Risques psychosociaux et santé mentale

Risques psychosociaux et santé mentale

Les contraintes de temps, l’impossibilité d’avoir la maîtrise de son travail, les longues journées de travail, le travail posté, le manque de soutien et les traumatismes moraux sont des facteurs de risque importants de stress et d’épuisement professionnels et de fatigue chez les soignants.

WHO / Blink Media - Amanda Mustard
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Risques psychosociaux et santé mentale

Les exigences intrinsèques du travail, la sensibilité personnelle et la mauvaise organisation contribuent à accroître le stress chez les soignants.

Un stress prolongé au travail peut entraîner un épuisement professionnel, une fatigue chronique, de l’absentéisme, une forte rotation du personnel, une baisse du niveau de satisfaction des patients et une augmentation du nombre d’erreurs de diagnostic et de traitement.

Mesures préventives


Mettre en œuvre des interventions au niveau institutionnel

Pour agir sur les facteurs de risque psychosociaux, par exemple, moyennant l’allègement de la charge de travail, la modification des horaires, l’amélioration de la communication et le travail d’équipe, afin de réduire la détresse émotionnelle et d’améliorer les résultats liés au travail.

Pour adapter raisonnablement les tâches pour les travailleurs qui ont des problèmes de santé mentale.

Former

Apprendre au personnel d’encadrement à favoriser la santé mentale des soignants et des intervenants en urgence.

Former les soignants et les intervenants en urgence pour qu’ils soient mieux sensibilisés et aient de meilleures connaissances en santé mentale et pour qu’ils adoptent une meilleure attitude au travail.

Mettre en œuvre des interventions individuelles. Par exemple :

des interventions psychosociales universellement utilisées – comme la pleine conscience ou les approches cognitivo-comportementales – pour renforcer les compétences de gestion du stress, promouvoir la santé mentale et atténuer la détresse émotionnelle.

des interventions psychosociales – comme une formation à la gestion du stress et l’autoprise en charge ou une formation sur les compétences de communication – pour les soignants et les intervenants en urgence qui sont en situation de détresse émotionnelle.

la promotion de l’activité physique – comme l’entraînement en résistance, la musculation, l’entraînement aérobie, la marche – pour améliorer la santé mentale et l’aptitude au travail.

Envisager des soins cliniques de santé mentale fondés sur des données probantes, avec ou sans mesures portant sur les modalités de travail, pour les personnes qui reprennent le travail après une absence liée à des problèmes de santé mentale, afin d’atténuer les symptômes de santé mentale et de diminuer le nombre de jours d’absence.

Proposer des stratégies axées sur le rétablissement – comme l’emploi aidé (augmenté) – aux personnes ayant de graves problèmes de santé mentale afin qu’elles puissent obtenir et de conserver un emploi.

Organiser le travail afin de réduire la tension, en optimisant la charge et le temps de travail, en assurant des effectifs suffisants, en favorisant les pauses régulières et en prévoyant des horaires souples. (1)

Optimiser la durée du travail posté pour éviter la fatigue, en privilégiant la rotation des équipes du matin à l’après-midi et au soir. (1)

Assurer un hébergement aux soignants pendant les opérations d’urgence et offrir des services de restauration, des installations sanitaires et des possibilités de loisirs.


Ressource

(1)  Decent Working Time for Nursing Personnel: Critical for Worker Well-being and Quality Care, Organisation internationale du travail (2018)