Le Directeur général de l’OMS transmet le rapport de la quatrième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) (RSI) concernant la flambée épidémique de variole simienne touchant plusieurs pays, laquelle s’est tenue le jeudi 9 février 2023, de 12 heures à 17 heures (HEC).
À la suite d’une série de consultations avec des experts mondiaux, l’OMS recommande d’utiliser de préférence le nouveau terme « mpox » comme synonyme de « monkeypox », en anglais. Les deux termes seront utilisés simultanément pendant un an, jusqu’à l’abandon du terme « monkeypox » en anglais. Le terme « mpox » est utilisé dans la version anglaise du présent rapport (pour plus d’informations, voir ici).
Le Comité d’urgence a pris acte des progrès accomplis dans la riposte mondiale à la flambée épidémique de variole simienne qui touche plusieurs pays et de la poursuite de la baisse du nombre de cas notifiés depuis sa dernière réunion. Il a constaté que l’incidence de la maladie restait soutenue dans quelques pays ; le Comité estime qu’il est probable que la détection des cas et les cas confirmés de la maladie dans d’autres régions soient sous-notifiés. Par conséquent, le Comité a examiné diverses options pour que la flambée bénéficie encore de l’attention et des ressources nécessaires afin d’être maîtrisée et a préconisé de continuer à la considérer comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), tout en commençant à envisager d’intégrer la prévention de la variole simienne, la préparation et la riposte dans les programmes nationaux de surveillance et de lutte, y compris ceux concernant l’infection à VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles.
Le Directeur général de l’OMS remercie sincèrement le Président, les membres et les conseillers pour leurs contributions et approuve l’avis selon lequel l’événement demeure une urgence de santé publique de portée internationale, pour les raisons détaillées dans le compte rendu ci-dessous et émet des recommandations temporaires révisées, en relation avec cette urgence ; elles sont présentées à la fin du présent document.
Compte rendu de la quatrième réunion du Comité d’urgence du RSI
La quatrième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international concernant la flambée épidémique de variole simienne touchant plusieurs pays a été organisée par visioconférence, le Président et le Vice-Président étant présents en personne dans les locaux du Siège de l’OMS, à Genève (Suisse). Au total, 13 des 15 membres et quatre des neuf conseillers du Comité ont participé à la réunion.
Dans son allocution liminaire, le Directeur général de l’OMS a souhaité la bienvenue aux membres du Comité et a noté que la baisse du nombre de cas dans le monde était durable et que la majorité des cas étaient notifiés dans les Régions des Amériques. Le Directeur général a également noté qu’il fallait poursuivre les efforts de surveillance, de prévention et de prise en charge ; vacciner les populations à haut risque ; rendre l’accès aux outils de diagnostic, aux vaccins et aux traitements plus équitable pour tous ceux qui en ont besoin ; et continuer à lutter contre la stigmatisation et la discrimination et à veiller au respect des droits humains. Tout en notant que la poursuite de la transmission interhumaine pourrait entraîner à nouveau une hausse du nombre de cas, le Directeur général a conclu qu’à long terme, les programmes et services consacrés à la variole simienne devraient être intégrés dans les programmes nationaux de surveillance et de lutte, y compris ceux concernant l’infection à VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles.
Le représentant du Bureau du Conseiller juridique a indiqué aux membres du Comité et aux conseillers quels étaient leurs rôles, responsabilités et mandats en vertu des articles pertinents du RSI. Le Responsable des questions d’éthique du Département Conformité, gestion des risques et éthique a rappelé aux membres et aux conseillers qu’ils étaient tenus à la confidentialité quant aux débats et aux travaux du Comité et qu’il leur incombait individuellement de signaler à l’OMS, aussi rapidement que possible, tout intérêt de nature personnelle, professionnelle, financière, intellectuelle ou commerciale pouvant donner lieu à un conflit d’intérêts direct ou apparent.
La conduite de la réunion a été confiée au Président du Comité d’urgence, le Dr Jean‑Marie Okwo‑Bele, qui en a présenté les objectifs : donner des avis au Directeur général de l’OMS sur la question de savoir si la flambée épidémique de variole simienne touchant plusieurs pays constituait toujours une urgence de santé publique de portée internationale et, dans l’affirmative, examiner les recommandations temporaires proposées à l’intention des États Parties.
Exposés
Le représentant du Brésil a informé le Comité de la situation épidémiologique dans son pays et des efforts déployés en matière de riposte.
Le Secrétariat a fait le point sur la situation épidémiologique et les efforts de riposte en cours, et les représentants de la Région européenne et de la Région des Amériques de l’OMS ont fourni des informations régionales complémentaires.
Le Secrétariat a indiqué que le risque que représentait la flambée de variole simienne touchant plusieurs pays restait modéré à l’échelle mondiale et dans quatre des Régions de l’OMS, était passé de modéré à faible dans la Région de l’Asie du Sud-Est et restait faible dans la Région du Pacifique occidental. De plus amples informations figurent dans le 15e rapport de situation externe. L’ensemble des données et la mise à jour hebdomadaire du nombre de cas sont disponibles ici : 2022 Monkeypox Outbreak : Global Trends.
Le Secrétariat a en outre informé le Comité que la mise en œuvre de son Plan stratégique pour la préparation, la capacité d’intervention et la riposte face à la variole simienne, et de l’appel, lancés en juillet 2022 pour aider à orienter une action coordonnée de santé publique visant à enrayer l’épidémie, prendra fin en juin 2023, tandis que des ressources supplémentaires sont recherchées dans le cadre de l’appel d’urgence sanitaire de l’OMS en 2023.
