Classification internationale des maladies
Les États Membres ont convenu aujourd’hui d’adopter la Onzième Révision de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
La CIM est le garant de l’identification des tendances dans le domaine de la santé et la pierre angulaire des statistiques à l’échelle mondiale et constitue la norme internationale en matière de notification des maladies et des problèmes de santé. Il s’agit de la classification standard des diagnostics à des fins cliniques et de recherche. La CIM sert à définir les maladies, les troubles, les traumatismes et les autres problèmes de santé connexes.
En outre, la CIM tient compte des facteurs qui influent sur la santé et des causes externes de mortalité et de morbidité, permettant d’avoir un aperçu global de chaque aspect de la vie susceptible d’avoir une influence sur la santé.
Il est essentiel de comprendre de quoi les personnes tombent malades et de quoi elles finissent par mourir pour établir les tendances relatives aux maladies et cartographier les épidémies, pour décider comment programmer les services de santé, pour allouer les fonds destinés à la santé et pour investir dans l’amélioration des thérapies et de la prévention. La CIM-11 est désormais adaptée à de multiples usages, notamment l’enregistrement des données cliniques, les soins de santé primaires, la sécurité des patients, la résistance aux antimicrobiens, l’allocation des ressources, le remboursement, la répartition des cas, outre les statistiques de mortalité et de morbidité.
La CIM-11 a été actualisée et adaptée aux réalités du XXIe siècle et tient compte des principales avancées de la science et de la médecine. Elle peut désormais être efficacement intégrée aux applications et aux systèmes d’information électroniques utilisés dans le domaine de la santé. Cette nouvelle version totalement électronique permet d’enregistrer plus de détails et elle est beaucoup plus facile à utiliser ; ce qui entraînera moins d’erreurs et de moindres coûts ; et rendra l’outil beaucoup plus accessible, en particulier dans les milieux à faibles ressources.
Les États Membres ont noté que la CIM-11 avait été établie de manière transparente et sur la base de la collaboration.
Sécurité des patients
Les États Membres réunis à l’Assemblée mondiale de la Santé se sont engagés à reconnaître la sécurité des patients comme étant une priorité essentielle en matière de santé et à prendre des mesures concertées pour réduire les préjudices causés aux patients dans les établissements de soins de santé.
L’Assemblée mondiale de la Santé a également approuvé la mise en place d’une Journée mondiale annuelle de la sécurité des patients célébrée le 17 septembre et a prié l’OMS d’apporter une assistance technique aux pays pour leur permettre de renforcer les capacités nationales visant à évaluer, à mesurer et à améliorer la sécurité des patients.
L’Assemblée a prié l’OMS de formuler un plan d’action mondial pour la sécurité des patients en consultation avec les pays et l’ensemble des parties prenantes concernées, afin d’améliorer et de garantir la sécurité des patients dans le monde.
Les préjudices causés aux patients du fait d’événements indésirables sont l’une des principales causes de décès et de handicap dans le monde. On estime que 134 millions d’événements indésirables dus à des soins à risque surviennent chaque année dans les hôpitaux des pays à revenu faible ou intermédiaire, contribuant à 2,6 millions de décès, tandis qu’un patient sur dix subirait des préjudices en recevant des soins dans les hôpitaux des pays à revenu élevé.
Reconnaissant que la sécurité des patients est un élément essentiel de la prestation des soins de santé et de la réalisation de la couverture sanitaire universelle, l’OMS et le Royaume-Uni ont lancé conjointement une nouvelle initiative collaborative, la Global Patient Safety Collaborative. L’objectif de cette initiative est de garantir et de développer l’action mondiale en matière de sécurité des patients, ainsi que de travailler en étroite collaboration avec les pays à revenu faible ou intermédiaire dans le cadre de leurs efforts pour réduire le risque des préjudices évitables pour les patients et pour améliorer la sécurité de leurs systèmes nationaux de santé.
Soins d’urgence et de traumatologie
Les États Membres ont convenu d’ouvrir la voie à des services améliorés et plus rapides pour les problèmes de santé urgents, notamment les traumatismes, les infarctus du myocarde, les problèmes de santé mentale, les infections ou les complications pendant la grossesse.
Un système de soins d’urgence opérationnel est essentiel à la réalisation de la couverture sanitaire universelle, et le fait d’investir dans les soins de première ligne permet de sauver des vies, d’accroître l’impact et de réduire les coûts dans d’autres secteurs du système de santé.
Les États Membres ont souligné que la rapidité d’exécution est une composante essentielle de la qualité des soins et que des millions de décès et de handicaps de longue durée pourraient être évités s’il existait des services de soins d’urgence et si les patients y parvenaient à temps.
Les mesures convenues pour renforcer les soins d’urgence dans les pays comprennent la mise en place de politiques relatives au financement pérenne, la gouvernance et l’accès universel aux soins d’urgence pour tous, et l’intégration des soins d’urgence aux stratégies de prestation de services de santé et à la formation à tous les niveaux. Les États Membres ont également adopté l’utilisation de l’outil d’évaluation des systèmes de soins d’urgence de l’OMS afin de repérer les lacunes et de définir les mesures prioritaires en fonction du contexte.
Eau, assainissement et hygiène
Les États Membres ont adopté une nouvelle résolution visant à améliorer les services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) dans les établissements de santé du monde entier. Notant qu’il s’agit d’une mesure essentielle pour prévenir la propagation des infections, réduire les décès maternels et néonatals et atteindre la couverture sanitaire universelle, dans la résolution, les États Membres sont invités instamment à accorder la priorité aux services WASH pour des soins de santé plus sûrs dans le monde entier.
Actuellement, un établissement de soins de santé sur quatre ne dispose pas de services essentiels d’approvisionnement en eau et un établissement sur cinq ne dispose pas de services d’assainissement, ce qui touche respectivement 2 milliards et 1,5 milliard de personnes. Par ailleurs, nombre d’établissements ne sont dotés ni de postes d’hygiène des mains, ni de systèmes de tri et d’élimination en toute sécurité des déchets. Selon les estimations, 15 % des patients à l’échelle mondiale contractent une ou plusieurs infections lors d’un séjour à l’hôpital, et les risques sont plus importants dans les pays à revenu faible.
Dans ce contexte, dans la résolution, les États Membres sont invités à élaborer des feuilles de route nationales, à établir et à mettre en œuvre des normes et à investir dans des systèmes de soutien à des services WASH durables. En outre, l’Assemblée prie l’OMS de jouer un rôle de chef de file, de contribuer à la mobilisation des ressources pour les investissements, de rendre compte des progrès mondiaux et, en cas de situations d’urgence, de faciliter la coordination et la mise en œuvre des services WASH, de la prévention des infections et de la lutte contre celles-ci dans le cadre des soins de santé.