Dengue et dengue sévère

La dengue est une maladie à transmission vectorielle transmise par la piqûre d’un moustique infecté. Il existe 4 sérotypes du virus responsable de la dengue. Ceux-ci sont connus sous le nom de DEN-1, DEN-2, DEN-3 et DEN-4. La plupart des infections par le virus de la dengue sont bénignes et peuvent passer inaperçues.

La dengue sévère est une complication potentiellement mortelle qui peut se développer à partir d’infections par le virus de la dengue. On peut réduire le risque de maladie en évitant les piqûres de moustiques, surtout la journée.

On estime que plus de 50 à 100 millions de cas de dengue surviennent chaque année dans le monde, et que 4 milliards de personnes vivent dans des pays où la dengue est endémique.

La dengue est principalement transmise par un moustique (Aedes aegypti) et est répandue dans tous les pays tropicaux. Aedes aegypti et d’autres espèces telles que Aedes albopictus ont une grande capacité d’adaptation et leur répartition combinée peut contribuer à propager la dengue plus au nord, en Europe comme en Amérique du Nord, pendant l’été.

Les personnes déjà infectées par le virus qui voyagent propagent également la maladie lorsqu’elles sont piquées par la population locale de moustiques Aedes.

Les épidémies de dengue peuvent survenir à tout moment, tant que les moustiques sont encore actifs. Cependant, en général, une humidité et une température élevées favorisent la survie des moustiques, ce qui augmente la probabilité de transmission.

Dengue

La dengue provoque des symptômes pseudo-grippaux et dure de 2 à 7 jours. La dengue survient généralement après une période d’incubation de 4 à 10 jours suivant la piqûre du moustique infecté.

Une forte fièvre (40 °C/104 °F) s’accompagne généralement d’au moins deux des symptômes suivants :

• maux de tête
• douleurs rétro-orbitaires
• nausées, vomissements
• gonflement des ganglions
• douleurs ostéo-articulaires ou musculaires
• éruption cutanée.

Dengue sévère

Les personnes infectées pour la deuxième fois courent un risque accru de dengue sévère. Lorsque la maladie évolue vers une dengue sévère, la phase critique se situe environ 3 à 7 jours après les premiers signes de maladie. La température diminue alors mais cela ne signifie pas nécessairement que la personne se rétablit. D’autre part, une attention particulière doit être accordée à ces signes avant-coureurs, car ils peuvent conduire à une dengue sévère :

• douleurs abdominales sévères
• vomissements persistants
• saignement des gencives
• respiration rapide
• fatigue/agitation
• sang dans les vomissures ou les selles
• forte sensation de soif
• peau pâle et froide.

Les personnes présentant ces symptômes graves doivent bénéficier de soins immédiatement. La dengue sévère peut provoquer :

• une fuite de plasma pouvant entraîner un choc et/ou une accumulation de liquide avec ou sans détresse respiratoire ;
• une hémorragie grave ; et
• une grave atteinte aux organes.

Pour les personnes atteintes de dengue sévère, une hospitalisation est souvent nécessaire.

Il n’existe pas de traitement spécifique à la dengue. Les patientes et patients doivent consulter un médecin, se reposer et boire beaucoup de liquides. Le paracétamol peut être pris pour faire baisser la fièvre et réduire les douleurs articulaires. Cependant, il convient de ne pas prendre d’aspirine ou d’ibuprofène, car ils peuvent augmenter le risque de saignement.

Les patients et patientes déjà infectés par le virus de la dengue peuvent transmettre l’infection via les moustiques Aedes après l’apparition des premiers symptômes (pendant 4 à 5 jours ; 12 au maximum). Par mesure de précaution, les malades peuvent adopter des mesures pour réduire la transmission en dormant sous une moustiquaire traitée, en particulier pendant la période de maladie avec fièvre.

L’infection par une souche ne fournira une protection à vie que contre cette souche particulière. Cependant, il est toujours possible d’être infecté par d’autres souches et de contracter une dengue sévère.

Lorsque des signes avant-coureurs de dengue sévère sont présents (énumérés ci-dessus), il est impératif de consulter un médecin et de demander une hospitalisation pour que la maladie soit prise en charge.

Avec des soins médicaux appropriés et une détection précoce, les taux de létalité sont inférieurs à 1 %. Cependant, globalement, l’expérience de la maladie reste très inconfortable et désagréable.

Si vous pensez que vous avez la dengue, vous devez consulter un médecin immédiatement. Pour diagnostiquer la dengue, votre médecin doit :

• évaluer les signes et symptômes que vous présentez
• faire analyser votre sang pour détecter la présence du virus de la dengue
• examiner vos antécédents médicaux et vos antécédents de voyage.

Les personnes qui ont voyagé dans des pays où la dengue est endémique au cours des deux semaines précédentes doivent en informer le médecin.

La dengue se propage par les piqûres de moustiques femelles (Aedes aegypti). Le moustique s’infecte lorsqu’il se nourrit du sang d’une personne infectée par le virus. Après environ une semaine, le moustique peut transmettre le virus en piquant une personne en bonne santé. Le moustique peut voler dans un périmètre allant jusqu’à 400 mètres à la recherche de récipients remplis d’eau pour pondre ses œufs, mais il reste généralement à proximité des habitations humaines.

Aedes aegypti se nourrit pendant la journée : il pique principalement tôt le matin, ainsi que le soir avant le crépuscule. Par conséquent, une personne peut se faire piquer à la maison ou au travail.

La dengue ne peut pas se transmettre directement d’une personne à l’autre. Cependant, une personne infectée et souffrant de la dengue peut infecter d’autres moustiques. On sait que l’être humain peut transporter l’infection d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre pendant la phase où le virus circule et se reproduit dans le système sanguin.