La Région européenne de l’OMS a indiqué qu’au 3 février, aucun nouveau cas n’avait été détecté dans 43 pays et territoires au cours des trois derniers mois. Alors que 18 pays et territoires continuent de signaler une transmission interhumaine locale récente, le nombre de cas a considérablement diminué. Les risques futurs de flambées sont liés à l’importation actuelle de cas, à de prochains rassemblements de masse, au recul potentiel de la vaccination et de la surveillance, à l’accès limité aux tests et aux changements de comportement. Pour y remédier, la Région travaille à l’élaboration d’un plan quinquennal visant à éliminer durablement la variole simienne dans tous les États Membres en collaborant avec les communautés touchées et à l’intégration de l’intervention dans les programmes de santé sexuelle, qui sera abordée au Comité régional à l’automne 2023.
La Région des Amériques a signalé que le nombre de cas avait été stable de cas au cours des six dernières semaines, avec 200 à 250 cas par semaine, 4 % des cas survenant chez des femmes. En outre, alors que l’approvisionnement en vaccins est limité, sept pays ont commencé la vaccination. La communication sur les risques et la mobilisation communautaire sont assurées par l’intermédiaire de réseaux communautaires de lutte contre le VIH.
Au terme de ces exposés, les membres et les conseillers du Comité sont passés à une séance de questions-réponses à l’intention du Secrétariat et du pays qui a présenté sa situation.
Séance de délibération
Le Comité s’est réuni à nouveau en séance privée pour examiner les questions relatives au fait de savoir si l’événement demeure ou non une urgence de santé publique de portée internationale et, dans l’affirmative, pour étudier les recommandations temporaires proposées, rédigées par le Secrétariat de l’OMS conformément aux dispositions du Règlement sanitaire international. Le Secrétariat a fait un exposé sur les dispositions juridiques du RSI relatives à la détermination de l’existence d’une USPPI et à la publication de recommandations temporaires.
Le Comité a constaté que le nombre de cas avait continué à baisser et que la transmission internationale était moins intense, mais que plusieurs problèmes demeuraient : la poursuite de la transmission dans certaines régions, comme l’Amérique centrale ; l’insuffisance des données probantes concernant l’efficacité du vaccin pour les individus et les populations et la durée de l’immunité, qu’elle soit induite par la maladie ou par la vaccination ; la priorité potentiellement accordée, dans certains pays, sur les populations les plus marginalisées qui ont le moins accès aux mesures de prévention et aux traitements ; l’éventualité que les changements de comportement ne soient pas durables ; et le recul de la surveillance et l’absence de notification des cas à l’OMS, en particulier dans les pays où la maladie est endémique.
En revanche, le Comité note que le risque global est considéré comme modéré, dans la mesure où il est faible dans deux Régions ; qu’aucun changement démographique important ne s’est produit, bien qu’un petit nombre de cas aient été signalés chez les femmes dans la Région des Amériques ; que le mode de transmission prédominant reste le contact direct et sexuel ; et que la transmission a diminué dans un certain nombre de pays avant l’intensification des programmes de vaccination, parallèlement aux activités de mobilisation communautaire, à l’immunité acquise après l’infection chez les personnes les plus à risque et une meilleure compréhension de la dynamique de transmission. De plus, certaines Régions ont commencé à élaborer des plans pour la phase postérieure à l’urgence et ont commencé à intégrer la riposte dans les programmes de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles.
Néanmoins, le Comité s’est déclaré préoccupé par la résurgence possible de cas dans certaines Régions, en raison des différences saisonnières potentielles dans la survenue de l’infection et, surtout, de la reprise d’événements et d’autres rassemblements de masse dans les mois à venir ; du manque d’accès aux vaccins et aux moyens de dépistage ; de la transmission zoonotique récurrente en Afrique ; du fait que tous les pays ne bénéficient pas du soutien dont ils ont besoin ou ne disposent pas de structures ou de systèmes pour lutter contre la variole simienne, y compris pour les groupes marginalisés ; et de la lassitude générale des organismes d’aide compte tenu d’autres priorités et situations d’urgence.
Le Comité a pris acte de la proposition d’une Région de l’OMS tendant à élaborer une stratégie quinquennale d’élimination et a souligné que tous les pays devaient continuer à mettre en œuvre les mesures de lutte à court terme existantes et commencer à élaborer rapidement des plans nationaux et régionaux visant à éliminer à long terme la transmission interhumaine ou à lutter contre la maladie, selon qu’il convient et si possible, en intégrant progressivement la variole simienne dans les programmes de lutte contre le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Enfin, notant que la transmission de la variole simienne persiste dans certains pays et qu’il subsiste d’importantes lacunes en matière de recherche pour optimiser les connaissances nécessaires à la maîtrise des flambées, le Comité a préconisé de considérer cette flambée épidémique comme une USPPI et a donné des conseils sur le projet de recommandations temporaires préparé par le Secrétariat, étant entendu que ces recommandations temporaires pourraient continuer d’être émises par le Directeur général de l’OMS si nécessaire après la fin de l’USPPI.
