Les pays qui composent l’Organisation mondiale de la Santé ont défini la façon dont les négociations d’un accord mondial sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies allaient se dérouler pour qu’un projet d’instrument puisse être soumis à l’approbation de l’Assemblée mondiale de la Santé de mai 2024.
Les discussions sur le projet d’accord relatif aux pandémies, qui se sont achevées jeudi, ont eu lieu dans le cadre de la cinquième réunion de l'organe intergouvernemental de négociation (en anglais) au sein duquel sont représentés les 194 pays de l’OMS.
Mme Precious Matsoso, la coprésidente sud-africaine du bureau de l’organe de négociation, a déclaré : « Les pays de toutes les régions du monde ont pu faire valoir leurs idées, leurs inquiétudes et leurs suggestions dans une enceinte où tous leurs homologues ont pu les écouter et réfléchir aux questions soulevées. »
Les pays sont convenus de laisser la possibilité jusqu’au 22 avril de soumettre d’autres propositions écrites qui viendront s’ajouter à toutes celles présentées ces dernières semaines afin de constituer un dossier qui sera mis à la disposition de l’ensemble des participants au groupe de rédaction.
D’ici au 22 mai, le bureau de l’organe de négociation communiquera au groupe de rédaction un texte du bureau qui viendra s’ajouter à ce dossier et qui reprendra, là où c’est faisable, des options fondées sur l’ensemble des propositions reçues et figurant dans le document compilé.
Le groupe de rédaction de l’organe de négociation se réunira ensuite en juin pour poursuivre les discussions.
Pour le coprésident du bureau de l’organe de négociation, le Néerlandais Roland Driece : « La communauté internationale comprend que ce que nous voulons et ce que nous devons obtenir, c’est un accord qui nous aidera à ne pas répéter les erreurs commises lors de la riposte à la COVID-19. De nombreuses propositions et suggestions constructives ont été mises en avant pour y parvenir. »
Comme le prévoit la procédure convenue par les gouvernements lors de la session extraordinaire de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à la fin de 2021, les négociations du projet d’accord sur les pandémies ont pour objectif de soumettre un projet définitif à l’examen de la Soixante-Dix-Septième Assemblée mondiale de la Santé, en mai 2024.
Parallèlement aux négociations d’un accord sur les pandémies, les gouvernements discutent également de plus de 300 amendements susceptibles d’être apportés au Règlement sanitaire international (2005) (RSI), dans le but de le renforcer et de mieux mettre la planète à l’abri des maladies transmissibles, tout en veillant à ce que la riposte mondiale face aux situations d’urgence de santé publique soit plus équitable.
Les gouvernements s’attèlent à garantir la cohérence et la convergence entre ces deux démarches. Les propositions d’amendements au RSI seront, elles aussi, présentées à l’Assemblée mondiale de la Santé en 2024 et, conjointement au futur accord sur les pandémies, elles devraient permettre d’aboutir à un ensemble exhaustif, complémentaire et synergique d’accords mondiaux relatifs à la santé.