Après la vaccination d’une femme allaitante, les anticorps induits par le vaccin sont présents dans le lait maternel, ce qui laisse supposer que le vaccin pourrait protéger non seulement la mère, mais aussi le nouveau-né.
Qui ne doit pas se faire vacciner ?
Les personnes ayant des antécédents de réaction allergique grave à l’un des composants du vaccin ne doivent pas se faire vacciner.
Toute personne ayant de la fièvre (température corporelle supérieure à 38,5 °C) doit reporter la vaccination jusqu’à ce qu’elle soit afébrile.
Ce vaccin est-il recommandé pour les enfants et les adolescents ?
L’utilisation de ce vaccin est autorisée pour les personnes âgées de six mois ou plus. La posologie recommandée doit être ajustée pour les personnes âgées de six mois à quatre ans et pour celles âgées de cinq à 11 ans.
L’OMS recommande aux pays de n’envisager la vaccination des enfants et adolescents âgés de six mois à 17 ans qu’après avoir atteint un taux élevé de couverture avec deux doses dans les groupes à priorité maximale et élevée mentionnés dans la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités.
Les enfants et les adolescents de six mois à 17 ans atteints de comorbidités qui les exposent à un risque nettement supérieur de contracter une forme sévère de la COVID-19 doivent être vaccinés comme les autres groupes à haut risque.
Conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités, il s’agit toujours avant tout d’éviter les décès en atteignant une couverture vaccinale élevée (primovaccination et rappels) dans les groupes à priorité maximale et élevée.
De manière générale, les enfants présentent un risque plus faible de contracter la COVID-19. C’est pourquoi l’OMS recommande aux pays de faire vacciner en priorité les personnes pour lesquelles le risque est plus important, comme les personnes âgées, les personnes souffrant de problèmes de santé et les soignants.
Le vaccin est-il sûr ?
Le Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins (GACVS), groupe d’experts qui fournit à l’OMS des avis indépendants et faisant autorité concernant l’utilisation sans danger des vaccins, reçoit et évalue les rapports sur les événements de sécurité suspectés qui peuvent avoir un impact international. En octobre 2021, le sous-comité COVID-19 du Comité consultatif a conclu que les vaccins à ARNm contre la COVID-19 présentaient des avantages clairs dans toutes les tranches d’âge car ils réduisent le nombre d’hospitalisations et de décès dus à la COVID-19.
Des cas de myocardite, un événement indésirable grave très rare, ont été principalement observés chez de jeunes hommes âgés de 18 à 35 ans après l’administration de la deuxième dose. Ces cas de myocardite, le plus souvent survenus quelques jours après la vaccination, sont généralement bénins, répondent à un traitement conservateur et sont moins graves et ont une issue plus favorable que la myocardite classique ou la myocardite liée à la COVID-19.
Quelle est l’efficacité du vaccin ?
Le vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 est très efficace contre les formes graves de la maladie et modérément efficace contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2.
Quelle est la posologie recommandée ?
Pour toutes les personnes âgées de 12 ans et plus, le SAGE recommande deux doses (30 μg, 0,3 ml chacune), entre quatre à huit semaines d’intervalle, administrées par voie intramusculaire dans le muscle deltoïde.
Pour les enfants âgés de cinq à 11 ans, le SAGE recommande deux doses (10 μg, 0,2 ml chacune) administrées par voie intramusculaire dans le muscle deltoïde entre quatre à huit semaines d’intervalle (huit semaines, de préférence).
Pour les nourrissons et les enfants âgés de six mois à quatre ans, la posologie recommandée est de trois doses (3μg, 0,2 ml chacune) : deux doses à trois semaines d’intervalle puis une troisième dose au moins huit semaines après la deuxième dose sont recommandées, conformément aux instructions de la notice. Cependant, les pays pourraient envisager de prolonger jusqu’à huit semaines l’intervalle entre la première et la deuxième dose.
Il est recommandé de suivre le schéma complet et le même produit peut être utilisé pour les deux doses.