Recommandations temporaires émises par le Directeur général de l’OMS concernant la flambée épidémique de variole simienne touchant plusieurs pays
Ces recommandations temporaires proposées restent conformes au but du Plan stratégique pour la préparation, la capacité d’intervention et la riposte face à la variole simienne 2022-2023, en vue de mettre fin à la flambée épidémique de variole simienne, et à ses objectifs d’arrêter la transmission interhumaine, de protéger les personnes vulnérables et de réduire la transmission zoonotique du virus.
La baisse du nombre de cas à l’échelle mondiale indique que des progrès significatifs ont été réalisés en vue de mettre fin à la flambée de variole simienne qui touche actuellement plusieurs pays. Bien que les recommandations temporaires publiées précédemment soient toujours valables, le présent document met l’accent sur les recommandations relatives aux domaines où des problèmes persistent et aux nouveaux domaines d’activité qui découlent des enseignements tirés.
Les présentes recommandations temporaires s’appliquent aux États Parties, en fonction de leur situation épidémiologique, de leurs schémas de transmission et de leurs capacités face à la variole simienne ; elles tiennent compte du fait que tout État Partie est susceptible de connaître une importation ou une transmission interhumaine locale de la variole simienne et que certains États Parties peuvent aussi connaître une transmission zoonotique.
Chaque État Partie devrait donc élaborer une stratégie pour maintenir la capacité de surveillance et d’intervention à moyen et à long terme, tandis que les États Parties en mesure d’appuyer l’élargissement de l’accès aux mesures médicales de lutte, y compris par le transfert de technologie, devraient poursuivre leurs efforts. Alors que, dans certains pays, comme les cas surviennent de plus en plus au sein de communautés ou concernent des individus victimes de racisme et d’autres formes de stigmatisation et de discrimination, il est essentiel d’adopter des stratégies visant à ce que ces groupes bénéficient des messages de communication sur les risques, de moyens de prévention et d’un traitement. Lors de la mise en œuvre des recommandations temporaires, les États Parties doivent respecter pleinement la dignité des personnes, les droits de l’homme et les libertés fondamentales, conformément aux principes énoncés à l’article 3 du RSI.
L’OMS conseille aux États Parties d’établir des plans de lutte contre la variole simienne à court, moyen et long terme, de maintenir la vigilance et les capacités de riposte et de continuer à mobiliser les communautés locales et les principales parties prenantes, en suivant les lignes directrices pertinentes de l’Organisation.
Les États Parties doivent agir davantage pour mettre en œuvre les mesures essentielles suivantes :
- Établir et mettre en œuvre des plans opérationnels, y compris pour le suivi et l’évaluation, afin de fixer des objectifs clairs pour arrêter la transmission interhumaine de la variole simienne dans les pays actuellement touchés par la flambée, ou lutter contre la variole simienne dans les pays où l’on sait qu’elle se transmet de l’animal à l’être humain. À cet égard, les États Parties doivent également envisager d’élaborer des plans de surveillance et de lutte applicables dans les situations où les contacts sexuels ne sont pas nécessairement le mode de transmission prédominant.
- Maintenir la surveillance épidémiologique en laboratoire, y compris la transmission de l’ensemble minimal de données pour les variables définies dans le formulaire de notification des cas de l’OMS. Les États Parties doivent continuer à communiquer rapidement les notifications de cas confirmés ou probables de variole simienne à l’OMS par le biais des dispositifs de communication prévus par le RSI. Les pays doivent s’efforcer d’éliminer la variole simienne (c’est-à-dire d’interrompre la transmission locale ou communautaire et de prendre des mesures pour détecter et endiguer rapidement les flambées épidémiques importées) dans la mesure du possible, en s’appuyant sur une surveillance de qualité des indicateurs et des événements.
- Intégrer la surveillance, la détection, la prévention, la prise en charge et la recherche concernant la variole simienne dans les programmes et services novateurs destinés à prévenir et à combattre l’infection à VIH et les autres IST, afin de comprendre les risques de résurgence, de détecter précocement les flambées, d’améliorer l’accès aux services de santé, de communiquer sur les risques, de renforcer la détection de l’infection à VIH non diagnostiquée et le traitement antirétroviral précoce et continu, de faire progresser les soins cliniques pour la co-infection VIH-orthopoxvirus simien et de combattre la peur, la stigmatisation et la discrimination dans les populations à risque.
- Continuer à améliorer l’accès aux outils de diagnostic, aux vaccins et aux traitements, notamment à l’aide de mécanismes d’allocation et de transfert de technologie, et par le subventionnement de la fabrication régionale afin de promouvoir l’équité en santé dans les régions où les populations peuvent rencontrer des obstacles aux soins, y compris pour les minorités et les pays du Sud.
- Renforcer et soutenir les capacités dans les lieux où les ressources sont limitées et où la variole simienne continue de sévir, y compris, mais pas uniquement, dans le cadre de l’approche « Une seule santé » et de la santé animale, afin de mieux comprendre et caractériser tous les modes de transmission et d’intervenir en cas de flambée, où qu’elle se produise.
- Mettre en œuvre un programme de recherche stratégique et coordonné pour assurer la production continue de données probantes, y compris, mais pas uniquement, afin de mieux comprendre la virologie clinique, les modes de transmission, les déterminants sociaux et les formes cliniques de la variole simienne, en particulier chez les personnes immunodéprimées, et mettre au point des mesures de lutte, y compris un changement effectif de comportement, des outils de diagnostic rapides et des traitements et des vaccins de nouvelle génération.