Aedes aegypti a évolué et pique désormais par intermittence, préférant piquer plus d’une personne pendant la période où il s’alimente. Ce mécanisme a fait d’Aedes aegypti un moustique vecteur épidémique très efficace. Aedes albopictus transmet également la dengue.

Les moustiques prospèrent dans les zones proches de la population humaine (zones urbaines).

Le moustique de la dengue pond ses œufs dans des récipients remplis d’eau à l’intérieur de la maison et dans les zones aux alentours des habitations (y compris les bouteilles ou récipients non utilisés, les déchets abandonnés, les vieux pneus, etc. qui contiennent de l’eau).

Les œufs éclosent au contact de l’eau. Les œufs peuvent résister à des conditions de sécheresse extrême et survivre pendant des mois. Les moustiques femelles pondent des dizaines d’œufs jusqu’à 5 fois au cours de leur vie.

Les moustiques adultes se reposent généralement à l’intérieur dans des zones sombres (dans les placards, sous les lits, derrière les rideaux). Ils sont alors protégés du vent, de la pluie et de la plupart des prédateurs, ce qui augmente leur espérance de vie et la probabilité qu’ils vivent assez longtemps pour ingérer le virus présent chez une personne et le transmettre à la suivante.

The best preventive measure for areas infested with Aedes mosquito is to eliminate the mosquitoes’ egg laying sites – called source reduction. Lowering the number of eggs, larvae and pupae will reduce the number of emerging adult mosquitoes and the transmission of the disease. Examples of the following habitats are listed:

• Indoor
• ant traps
• flower vases and saucers
• water storage tank (domestic drinking water, bathroom, etc.)
• plastic containers
• bottles.
• Outdoor
• discarded bottles and tins
• discarded tyres
• artificial containers
• tree holes, potholes, construction sites
• drums for collecting rainwater
• shells, husks, pods from trees
• leaf axils of various plants
• boats, equipment.

Items that collect rainwater or are used to store water should be covered or properly discarded. The remaining essential containers should be emptied, cleaned and scrubbed (to remove eggs) at least once a week. This will prevent adult mosquitoes from emerging from the egg/larva/pupa stage.

Community participation is the key to dengue prevention. As every household aims to reduce vector density, the transmission rate will decrease or even stop.

Le moyen le plus efficace de se protéger des piqûres de moustiques consiste à réduire la surface de peau exposée aux piqûres. Les vêtements à manches longues et les répulsifs contre les moustiques (contenant du DEET, de l’IR3535 ou de l’icaridine) sont les meilleures solutions.

Les moustiquaires aux fenêtres et aux portes ainsi que la climatisation réduisent le risque que les moustiques entrent en contact avec les membres du ménage. Les moustiquaires (et/ou les moustiquaires imprégnées d’insecticide) offriront également une protection supplémentaire aux personnes qui dorment pendant la journée ou protégeront contre d’autres moustiques qui peuvent piquer la nuit (comme ceux vecteurs du paludisme). Les aérosols d’insecticide à pulvériser à l’intérieur des habitations, les serpentins anti-moustiques ou d’autres vaporisateurs d’insecticide peuvent également réduire l’activité des moustiques et leurs piqûres.

À l’heure actuelle, il existe un seul vaccin pour prévenir la dengue.

Le TAK-003 est le seul vaccin disponible contre la dengue qui est homologué. Le vaccin est administré selon un schéma à 2 doses, espacées de trois mois, administrées à des groupes d’âge spécifiques et dans des circonstances spécifiques conformément aux recommandations de l’OMS.

L’OMS recommande d’utiliser le TAK-003 chez les enfants âgés de 6-16 ans dans les zones où l’intensité de la transmission de la dengue est élevée. Actuellement, l’OMS ne recommande pas l’utilisation du vaccin TAK-003 dans le cadre des programmes de vaccination des enfants âgés de <6 ans en raison de sa moindre efficacité dans cette tranche d’âge.

Le vaccin TAK-003 ne doit pas être administré aux personnes suivantes :

• les personnes enceintes ou prévoyant de le devenir dans le mois qui suit la vaccination au moins ;
• les personnes qui allaitent ;
• les personnes présentant un déficit immunitaire congénital ou acquis, y compris celles qui ont reçu un traitement immunosuppresseur tel qu’une chimiothérapie ou de fortes doses de corticostéroïdes systémiques (20 mg/jour ou 2 mg/kg de poids corporel/jour de prednisone, par exemple, pendant 2 semaines ou plus) dans les 4 semaines précédant la vaccination ; et
• les personnes présentant une infection à VIH symptomatique, ou une infection à VIH asymptomatique accompagnée de signes d’altération de la fonction immunitaire.

Voyageurs : Chez les personnes qui vivent dans des pays où la dengue n’est pas endémique et qui ont déjà été infectées par l’un quelconque des 4 sérotypes du virus de la dengue à la suite d’un voyage dans un pays d’endémie, la vaccination par le TAK-003 peut être utile pour prévenir une deuxième infection (et donc une infection potentiellement plus sévère) lorsqu’elles se rendent de nouveau dans un pays d’endémie.

La vaccination contre la dengue doit être considérée comme l’un des éléments d’une stratégie intégrée comprenant également d’autres mesures de lutte contre cette maladie, notamment la lutte antivectorielle, la prise en charge adéquate des cas, l’éducation et la mobilisation des communautés. La mise en œuvre de mesures exhaustives de lutte antivectorielle reste une composante fondamentale des programmes de lutte contre la dengue.