En outre, le SAGE recommande de proposer aux personnes, y compris aux enfants, gravement et modérément immunodéprimées une dose supplémentaire de vaccin dans le cadre de la primovaccination. En effet, ce groupe, plus à risque de développer une forme grave de la COVID-19, est moins susceptible de répondre adéquatement à la série standard de primovaccination.
Une dose de rappel est-elle recommandée pour ce vaccin ?
L’administration d’une première dose de rappel est recommandée pour les groupes les plus prioritaires (notamment les personnes âgées, les personnes souffrant de pathologies accompagnées d’une immunodépression modérée à sévère et les soignants), puis pour les groupes moins prioritaires, quatre à six mois après l’achèvement de la série de primovaccination. Si plus de six mois se sont écoulés depuis la fin de la série de primovaccination, la dose de rappel doit être administrée dès que possible.
L’OMS recommande aux pays d’envisager une deuxième dose de rappel quatre à six mois après la première pour les groupes les plus prioritaires.
Une première ou une deuxième dose de rappel n’est actuellement pas recommandée chez les enfants de moins de 12 ans, sauf pour ceux atteints de maladies entraînant une immunodépression.
Ce vaccin peut-il être combiné à d’autres vaccins ?
Le SAGE considère que deux doses de vaccins différents contre la COVID-19 dont l’utilisation d’urgence est autorisée au titre du protocole EUL correspondent à une série de primovaccination complète.
À l’intention des pays qui envisagent de combiner plusieurs vaccins, l’OMS a formulé des recommandations pour garantir une immunogénicité ou une efficacité vaccinale équivalente ou favorable avec les calendriers hétérologues par rapport aux calendriers homologues :
- L’un ou l’autre des vaccins à vecteur contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Janssen ou AstraZeneca Vaxzervia/COVISHIELD) peut être utilisé comme deuxième dose après une première dose du vaccin de Pfizer, en fonction de la disponibilité des produits.
- Le vaccin de Pfizer peut également être utilisé comme deuxième dose après l’un des vaccins inactivés contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Sinopharm, Sinovac ou Bharat) ou l’un des vaccins à vecteur (Janssen ou AstraZeneca Vaxzervia/COVISHIELD).
- Les vaccins de Pfizer peuvent également être utilisés comme dose de rappel après l’administration de n’importe lequel des vaccins contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS.
Empêche-t-il l’infection et la transmission ?
L’impact du vaccin sur la transmission est modeste.
En attendant, il convient de maintenir et de renforcer les mesures de santé publique efficaces : porter un masque, pratiquer la distanciation physique, se laver les mains, respecter l’hygiène respiratoire en cas de toux ou d’éternuement, éviter les foules et veiller à la bonne ventilation des lieux clos.
Est-il efficace contre les nouveaux variants ?
Le vaccin reste efficace contre les variants du virus, bien que, pour le variant Omicron, l’efficacité réelle du vaccin contre les formes graves et bénignes après deux doses soit inférieure à celle constatée pour le variant Delta, avec une diminution plus rapide de l’efficacité. Par conséquent, une troisième dose (un premier rappel) est recommandée pour tous les adultes et un deuxième rappel est recommandé pour les groupes les plus prioritaires.
Comment se situe ce vaccin par rapport aux autres vaccins anti-COVID-19 actuellement utilisés ?
Il est impossible de comparer directement les vaccins en raison des différentes méthodes employées pour concevoir les études respectives, mais globalement, tous les vaccins ayant reçu une autorisation d’utilisation
d’urgence au titre du protocole EUL sont d’une grande efficacité pour prévenir les formes graves de la COVID-19 et les hospitalisations.
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Cet article a été corrigé le 12 janvier 2021 pour supprimer une référence erronée relative à la grossesse. L’OMS NE recommande PAS d’éviter la grossesse après la vaccination.
Cet article a été corrigé le 10 juin 2022 pour garantir la cohérence de la présentation.