Les recommandations ci-dessous prolongent ou modifient celles émises le 1er novembre 2022. Conformément à l’annonce publiée par l’OMS le 28 novembre 2022, dans la version anglaise du présent document, le terme « monkeypox » a été remplacé par « mpox » pour désigner la maladie. Les documents de l’OMS référencés ci-dessous sont à jour à la date du 7 février 2023.
Capacité de réaction (1) : ces recommandations visent à garantir un état de préparation à une flambée épidémique de variole simienne et s’appliquent à TOUS les États Parties.
AJOUT : 1.a.0. Établir une stratégie pour renforcer les moyens dans les principaux domaines de la capacité de réaction et de la riposte, y compris : 1) élaborer un plan à court terme en vue d’éliminer ou de combattre la variole simienne, en fonction des circonstances nationales ; 2) veiller à ce que la variole simienne soit une maladie à déclaration obligatoire à l’échelle nationale et renforcer la surveillance épidémiologique des maladies pour soutenir les efforts d’élimination ou de lutte, selon le cas ; 3) renforcer les programmes et services novateurs de lutte contre l’infection à VIH et les autres IST et en tirer parti pour intégrer la surveillance, la détection, la prévention, la prise en charge et la recherche concernant la variole simienne ; 4) continuer d’élargir l’accès aux outils de diagnostic, aux vaccins et aux traitements pour les populations difficiles d’accès et marginalisées afin d’améliorer l’équité en santé à l’échelle mondiale ; 5) continuer de renforcer les capacités là où les ressources sont limitées grâce à une approche « Une seule santé » afin de mieux comprendre et prévenir la transmission à l’interface animal-humain ; 6) favoriser, encourager, financer et soutenir un programme de recherche afin de combler les principales lacunes en matière de connaissances et d’assurer la production continue de données probantes.
MODIFICATION : 1.a. Élaborer un plan en vue d’éliminer ou de combattre la variole simienne suivant une approche multisectorielle et « Une seule santé », maintenir des mécanismes de coordination pour renforcer tous les aspects de la capacité de réaction afin d’arrêter la transmission interhumaine et de lutter contre la variole simienne ; entreprendre un examen a posteriori pour faire le bilan des enseignements tirés pendant la flambée et s’y appuyer ; traiter le risque résiduel, atténuer la menace de futures flambées de variole simienne et améliorer la capacité de réaction aux flambées.
PROLONGATION : 1.b. Continuer à planifier et/ou à mettre en œuvre des interventions pour éviter la stigmatisation et la discrimination à l’égard de toute personne ou de tout groupe de population susceptible d’être touché par la variole simienne, dans le but d’empêcher que la transmission du virus de la maladie se poursuive sans être détectée. L’objectif de ces interventions devrait être : d’encourager l’autodéclaration volontaire et la recherche de soins ; de favoriser l’accès aux vaccins et aux traitements ; de faciliter l’accès en temps opportun à des soins cliniques de qualité ; de protéger les droits humains, la vie privée et la dignité des personnes à risque ou touchées et de leurs contacts dans toutes les communautés.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-RCCE-2022.1
PROLONGATION : 1.c. Compte tenu du fait que le virus de la variole simienne du clade II provoque une infection sexuellement transmissible, établir et intensifier la surveillance épidémiologique de la maladie, y compris l’accès à des tests de diagnostic fiables, abordables et précis, pour les états morbides évocateurs de la variole simienne dans le cadre des systèmes nationaux de soins de santé et de surveillance existants. Aux fins de la surveillance de la maladie, il convient d’adopter des définitions pour les cas suspects, probables et confirmés de variole simienne, ainsi qu’une définition pour le décès lié à la maladie.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-laboratory-2022.1
PROLONGATION : 1.d. Continuer à intensifier la capacité de détection précoce en sensibilisant et en formant les agents de santé, y compris ceux assurant les soins de santé primaires et les services de santé sexuelle et de santé de l’appareil génito-urinaire, et ceux travaillant dans les services de soins d’urgence, les cabinets dentaires, les services de dermatologie, de pédiatrie, de prise en charge de l’infection à VIH, des maladies infectieuses, de maternité, d’obstétrique et de gynécologie et les autres établissements de soins aigus.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4
PROLONGATION 1.e. Continuer à sensibiliser à la transmission du virus de la variole simienne, aux mesures de prévention et de protection connexes, ainsi qu’aux symptômes et aux signes de la maladie dans les communautés qui sont actuellement affectées par cette flambée (surtout, mais non exclusivement, certaines communautés d’hommes homosexuels ou bisexuels et d’autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ou de personnes ayant plusieurs partenaires sexuels, par exemple) comme les autres groupes de population qui peuvent être à risque (les travailleurs du sexe et les personnes transgenres, par exemple). https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-RCCE-2022.1
MODIFICATION : 1.f. Continuer à mobiliser les principaux groupes communautaires, les réseaux de santé sexuelle et de la société civile, y compris ceux qui s’occupent des personnes vivant avec le VIH, afin d’écouter et de comprendre les perceptions et les préoccupations des communautés au sujet de la variole simienne et de fournir davantage d’informations fiables et factuelles sur la maladie. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-RCCE-2022.1
MODIFICATION : 1.g. Continuer à concentrer les efforts de communication relative aux risques et de soutien communautaire sur les environnements et les lieux de rencontres sexuelles (manifestations réunissant des HSH, établissements à vocation sexuelle, par exemple), ainsi que sur les canaux qui peuvent faciliter la diffusion de messages ciblés à l’intention des communautés touchées (comme les applications de rencontre par géolocalisation pour les HSH). Cela suppose de collaborer avec les organisateurs d’événements à petite et grande échelle, ainsi qu’avec les propriétaires et les gérants d’établissements à vocation sexuelle pour promouvoir les mesures de protection individuelle et les comportements visant à réduire les risques. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Gatherings-2022.1
MODIFICATION : 1.h. Les pays où des cas de variole simienne ou des décès consécutifs à cette maladie ont été détectés doivent les notifier immédiatement à l’OMS. Les pays qui connaissent actuellement une flambée doivent signaler chaque semaine à l’OMS, par les voies établies en vertu des dispositions du RSI, les cas probables ou confirmés de variole simienne ainsi que les décès liés à la maladie, en utilisant l’ensemble de données minimales figurant dans le cahier d’observation de l’OMS.
https://www.who.int/publications/m/item/monkeypox-minimum-dataset-case-reporting-form-(crf) https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4 ; https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical_CRF-2022.3
PROLONGATION : 1.i Continuer à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires afin d’appliquer l’ensemble des recommandations temporaires énumérées sous Riposte à la flambée (2) ci-dessous, en cas de première détection ou de nouvelle détection d’un ou de plusieurs cas suspects, probables ou confirmés de variole simienne.
Riposte à la flambée (2) : tous les États Parties recensant un ou plusieurs cas de variole simienne, quelle qu’en soit la source initiale, ou connaissant une transmission interhumaine du virus de la variole simienne, y compris dans les principaux groupes de population et communautés à haut risque d’exposition.
2.a. Mise en œuvre d’une riposte coordonnée
PROLONGATION : 2.a.i. Continuer à mettre en œuvre des mesures de riposte dans le but d’arrêter la transmission interhumaine du virus de la variole simienne, en mettant l’accent en priorité sur les communautés à risque élevé d’exposition, qui peuvent différer selon le contexte et inclure les hommes homosexuels ou bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Parmi ces mesures figurent : la communication ciblée sur les risques et la mobilisation communautaire, la détection des cas, l’isolement des cas avec un soutien et le traitement, la recherche des contacts et la vaccination ciblée des personnes à risque élevé d’exposition à la variole simienne.
PROLONGATION : 2.a.ii. Continuer à favoriser la responsabilisation des communautés touchées et à permettre aux communautés, en les soutenant, de jouer un rôle directeur dans la conception de la riposte au risque sanitaire auquel elles sont confrontées, la participation active à celle-ci et son suivi. Élargir les ressources techniques, financières et humaines dans la mesure du possible et maintenir la responsabilité mutuelle pour les mesures des communautés touchées. https://www.who.int/publications/m/item/monkeypox-strategic-preparedness--readiness--and-response-plan-(sprp)
PROLONGATION : 2.a.iii. Continuer à mettre en œuvre des mesures de riposte dans le but de protéger les groupes vulnérables (personnes immunodéprimées, enfants, femmes enceintes) susceptibles de risquer davantage de contracter une forme grave de la variole simienne. Parmi ces mesures figurent : la communication ciblée sur les risques et la mobilisation communautaire, la détection des cas, l’isolement des cas avec un soutien, la recherche des contacts et le traitement. Ces mesures peuvent également inclure une vaccination ciblée qui prend soigneusement en considération les risques et les avantages pour la personne dans le cadre d’une prise de décision clinique conjointe.
2.b. Mobilisation et protection des communautés
MODIFICATION : 2.b.i. Continuer à expliquer comment la variole simienne se manifeste et se transmet dans les communautés touchées, et en particulier dans les populations difficiles d’accès et marginalisées, qui peuvent varier selon le contexte, et quelles mesures peuvent être prises pour réduire les risques. Promouvoir l’adoption et l’application appropriée de mesures de prévention, y compris en favorisant un accès équitable à la primovaccination préventive pour les personnes qui risquent d’être exposées, et l’adoption d’autres mesures d’atténuation des risques éclairées, conformément aux orientations les plus récentes de l’OMS. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Gatherings-2022.1
PROLONGATION : 2.b.ii. Continuer à collaborer avec les autorités et les organisateurs de manifestations (petites et grandes), y compris celles susceptibles d’être propices à des rencontres de nature sexuelle ou pouvant inclure des établissements à vocation sexuelle, pour promouvoir des mesures et des comportements de protection individuelle et encourager les organisateurs à appliquer l’approche fondée sur le risque et recommandée par l’OMS lors de la prise de décisions relatives à la tenue de tels événements. Fournir toutes les informations nécessaires pour la communication sur les risques concernant les choix personnels relatifs aux mesures préventives (notamment le rôle des vaccins et la réduction du nombre de partenaires), et pour la lutte anti-infectieuse, y compris le nettoyage régulier des lieux et des locaux où se tiennent les événements. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Gatherings-2022.1
MODIFICATION : 2.b.iii. Continuer à élaborer et à cibler des interventions de communication sur les risques et de mobilisation communautaire, y compris l’écoute sociale systématique (au moyen de plateformes numériques par exemple) pour détecter les perceptions et les préoccupations nouvelles et réagir à la propagation des fausses informations qui pourraient entraver les mesures de riposte. Élaborer des supports de communication avec les communautés pour mieux faire comprendre l’évolution des informations fondées sur des données probantes. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-RCCE-2022.1
PROLONGATION : 2.b.iv. Continuer à collaborer avec les représentants des communautés touchées, les organisations non gouvernementales, les élus et la société civile, ainsi qu’avec les spécialistes du comportement, en vue de donner des conseils sur les approches et les stratégies visant à éviter la stigmatisation de tout individu ou groupe de population lors de la mise en œuvre d’interventions appropriées, afin de favoriser la recherche de soins, le dépistage et l’accès aux mesures de prévention préalablement adoptées et aux soins cliniques en temps voulu, et de prévenir la transmission non détectée du virus de la variole simienne. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-RCCE-2022.1
2.c. Mesures de surveillance et de santé publique
MODIFICATION : 2.c.i. Intensifier la surveillance des états morbides évocateurs de la variole simienne dans le cadre des programmes nationaux de surveillance existants, y compris l’accès rapide à des tests de diagnostic fiables, abordables et précis. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4 ;
PROLONGATION : 2.c.ii. Continuer à notifier chaque semaine à l’OMS les cas probables ou confirmés de variole simienne et les décès liés à la maladie, y compris par les voies établies en vertu du RSI (2005), ou à les notifier chaque mois si la prise en charge de la variole simienne a été intégrée aux programmes de lutte contre l’infection à VIH ou contre d’autres infections sexuellement transmissibles, y compris en utilisant l’ensemble de données minimales figurant dans le cahier d’observation de l’OMS. Mpox (monkeypox) Case investigation form (CIF) and minimum dataset Case reporting form (CRF) (who.int)
PROLONGATION : 2.c.iii. Continuer à renforcer les capacités des laboratoires (y compris en envoyant les échantillons à l’échelle internationale, au besoin) et à favoriser l’accès décentralisé aux tests dans les pays, dans la mesure du possible, pour le diagnostic de l’infection par le virus de la variole simienne et la surveillance connexe, moyennant l’utilisation de tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN), comme l’amplification en chaîne par polymérase (PCR) en temps réel ou conventionnelle.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-laboratory-2022.1
PROLONGATION : 2.c.iv. Continuer à renforcer les capacités de séquençage génomique et, au besoin, les capacités internationales d’envoi des échantillons, en s’appuyant sur les capacités de séquençage existantes dans le monde entier, pour déterminer les clades de virus en circulation et leur évolution, et partager les données sur les séquences génétiques par le biais de bases de données accessibles au public.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-laboratory-2022.1
MODIFICATION : 2.c.v. Isoler les cas pendant toute la durée de la période infectieuse. Les politiques relatives à l’isolement des cas devraient englober le soutien sanitaire, psychologique, matériel et essentiel pour permettre des conditions de vie adéquate. Tout ajustement des politiques d’isolement à la fin de la période d’isolement supposerait que le risque résiduel pour la santé publique est atténué. Informer les personnes identifiées comme cas suspect ou confirmé de variole simienne de la manière de réduire au minimum le risque de transmission pendant la période d’isolement, par exemple en couvrant les lésions et en portant un masque conformément aux orientations les plus récentes de l’OMS.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
SANS OBJET : 2.c.vi. Précédemment fusionné avec 2.c.v
PROLONGATION : 2.c.vii. Continuer à effectuer la recherche des contacts parmi les personnes en contact avec toute personne qui peut être un cas suspect, probable ou confirmé de variole simienne, y compris l’identification des contacts (protégée par la confidentialité), la notification, la prise en charge et le suivi pendant 21 jours moyennant un suivi de l’état de santé qui peut être effectué par le patient lui-même ou avec l’aide d’agents de santé publique. Les politiques relatives à la prise en charge des contacts devraient englober le soutien sanitaire, psychologique, matériel et essentiel pour permettre des conditions de vie adéquate. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4
PROLONGATION : 2.c.viii. Continuer à envisager l’utilisation ciblée de vaccins contre la variole de deuxième ou de troisième génération ou de vaccins contre la variole simienne (ci-après les « vaccins ») pour la prophylaxie post-exposition chez les contacts, y compris les contacts familiaux, sexuels et autres, des cas communautaires et les agents de santé en cas de déchirure de l’équipement de protection individuelle (EPI).
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.c.ix. Continuer à envisager l’utilisation de vaccins pour la primovaccination préventive (préexposition), en particulier pour les personnes et les communautés à risque élevé d’exposition. Dans le contexte de cette flambée épidémique qui touche plusieurs pays, les personnes les plus exposées au risque d’infection sont les hommes homosexuels ou bisexuels et les autres HSH qui ont plusieurs partenaires. Parmi les autres personnes à risque figurent celles qui ont plusieurs partenaires sexuels occasionnels, les travailleurs du sexe et les personnes susceptibles d’être exposées et à risque d’une forme grave de la maladie. Il peut s’agir également d’agents de santé à risque d’exposition répétée, de personnel de laboratoire travaillant avec des orthopoxvirus et de personnel de laboratoire clinique effectuant des tests de diagnostic de la variole simienne.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.c.x. Continuer à convoquer le groupe consultatif technique national sur la vaccination (NITAG) pour toute décision relative à la politique de vaccination et à l’utilisation des vaccins. Les recommandations devraient s’appuyer sur une analyse risques-avantages. En toutes circonstances, les personnes vaccinées doivent être informées du temps nécessaire pour que l’immunité protectrice potentiellement conférée par la vaccination soit efficace. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.c.xi. Continuer à faire participer les communautés à haut risque d’exposition au processus décisionnel concernant le déploiement d’un vaccin, quel qu’il soit. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.c.xii. Continuer à mener des évaluations approfondies des risques et à se préparer et à mettre en place une riposte rapide à tout cas ou toute flambée épidémique de variole simienne dans les lieux collectifs, tels que les hôpitaux, les prisons, les résidences de travailleurs migrants ou d’autres lieux où la densité de population peut être élevée, notamment les établissements destinés aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ou aux réfugiés. https://www.who.int/publications/m/item/multi-country-outbreak-of-mpox--external-situation-report--13---5-january-2023
2.d. Prise en charge clinique et lutte anti-infectieuse
PROLONGATION : 2.d.i. Établir et continuer à utiliser les parcours et les protocoles de soins cliniques recommandés pour le dépistage, le triage, l’isolement, les tests et l’évaluation clinique des personnes chez qui une variole simienne est suspectée dans tous les établissements de soins où peuvent se présenter des personnes avec un syndrome clinique évocateur, y compris, mais sans s’y limiter, les centres de soins de santé primaires ou d’urgence, les centres de santé sexuelle ou les cabinets de dermatologie ; proposer une formation aux prestataires de soins de santé en conséquence et suivre la mise en œuvre de ces protocoles. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
PROLONGATION : 2.d.ii. Établir et continuer à mettre en œuvre des protocoles liés aux mesures de lutte anti-infectieuse conformes aux orientations de l’OMS les plus récentes, englobant les contrôles techniques et administratifs et l’utilisation d’EPI ; proposer une formation aux prestataires de soins de santé en conséquence et suivre la mise en œuvre de ces protocoles. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
MODIFICATION : 2.d.iii. Continuer à fournir aux agents de santé et de laboratoire des EPI adéquats, selon les besoins des établissements de santé et des laboratoires, et fournir à tout le personnel une formation sur l’utilisation des EPI. Envisager la vaccination préventive, préexposition, des agents de santé, le cas échéant, en fonction des bénéfices et des risques évalués. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1 ; https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.d.iv. Continuer à établir, à mettre à jour et à mettre en œuvre des protocoles de soins cliniques reposant sur des données probantes, pour la prise en charge des personnes atteintes de variole simienne non compliquée (par exemple, nettoyer les lésions, lutter contre la douleur et maintenir une hydratation et une nutrition adéquates) ; et les diverses manifestations des formes graves de la maladie ; pour la prévention et le traitement des complications aiguës ; ainsi que pour le suivi et la prise en charge des séquelles à moyen ou long terme, et à fournir une aide sociale et psychologique selon le cas. Détecter et prendre en charge les cas de variole simienne suivant des approches intégrées en s’appuyant sur des services de santé sexuelle et de prévention et de prise en charge de l’infection à VIH établis, notamment grâce à la collaboration des communautés avec les organisations de la société civile. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
PROLONGATION : 2.d.v. Continuer à harmoniser la collecte de données et à rendre compte des résultats cliniques, en utilisant la plateforme clinique mondiale de l’OMS pour la variole simienne. https://www.who.int/tools/global-clinical-platform/monkeypox
2.e. Recherche sur les mesures médicales de lutte
PROLONGATION : 2.e.i Continuer à faire tous les efforts possibles pour utiliser les vaccins existants ou nouveaux contre la variole simienne dans le cadre d’études collaboratives sur leur efficacité clinique, en appliquant des méthodes de conception normalisées et des outils de collecte des données cliniques et relatives aux résultats, afin d’accroître rapidement la production de données probantes sur l’efficacité et l’innocuité, de recueillir des données sur l’efficacité des vaccins (comme la comparaison de schémas vaccinaux à une ou à deux doses), et de mener des études sur l’efficacité des vaccins.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Immunization
PROLONGATION : 2.e.ii. Continuer à faire tous les efforts possibles pour utiliser des traitements et des antiviraux existants ou nouveaux pour la prise en charge des cas de variole simienne dans le cadre d’études collaboratives sur leur efficacité clinique, en appliquant des méthodes de conception normalisées et des outils de collecte des données cliniques et relatives aux résultats, afin d’accroître rapidement la production de données probantes sur l’efficacité et l’innocuité. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
PROLONGATION : 2.e.iii. Lorsque l’utilisation de vaccins et d’antiviraux contre la variole simienne dans un contexte de recherche collaborative n’est pas possible, l’utilisation dans le cadre de protocoles d’accès élargis, comme le protocole d’utilisation contrôlée en situation d’urgence d’interventions non homologuées (MEURI), peut être envisagée dans certaines circonstances, en utilisant une collecte de données harmonisée pour les résultats cliniques (comme la plateforme clinique mondiale de l’OMS pour la variole simienne). https://www.who.int/publications/i/item/9789240041745
PROLONGATION : 2.e.iv. Continuer à encourager, à soutenir et à faciliter la collecte de données et la recherche prioritaire dans les domaines d’activité liés à la variole simienne, y compris, mais sans s’y limiter, la transmission et l’histoire naturelle de la maladie ; les outils de diagnostic et technologies novateurs, y compris les tests sur le lieu des soins, la cinétique virale pour tous les types d’échantillons et les outils de diagnostic pour animaux ; les données comportementales ; les recherches et études sur l’efficacité des interventions ; le risque d’exposition pour les agents de santé et la prise en charge avant et après l’exposition ; la recherche sur la transmission zoonotique de la variole simienne à l’interface humain-animal-environnement, y compris les facteurs de risque socioéconomiques et comportementaux, ainsi que des indications sur la surveillance environnementale des eaux usées.
2.f. Voyages nationaux et internationaux
PROLONGATION : 2.f.i. Continuer à adopter et à appliquer les mesures suivantes :
- Toute personne considérée comme un cas suspect, probable ou confirmé de variole simienne, et donc infectée, par les autorités sanitaires compétentes devrait éviter d’entreprendre un voyage quel qu’il soit, y compris international, jusqu’à ce qu’il soit déterminé qu’elle ne représente plus un risque pour la santé publique. Il faut conseiller aux personnes qui ne se sentent pas bien de consulter un médecin avant de voyager.
- Toute personne identifiée comme contact d’un cas de variole simienne et, par conséquent, qui fait l’objet d’une surveillance sanitaire, devrait éviter d’entreprendre un voyage quel qu’il soit, y compris international, au cours de la période de surveillance ; les exemptions concernent les contacts pour lesquels des dispositions préalables au départ visant à assurer la continuité de la surveillance sanitaire sont convenues par les autorités sanitaires concernées ou, dans le cas de voyages internationaux, par les autorités sanitaires nationales.
Les exemptions concernent toute personne identifiée comme cas ou contact et qui doit entreprendre un voyage pour obtenir des soins médicaux d’urgence ou fuir une situation mettant sa vie en danger, comme un conflit ou une catastrophe naturelle. https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Surveillance-2022.4
- Les travailleurs frontaliers, qui sont identifiés comme ayant été exposés à la variole simienne et qui sont, par conséquent, sous surveillance sanitaire, peuvent poursuivre leurs activités quotidiennes habituelles à condition que la surveillance sanitaire soit dûment coordonnée par les autorités sanitaires compétentes de part et d’autre de la frontière.
PROLONGATION : 2.f.ii. Continuer à maintenir des canaux opérationnels entre les autorités sanitaires, les autorités chargées des transports et les opérateurs des moyens de transport et des points d’entrée pour :
- faciliter la recherche internationale des contacts en lien avec les personnes qui présentent des signes et des symptômes évocateurs de l’infection par le virus de la variole simienne pendant le voyage ou au retour ;
- fournir du matériel de communication aux points d’entrée sur les signes et les symptômes évocateurs de la variole simienne ; prévenir et combattre l’infection ; et déterminer comment se faire soigner à destination ;
L’OMS déconseille toute mesure supplémentaire générale ou ciblée liée aux voyages internationaux autre que celles spécifiées aux paragraphes 2.f.i et 2.f.ii.
Transmission zoonotique (3) : États Parties dans lesquels la transmission zoonotique de la variole simienne est connue ou suspectée, y compris ceux où l’on sait que la transmission zoonotique de la variole simienne existe ou a été signalée dans le passé, ceux où la présence du virus de la variole simienne a été attestée dans une espèce animale quelle qu’elle soit et ceux où l’infection d’espèces animales peut être suspectée ou anticipée, y compris chez les animaux de compagnie, le bétail ou la faune sauvage dans les pays nouvellement touchés. Ces recommandations s’appliquent à tous les États Parties.
PROLONGATION : 3.a. Continuer à établir ou à activer la coordination collaborative selon le principe « Une seule santé » ou d’autres mécanismes aux niveaux fédéral, national, infranational et/ou local, selon le cas, entre les autorités de santé publique, les autorités vétérinaires et celles chargées de la faune sauvage pour comprendre, surveiller et gérer le risque de transmission de l’animal à l’être humain et de l’être humain à l’animal dans les habitats naturels, les forêts et autres environnements sauvages ou contrôlés, les réserves de vie sauvage, les milieux domestiques et péridomestiques, les zoos, les animaleries, les refuges pour animaux et tous les environnements où les animaux peuvent entrer en contact avec les ordures ménagères.
MODIFICATION : 3.b. Continuer à entreprendre des enquêtes et des études détaillées des cas pour caractériser les schémas de transmission, y compris les passages présumés ou documentés de l’animal à l’être humain et inversement. Dans tous les contextes, et particulièrement pour les États Parties dans la Région africaine et celle de la Méditerranée orientale, les formulaires d’enquête sur les cas doivent être mis à jour et adaptés pour obtenir des renseignements sur l’ensemble des expositions possibles et des modes de transmission zoonotique et interhumaine, y compris par contact sexuel. Communiquer les conclusions de ces efforts et notifier régulièrement les cas humains à l’OMS et les cas animaux à l’OMSA.
https://www.who.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical_CRF-2022.3
Mise au point et déploiement de mesures médicales de lutte (4) : Ces recommandations s’appliquent à tous les États Parties, et en particulier à ceux qui ont la capacité d’innover, de mettre au point des mesures et/ou de fabriquer des outils médicaux de lutte.
MODIFICATION : 4.a. Les États Parties devraient continuer à maintenir et/ou à soutenir les capacités de recherche, de développement et de fabrication, et si possible le transfert de technologie, pour les produits de diagnostic, vaccins ou traitements de la variole simienne afin d’accroître la disponibilité de manière équitable, ainsi que d’augmenter la production.
PROLONGATION : 4.b. Les États Parties et les fabricants devraient continuer à collaborer avec l’OMS pour veiller à ce que les produits de diagnostic, les vaccins, les traitements et les autres fournitures nécessaires soient mis à la disposition des pays où ils sont le plus nécessaires pour soutenir les efforts visant à enrayer la propagation de la variole simienne, compte tenu des besoins de santé publique et conformément au principe de solidarité, et à un coût raisonnable.